Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 27 février 2007

François Bayrou ne veut plus être un "strapontin"

François Bayrou ne veut plus être un "strapontin"


PARIS (AP) - Après Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal ou Jean-Marie Le Pen, c'était au tour lundi de François Bayrou de passer son grand oral sur TF1. Pendant près d'une heure et demie, le candidat UDF a défendu sa ligne de "rassemblement" droite-gauche et affirmé sa volonté de ne plus être un "strapontin".

Invité de l'émission "J'ai une question à vous poser", François Bayrou a réaffirmé sa volonté de "faire travailler ensemble des gens qui viennent de camps différents".

"Il aurait été extrêmement confortable pour moi d'accepter les postes ministériels, très valorisants qu'on m'a proposé, d'accepter de revenir dans cette vieille alliance" avec l'UMP, "de me retrouver dans la situation habituelle de strapontin", a-t-il souligné. "Il y a des vocations pour les strapontins. Moi je ne l'ai pas".

"Je pense même qu'ils m'auraient fait des ponts d'or pour être avec eux" et "je pense qu'en ce moment ils seraient assez prêts à consentir des sacrifices immenses...", a-t-il ironisé. Mais "je n'y crois plus".

Le candidat UDF a confirmé qu'il pourrait faire appel, s'il était élu, à un Premier ministre de gauche, ajoutant avoir "peut-être une petite idée" sur son identité, sans donner plus de précisions. Il a juste rendu hommage à Jacques Delors, dont "l'âge n'a pas atteint la capacité politique".

"Je n'ai pas l'intention (...) de ramasser le pouvoir et de le garder pour moi et mes amis", a-t-il assuré. "Je n'ai pas l'intention, le jour où ce rassemblement sera fait, de maintenir les gens d'un bord et de l'autre dans des situations de strapontin". Ils auraient "des responsabilités importantes".

Interrogé sur la majorité avec laquelle il gouvernerait au moment des législatives, M. Bayrou a prévenu qu'il n'avait "pas vraiment l'intention de négocier". "Faites aux Français le crédit de penser que s'ils donnent mandat à un président de la République de changer les choses, ils lui donneront aussi la majorité qui va avec".

Pour les législatives, "je ne fermerais pas la porte à ceux qui voudraient soutenir le gouvernement, venus de la droite ou venus de la gauche". Mais ce gouvernement, "ce n'est pas: 'venez braves gens et c'est l'auberge espagnole'". Il faut être "d'accord avant sur les grandes mesures qu'on va prendre", a-t-il prévenu. "C'est la clé pour rentrer, sinon ce serait le désordre".

Attaqué sur ce thème par Nicolas Sarkozy, François Bayrou a ajouté que cela ne signifiait pas un retour au "jeu des partis" de la IVe République. Le président de la République étant désormais élu au suffrage universel, il a "les moyens d'imposer une situation politique nouvelle, et c'est cela que je ferai".

D'ailleurs, les candidats Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (Pari socialiste), "ils sont à combien? 25%" d'intentions de vote. "Vous croyez qu'on réforme un pays, qu'on conduit un pays avec 25% des voix?". Revenant sur la lutte contre la dette, il a fustigé ses deux adversaires: "arrêtez les promesses dont nous n'avons pas le premier sous!". Le chiffrage de leur projet? "Mon oeil!", a-t-il lancé. "Arrêtez! Les campagnes électorales ne se gagnent plus avec des promesses (...) Les baguettes magiques, ça ne marche plus!".

Lors de l'émission, François Bayrou a promis qu'il "commencera(it) par baisser le train de vie de l'Elysée de 20%" et ce "dès la première année". Il a également critiqué "les rapports entre la direction d'Airbus et l'Etat", affirmant qu'il y a "un certain nombre de décisions qui n'ont pas été prises, alors qu'elles auraient dû être prises".

L'ancien ministre de l'Education a été longuement interrogé sur ce thème. Il a promis de "lui garantir les moyens, au lieu de faire la chasse aux postes", tout en défendant des syndicats d'enseignants qui sont "une chance" selon lui. Mais il veut aussi donner des "objectifs" à l'Education nationale "pour améliorer nettement les performances du système". Par exemple: "comment on arrive à zéro illettrisme".

Le candidat UDF s'est prononcé contre la discrimination positive -"ça ne marchera pas en France"- et pour une régularisation "au cas par cas" des sans-papiers. AP

François Bayrou veut "garantir les postes" d'enseignants plutôt que "de faire la chasse aux postes"

lundi 26 février 2007
PARIS (AP) - Le candidat de l'UDF François Bayrou a affirmé lundi qu'"au lieu de faire la chasse aux postes" d'enseignants, il faut "garantir les postes pendant cinq années".

"L'éducation, c'est la question clé de l'avenir de la France", a-t-il estimé, invité de "J'ai une question à vous poser" sur TF1. "Je suis pour que l'on dise, cette éducation, nous allons lui garantir les moyens, au lieu de faire la chasse aux postes".

Le candidat de l'UDF a estimé qu'il fallait "garantir les postes pendant cinq années". "On fera l'effort nécessaire".

Et de marteler: "on va garantir les postes au système éducatif". Il faut selon lui "écrire les objectifs qu'on doit atteindre pour améliorer nettement les performances du système".

"Comment on arrive à zéro illettrisme", s'est interrogé François Bayrou. "On fixe les objectifs et on garantit les moyens". AP

François Bayrou, se déclare opposé à la discrimination positive

PARIS (Reuters) - Le candidat de l'UDF à la présidentielle, François Bayrou, se déclare opposé à la discrimination positive défendue par son rival de l'UMP Nicolas Sarkozy.

"Je suis contre toutes les discriminations, parce que les discriminations positives, elles creusent aussi le fossé" entre les Français, a-t-il déclaré à l'émission de TF1 "J'ai une question à vous poser".

"Ce n'est pas une idée bien inspirée et ça ne marchera pas en France", a-t-il prédit. "Je suis pour qu'on défende le modèle républicain, et pour que ce modèle donne des chances dans l'entreprise autant que pour les études".

François Bayrou souhaite que tous les lycées, qu'ils se situent dans les banlieues ou en centre-ville, aient le même nombre de places réservées dans les classes préparatoires aux grandes écoles. "Ça c'est le contraire de la discrimination, ça veut dire chacun sa chance", a-t-il plaidé.

Dans l'entreprise, le député béarnais souhaite la création de contrats emploi-formation pour aider les jeunes à avoir une "première chance" sur le marché du travail.

"L'Etat, en tout cas la puissance publique, peut faire ce genre d'effort", a-t-il dit.

François Bayrou veut lutter contre l'absentéisme au Parlement

PARIS (Reuters) - François Bayrou a déclaré qu'il souhaitait lutter contre l'absentéisme au Parlement en interdisant aux élus de voter s'ils ne sont pas présents au moment d'un scrutin.
"Il est inacceptable, et je n'accepterai pas, que le Parlement français soit le seul parlement du monde où les élus ne siègent pas", a déclaré le candidat de l'UDF à la présidentielle, invité de l'émission "J'ai une question à vous poser", sur TF1.

"Dans les réformes institutionnelles qui seront les miennes (...), il y aura interdiction de voter si on n'est pas présent", a poursuivi le député béarnais, qui a estimé avoir été "exempt de ce reproche, à peu près, toute (s)a vie".

"Cela dit, j'ai pu faire des bêtises aussi, ne voyez pas l'auréole d'un ange au-dessus de ma tête", a-t-il ajouté.

"Les rapports entre la direction d'Airbus et l'Etat, depuis longtemps ça ne va pas", selon François Bayrou

lundi 26 février 2007,
PARIS (AP) - Le candidat centriste à l'élection présidentielle François Bayrou a estimé lundi que "les rapports entre la direction d'Airbus et l'Etat, depuis longtemps ça ne va pas".

"Je pense que la manière dont sont organisés les rapports entre la direction d'Airbus et l'Etat, depuis longtemps ça ne va pas", a-t-il jugé lors de l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1. Selon lui, il y a "un certain nombre de décisions qui n'ont pas été prises, alors qu'elles auraient dû être prises".

"L'Etat allemand contre l'Etat français", "l'Etat français contre l'Etat allemand" est "une part des soucis" que connaît aujourd'hui Airbus, a souligné le candidat UDF. "Il faut réfléchir à une manière nouvelle d'organiser cette entreprise".

Il faut "soutenir" les idées de tous ceux, "en France, en Europe", qui ont "des idées, des plans, des projets pour qu'une grande partie de l'activité se déplace vers des parties du monde", a conclu François Bayrou. AP

François Bayrou s'engage "à baisser", s'il est élu président, "le train de vie de l'Elysée de 20%"

lundi 26 février 2007,
PARIS (AP) - Si François Bayrou est élu président de la République, il a assuré lundi soir qu'il "commencera à baisser le train de vie de l'Elysée".

"Il faut baisser le train de vie de l'Etat", a jugé le candidat de l'UDF, invité de l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1. S'il est élu, il a affirmé: "je commencerai par baisser le train de vie de l'Elysée de 20%. Vingt pour cent de dépenses en moins dès la première année".

François Bayrou a noté que "dans tous les ministères qui avaient fait l'objet de décentralisation, le nombre de fonctionnaires, au lieu de diminuer, avait augmenté". AP

Bayrou dénonce la "guerre perpétuelle" PS-UMP

PARIS (AFP) - François Bayrou a dénoncé lundi la "guerre perpétuelle" entre le Parti socialiste et l'UMP, responsable selon lui du "déclin" de la France, appelant de ses voeux une "situation politique nouvelle" rassemblant des responsables de différents bords.

"J'ai vu depuis 20 ans où conduisait la manière dont nous organisons notre vie politique. Perpétuellement la guerre entre le PS et l'UMP, auparavant le RPR, perpétuellement en embuscade l'un contre l'autre", a déclaré le candidat centriste à la présidentielle lors de l'émission de TF1 "J'ai une question à vous poser".

"Quand l'un arrive au pouvoir, il détruit ce que l'autre a fait. J'ai vu peu à peu la France décliner, j'ai vu peu à peu la France s'appauvrir. Ayant observé les conséquences, j'ai analysé les causes et je suis arrivé à la certitude qu'avec ce système il est impossible sortir la France" de cette situation, a-t-il poursuivi.

"Les deux représentants de ces deux partis sont à 25% (dans les sondages). Vous croyez qu'on réforme, qu'on conduit un pays avec 25%?", a-t-il lancé.

Assurant avoir "la détermination de celui qui veut changer les choses", il a affirmé avoir "pris la responsabilité lourde de proposer aux Français un autre chemin".

"Si l'on veut faire du concret, du vrai, il faut pouvoir faire travailler ensemble des gens différents", a poursuivi M. Bayrou, qui prône un gouvernement d'union nationale.

Il a réaffirmé qu'il pourrait s'il était élu nommer un premier ministre "de gauche". "Il est normal et légitime, voulant réaliser le rassemblement des Français, qu'on dise je travaillerai aussi avec des gens qui ne sont pas de mon bord", a-t-il dit.

"Quand c'était la IVè République, c'était le jeu des partis. Maintenant, grâce au général de Gaulle, nous avons un président de la République élu au suffrage universel. Lui a les moyens d'imposer une situation politique nouvelle, c'est ce que je ferai", a-t-il encore dit.

François Bayrou balise son ''chemin''

PARIS (Reuters) - Fort de ses 19% d'intentions de vote dans les derniers sondages, François Bayrou a montré lundi soir sur TF1 l'"autre chemin" qui permettra, selon lui, de "sortir la France de l'impasse" en faisant "travailler ensemble des gens qui viennent de camps différents".

Invité de l'émission "J'ai une question à vous poser", le candidat de l'UDF à la présidentielle a consacré à l'école une partie conséquente de ce "grand oral" d'environ une heure et demie, où il a aussi rappelé l'urgence de s'attaquer à la réduction de la dette publique.

Dans ses réponses aux questions d'un panel de Français, le "troisième homme" des sondages a détaillé sa démarche politique et le risque qu'il estime avoir pris en affichant son indépendance.

"Il aurait été extrêmement confortable pour moi d'accepter les postes ministériels très valorisants", a-t-il dit. "J'ai pris la responsabilité lourde de proposer aux Français un autre chemin".

"Si j'avais voulu être dans le confort, je serais avec les autres, et je pense même qu'ils m'auraient fait des ponts d'or pour être avec eux", a encore assuré François Bayrou, que l'UMP Nicolas Sarkozy et la socialiste Ségolène Royal cherchent à discréditer, à huit semaines du premier tour.

"Si on veut faire du concret, du vrai, il faut être capable de faire travailler des gens de camps différents qui sont compétents (...), qui choisiront cette manière de rassembler les Français au lieu de les diviser", a-t-il fait valoir. "Je n'ai pas été contre l'Etat UMP, contre l'Etat PS, pour vouloir le remplacer par un Etat UDF. Ça ne m'intéresse pas".

François Bayrou a confirmé que s'il était élu, il pourrait nommer à Matignon un Premier ministre de gauche mais que le rassemblement supposerait que chacun "accepte la règle du jeu" et "les principes arrêtés".

"JE NE FERMERAI PAS LA PORTE"

Interrogé sur la majorité avec laquelle il gouvernerait, François Bayrou a prévenu qu'il n'avait "pas vraiment l'intention de négocier".

"Faites aux Français le crédit de penser que s'ils donnent mandat à un président de la République de changer les choses, ils lui donneront aussi la majorité qui va avec", a-t-il dit.

"Je ne fermerai pas la porte à ceux qui voudraient soutenir le gouvernement, venus de la droite ou venus de la gauche", a-t-il ajouté. "Mais ce gouvernement, "ce n'est pas: 'venez braves gens et c'est l'auberge espagnole'". C'est : "venez avec vos valeurs que je respecte".

Côté programme, l'ancien ministre de l'Education a dit vouloir donner "priorité absolue" à la maîtrise de la lecture et de l'écriture à l'école, et s'est engagé à garantir pendant cinq ans les postes d'enseignants pour que cesse la "chasse au postes", dans la limite des besoins des établissements. Il s'est aussi dit disposé à travailler avec les syndicats d'enseignants.

A la discrimination positive défendue par Nicolas Sarkozy - qui ne "marchera pas en France" -, il a opposé la défense du "modèle républicain" dans l'école et dans l'entreprise. L'élu béarnais a aussi dit son souhait de ramener l'Etat là où il y en a le plus besoin selon lui, à savoir dans les banlieues et les campagnes.

François Bayrou est aussi revenu sur la question de la dette de l'Etat, aujourd'hui proche de 1.200 milliards d'euros. Il veut "revenir en trois ans à une situation où la dette ne grossit plus" et "inscrire dans la Constitution l'interdiction pour un gouvernement de présenter un budget en déficit de fonctionnement".

"Les campagnes électorales ne se gagnent plus avec des promesses", a affirmé le président de l'UDF, qui poursuivra mardi par Metz sa campagne de terrain. "Les Français en ont soupé qu'on leur raconte des histoires".

François Bayrou réaffirme sur TF1 sa volonté de "rassemblement"

PARIS (AFP) - François Bayrou a profité lundi soir de son face-à-face avec des Français sur TF1 pour exposer les grandes lignes de son programme, avec priorité à l'éducation et à la lutte contre la dette, et pour réaffirmer sa volonté de "rassemblement".

L'émission "J'ai une question à vous poser" a attiré en moyenne 5,66 millions de téléspectateurs, et 6,68 millions de 20H48 à 22H14 pour sa première partie dont l'invité était M. Bayrou.

La première question a porté sur la fameuse gifle à un gamin qui lui faisait les poches pendant la campagne de 2002, et qui avait provoqué un modeste rebond du candidat UDF dans les sondages.

En bien meilleure position cinq ans plus tard, avec des sondages qui lui donnent jusqu'à 17%, voire 17,5%, des intentions de vote, au point qu'il est devenu la cible de l'UMP et du PS, M. Bayrou a répondu être "adepte de la prévention". "Ce jour-là je l'ai fait dans un réflexe, mais je l'assume et ne le regrette pas".

La suite des questions, moins axées sur des points précis de la vie quotidienne que celles posées la semaine précédente à Ségolène Royal, lui a permis de réaffirmer sa doctrine.

Ainsi, au sujet de l'éducation, il a souligné que "le cap qu'on va suivre, c'est sauvegarder le modèle républicain pour la France", non sans avoir réaffirmé que la "priorité absolue" est que chaque enfant sache lire et écrire à son entrée en sixième, avec l'objectif de "0% d'illettrisme".

Il a qualifié la réduction de la dette de "chapitre 1 de l'action politique de redressement", même au prix de mesures impopulaires. "Si je voulais être dans une situation de confort, je serais avec les autres", a-t-il affirmé. "Ils m'auraient fait des ponts d'or pour être avec eux. J'aurais choisi ce genre de manoeuvre, j'aurais négocié. Seulement je n'y crois pas".

Dénonçant la "guerre perpétuelle" entre le PS et l'UMP, responsable selon lui du "déclin" de la France, le candidat centriste a réaffirmé sa volonté de "proposer aux Français un autre chemin", de "tendre la main par-dessus ce mur de verre". "Si l'on veut faire du concret, du vrai, il faut pouvoir faire travailler ensemble des gens différents", a-t-il affirmé.

M. Bayrou, qui prône un gouvernement d'union nationale, a réaffirmé qu'il pourrait s'il était élu nommer un Premier ministre "de gauche". "J'ai une petite idée, sinon je n'aurais pas prononcé ce genre de phrase", a-t-il dit. Il a précisé que dans son gouvernement, "il n'y aura de membres du PS - éventuellement car je ne limite pas la sensibilité de gauche au PS - que s'ils ont accepté" l'idée d'une démarche politique nouvelle.

De même, aux législatives de juin, où il entend présenter "577 candidats", il a indiqué qu'il ne "fermerait pas la porte à ceux qui veulent soutenir le gouvernement, venus de la droite ou venus de la gauche".

Une question sur la discrimination positive lui a donné l'occasion de se démarquer de son rival UMP Nicolas Sarkozy: "Je suis contre toutes les discriminations", y compris "les discriminations positives" qui "creusent aussi le fossé".

Il a critiqué aussi bien Mme Royal que M. Sarkozy pour multiplier des "promesses dont nous n'avons pas le premier sou (...) arrêtez, les campagnes électorales ne se gagnent plus avec des promesses!".

Meilleure rémunération des heures supplémentaires, création de deux emplois sans charge par entreprise, mais aussi sujets internationaux comme la Turquie, l'Irak, l'Iran, le candidat a été soumis à ce qu'il a qualifié de "questions lourdes".

Après plus d'une heure vingt de dialogue, alors que son temps d'antenne était écoulé, Françoise Lang, 53 ans, ouvrière sanitaire, a insisté pour lui demander "une journée pour répondre" à toutes ses questions. Ce qu'il a accepté.

La candidature de François Bayrou, et plus généralement la campagne présidentielle, font la Une de plusieurs quotidiens de la presse nationale ce mardi.

Près de 6,7 millions de téléspectateurs ont regardé François Bayrou sur TF1

PARIS (AP) - Près de 6,7 millions de téléspectateurs en moyenne ont regardé lundi soir François Bayrou lors de l'émission "J'ai une question à vous poser", a-t-on appris mardi auprès TF1.

L'audience moyenne de l'émission, qui accueillait en seconde partie les candidats Arlette Laguiller (LO), José Bové et Dominique Voynet (Verts), s'établit à 5,6 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 26,7%, selon les chiffres Médiamétrie rapportés par TF1.

Bayrou au plus haut des sondages

mardi 27 février 2007, 13h42 Bayrou au plus haut avec 19% des intentions de vote au 1er tour, selon un sondage


PARIS (AP) - Si le premier tour de la présidentielle avait lieu dimanche, 29% des suffrages exprimés iraient à Nicolas Sarkozy, 25,5% à Ségolène Royal et 19% à François Bayrou, selon un sondage Ifop pour "Paris Match", la première enquête d'opinion à placer le candidat UDF aussi haut.

En l'espace de moins d'une semaine, le candidat UMP à l'Elysée a grignoté un point, la prétendante socialiste en a perdu deux et demi tandis que leur challenger centriste en a conquis deux. François Bayrou devance de loin Jean-Marie Le Pen, qui gagne un demi-point à 12% des intentions de vote.

Les autres candidats se partagent les miettes: 4% pour Olivier Besancenot (LCR, +1 point), 2,5% pour Marie-George Buffet (PCF, stable), 2% pour Arlette Laguiller (LO, -0,5), 2% pour José Bové (stable), 2% pour Philippe de Villiers (MPF, stable), 0,5% pour Dominique Voynet (Verts, -1,5) et Corinne Lepage (Cap 21, stable).

sondage réalisé par téléphone le 26 février auprès d'un échantillon de 952 personnes constitué selon la méthode des quotas et représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, inscrite sur les listes électorales. AP

BAYROU à 19 % selon L'IFOP

Nicolas Sarkozy l'emporterait sur Ségolène Royal, par 52% contre 48% au second tour de l'élection présidentielle, alors que François Bayrou atteindrait 19% au 1er tour, selon un sondage Ifop à paraître jeudi dans Paris Match rendu public mardi.

Le président de l'UDF progresse de 2 points et atteint son plus haut niveau au premier tour dans un sondage. Nicolas Sarkozy est en hausse d'un point à 29% au premier tour, alors que Ségolène Royal, baisse de 2,5 points à 25,5%.

Jean-Marie Le Pen gagne 0,5 point, à 12%.

Ce sondage a été réalisé par téléphone lundi 26 février auprès d'un échantillon de 952 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice détaillée disponible à la commission des sondages.

lundi 26 février 2007

BAYROU , LA CIBLE

PARIS (AFP) - François Bayrou, qui est devenu la cible de l'UMP et du PS depuis sa hausse dans les sondages, devait répondre à son tour aux questions des Français, lundi soir sur TF1, après ses principaux rivaux dans la course à l'Elysée.

Le candidat UDF à la présidentielle avait menacé de ne pas participer à l'émission "J'ai une question à vous poser", exprimant des doutes sur la "déontologie" de ses conditions d'organisation, après celle du 5 février consacrée à Nicolas Sarkozy.

Finalement, il a accepté de s'y rendre, pouvant difficilement contourner une telle émission, programmée à une heure de grande écoute, où Nicolas Sarkozy avait attiré 8,2 millions de téléspectateurs et Ségolène Royal 8,9 millions.

Insistant pour que les "règles d'équité" soient respectées, M. Bayrou a obtenu, au vu de sa progression dans les sondages, une heure et vingt minutes de temps d'antenne, contre une heure initialement, indique-t-on à l'UDF. Cette émission est programmée alors que M. Bayrou fait de plus en plus figure de "troisième homme", puisqu'il atteint jusqu'à 17% d'intentions de vote dans les sondages (comparé à 6% début janvier et à un score de 6,8% à la présidentielle de 2002), et dépasse généralement le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen.

Cette percée a déclenché une riposte du PS et de l'UMP, qui font désormais feu sur M. Bayrou alors qu'ils affichaient auparavant une grande indifférence à son égard.

Depuis qu'il a affirmé pouvoir nommer un Premier ministre de gauche s'il accédait à l'Elysée ("si Jacques Delors était plus jeune, c'est ce type de profil que je choisirais"), PS comme UMP s'efforcent de démontrer que son positionnement naturel est à droite. Ils affirment par ailleurs que le véritable "troisième homme" de cette élection est Jean-Marie Le Pen.

Son programme de "social-économie", présenté vendredi, a ainsi été qualifié de "plagiat de Nicolas Sarkozy" par Michel Sapin, secrétaire national au PS.

Lundi, Ségolène Royal a, elle aussi, renvoyé MM. Bayrou et Sarkozy dos à dos, affirmant que tous deux proposaient de mettre "une pincée de social dans un océan de libéralisme.

Signe que la montée du candidat centriste est prise au sérieux, l'équipe de campagne de M. Sarkozy a créé une cellule d'"observation et d'analyse stratégique" de M. Bayrou. Son but: montrer que sa stratégie "garantit l'immobilisme et aboutira à faire monter les extrêmes", selon l'un de ses membres.

DANS LES MEDIAS

Jean-Marie Cavada : Soutien total à François Bayrou et aux idées qu'il porte !
RTL / 26 février 2007

Jean-Louis Bourlanges : Ce qui doit déterminer les majorités, c’est un accord sur le projet
France Culture / 26 février 2007

Jean-Louis Bourlanges : "Le pivot : les PME !"
Bfm Tv / 23 février 2007

Valérie Létard : sortir d'une société cloisonnée !
Europe 1 / 22 février 2007

De hauts fonctionnaires socialistes soutiennent François Bayrou
Libération / 22 février 2007

"Va vers ton risque, à te regarder, ils s'habitueront."
France Inter / 22 février 2007

AGENDA

Agendale 26 février 2007
François Bayrou à l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1

le 27 février 2007
François Bayrou à Metz

le 1 mars 2007
François Bayrou à Caen

le 5 mars 2007
François Bayrou à Toulouse

le 8 mars 2007
François Bayrou à Annecy

le 9 mars 2007
François Bayrou à Perpignan

le 21 mars 2007
Grande réunion publique de Soutien à François Bayrou à Paris !

Au second tour, Bayrou gagnerait face à ou Royal

PARIS (Reuters) - S'il était présent au second tour, François Bayrou remporterait l'élection présidentielle qu'il soit opposé à Nicolas Sarkozy ou à Ségolène Royal, selon un sondage Ifop pour LCI et Fiducial publié lundi.

D'après cette enquête menée du 13 au 15 février auprès de 956 personnes, le candidat de l'UDF recueillerait 52% des suffrages face à son rival de l'UMP et 54% contre la candidate socialiste.

En cas de duel Sarkozy-Royal, le candidat de l'UMP gagnerait l'élection avec 53%, en progression de deux points par rapport au même sondage effectué en janvier.

Au premier tour, Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 32% des intentions de vote (-0,5 point par rapport à janvier), suivi par Ségolène Royal à 25,5% (-2,5), François Bayrou à 16% (+3,5) et Jean-Marie Le Pen 11% (stable).

Olivier Besancenot recueille 4% des intentions de vote (stable), Philippe de Villiers 2,5% (+0,5), Marie-George Buffet 2% (-1), Arlette Laguiller 2% (-1), José Bové 2% (pas de comparatif) et Dominique Voynet 1,5% (-1,5).

François Bayrou propose la " social- économie "

Le candidat centriste s'engage à compenser intégralement, par des économies, ses 21 milliards de dépenses nouvelles.

FRANÇOIS BAYROU continue à jouer des coudes. Entre la voie sociale de Ségolène Royal à 35 milliards d'euros et la piste libérale de Nicolas Sarkozy à 31,7 milliards, le candidat UDF a choisi le chemin médian de la « social-économie » à... zéro euro. Ou plus précisément à 21 milliards mais entièrement financés par des mesures d'économie. Un scénario bâti sur des hypothèses plus prudentes que celles de ses principaux concurrents, 2 % de croissance (au lieu de 2,25 % pour Nicolas Sarkozy, 2,5 % pour Ségolène Royal).
François Bayrou a placé la réduction de la dette publique française au coeur de son programme économique. « Lutter contre son accroissement, ça n'est pas un geste de théoricien, c'est un combat social », a-t-il affirmé en soulignant que les premières victimes de la dette sont les personnes fragiles. Au passage, il distribue les mauvais points tant à son rival de l'UMP qu'à sa concurrente du PS qui « à chaque réunion publique ajoutent un, deux, dix milliards d'euros de dépenses supplémentaires. Cette attitude est irresponsable ». Et plus particulièrement celle de Nicolas Sarkozy, à qui François Bayrou a réservé l'essentiel de ses piques, de promettre une baisse de quatre points des prélèvements obligatoires. Car « au plus beau temps des années Thatcher et Reagan, personne n'a baissé les prélèvements obligatoires de plus de 1,5 point. Vouloir faire quatre c'est impossible, à moins de vouloir faire trois fois mieux que Thatcher ».
En tout cas François Bayrou l'assure, il ne prendra « aucun engagement qui ne soit gagé par une économie ». Hors périodes de récession, l'interdiction de financer par la dette les dépenses courantes de l'État sera de toute façon gravée dans la Constitution. Côté engagements donc, le candidat a décliné ses promesses sur trois axes : les entreprises et la recherche, la fiscalité et les impôts, l'emploi et le pouvoir d'achat. Avec à chaque fois des propositions pour séduire l'électorat de droite, celui de gauche et jusqu'aux écologistes. Aux premiers, il promet la réforme des régimes spéciaux de retraite, un climat « amical » pour les entreprises avec un small business act à la française pour les petites et un ISF à base large (hors oeuvres d'art et outil de travail) mais à un taux plus faible. Aux deuxièmes, il propose la revalorisation du minimum vieillesse et des petites retraites, l'unification des minima sociaux cumulables temporairement avec un salaire. Aux troisièmes enfin, il annonce une taxe sur les énergies fossiles.
Et pour tout de même se démarquer de ses deux grands rivaux, il avance des pistes alternatives à leurs propositions emblématiques. Le smic à 1 500 euros de Ségolène Royal ? Plutôt « alléger les charges pour que les salaires augmentent, que prendre la décision brutale d'augmenter le smic ».
Critiques à gauche, silence à droite
L'exonération de charges et d'impôt pour les heures supplémentaires que prône Nicolas Sarkozy ? Plutôt « majorer de 35 % ces heures supplémentaires entre la 35e et la 39e. Les cotisations sociales seront réduites en proportion afin que les entreprises ne supportent aucun coût supplémentaire ». Et pour enfoncer le clou, le candidat centriste s'est fendu d'un plaidoyer en faveur d'une Banque centrale européenne que ses deux rivaux avaient largement critiquée.
Résultat de ces propositions, François Bayrou a subi un feu nourri de critiques sur son aile gauche. « Libéral et droitier », « tout comme Nicolas Sarkozy », « absence d'ambition et de volonté », ont immédiatement accusé les snipers du Parti socialiste : « François Bayrou fait l'impasse sur la question du pouvoir d'achat... Il propose davantage d'heures supplémentaires aux salariés qui travaillent déjà... Il propose de ne pas toucher aux réformes fiscales injustes ». À l'UMP, on a préféré le silence.

BAYROU monte dans les sondages




PARIS (AFP) - Un sondage IFOP confirme le net resserrement de l'écart entre Ségolène Royal etNicolas Sarkozy, qui recueilleraient chacun 28% d'intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, la première gagnant 2,5 points et le second perdant 4 points.Selon cette enquête à paraître dans le Journal du Dimanche, la deuxième entièrement réalisée après l'émission télévisée de Mme Royal lundi dernier sur TF1 . Sarkozy l'emporterait le 6 mai sur la1idéputéePS par 50,5% contre 49,5%.
Ce sondage, réalisé les 22 et 23 février, est le 29ème sondage consécutif réalisé depuis le 15 janvier, au lendemain du congrès d'investiture de l'UMP, qui donne M. Sarkozy vainqueur au second tour.
Un sondage CSA réalisé le 20 février donnait 29% à Mme Royal (+2) au premier tour et 28% à M. Sarkozy (-5), le ministre de l'Intérieur l'emportant le 6 mai par 51% contre 49%.
Lors de son enquête précédente réalisée du 13 au 15 février, l'IFOP donnait M. Sarkozy vainqueur le 6 mai par 53% contre 47% à Mme Royal.
Selon l'IFOP, Mme Royal progresse de 6 points chez les ouvriers et les employés.
Au premier tour, le président de l'UDF François Bayrou est crédité pour la deuxième fois de 17% d'intentions de vote (+1), un niveau qu'il avait déjà atteint dans l'enquête CSA.

BAYROU, WHO ?

jeudi 22 février 2007, 14h03

Bayrou who?
PARIS (AP) - La BBC tente de décrocher une interview, CNN l'a déjà interrogé et "The Telegraph" s'est penché sur le cas du "Béarnais". Avec sa progression dans les sondages, la presse étrangère commence à s'intéresser à François Bayrou, ce "troisième homme" qui ambitionne de perturber l'élection présidentielle.
Quelque 45 journalistes représentant des médias étrangers devaient assister vendredi à la conférence de presse de François Bayrou, au cours de laquelle il doit présenter son projet économique, selon l'entourage du candidat.
Cette semaine, la chaîne américaine CNN a consacré un long reportage à ce "gentleman farmer", "sorti de nulle part pour atteindre la troisième place dans les sondages" et qui pourrait "finir numéro un", s'étonne le journaliste qui l'a suivi en campagne. La chaîne britannique BBC devrait aussi lui consacrer un sujet la semaine prochaine.
Mardi, le quotidien allemand "Die Zeit" jugeait même que "les Français s'habituent à ce qu'il soit le troisième homme".
Fin janvier déjà, le quotidien suisse "Le Temps" faisait le portrait de François Bayrou, un "candidat 'raisonnable'" et un "centriste (qui) cultive un style rustique". "Sa campagne se déroule sans décorum, sans chichis, sans rassemblements massif", constatait le journal, décrivant un homme qui "s'habille en ciré jaune, en bottes, en pull-over" et qui "fait la tournée des cafés, des villages, des campagnes". "Il respire la simplicité, l'authenticité, l'ancrage dans le terroir". Bref: il est "étrangement proche du politicien suisse traditionnel".
Le 7 février, le quotidien italien "La Stampa" constatait que, "entre Ségolène et Sarkozy, Bayrou grandit". Il "gagne du terrain dans les sondages: au-dessus de Le Pen, il attire les mécontents", analysait-il.
Le "Telegraph" l'a quant à lui baptisé "le Béarnais", en français dans le texte. Il "a pris l'électorat au dépourvu avec une rhétorique fiévreuse, assimilant l'état des institutions politiques de la France à la monarchie pré-révolutionnaire", explique le quotidien britannique.

mercredi 21 février 2007

LES EMPLOIS FRANCS.

Une des propositions phares de François BAYROU en matière d'économie est la possibilité pour les entreprises de créer deux emplois sans charges pendant 5 ans. Beaucoup diront qu'ils s'agit d'une énième réduction de charges pour les entreprises... Mais non !!!
Cette proposition est réellement novatrice car elle concerne des futurs emplois pas encore créés. De ce fait les recettes fiscales ne seront pas diminuées donc le déficit de la sécurité sociale n'augmentera pas. Certes, l'état se privera de recette supplémentaire à venir mais ne s'appauvrira pas. Bien au contraire, car la CSG et la CRDS resteront redevables et chaque emploi créé générera des recettes supplémentaires (impôt sur le revenus, TVA...).
De plus les sommes investies le seront de manière utile. Car sans créations nettes d'emplois l'entreprise ne bénéficiera pas de cet avantage, ce qui tranche avec les milliard d'euros versés aveuglement aux entreprises (60 milliards chaque année!!!) dont l'efficacité reste à prouver.
Ajoutons que cette mesure permettra de manière rapide et significative de réduire le chômage dans notre pays. En effet 55% des 2.7 millions d'entreprise que compte notre pays n'ont aucun salarié (et 1 million moins de 9 salariés)!!! Cette situation a bien souvent une seule cause: le coût du travail.
Enfin ce dispositif est valable pour les CDI SANS limitation de rémunération.
C'est l'idéal pour qu'un jeune diplômé (ou non) trouve un premier emploi ou pour qu'un chômeur de longue durée proche de la retraite et qui possède une grande expérience puisse finir sa vie professionnelle et ainsi éviter le drame de la préretraite. Ce n'est pas non plus une trappe à pauvreté car les employeurs ne seront pas obligés de maintenir une pression sur la rémunération de leur personnel pour bénéficier de cette mesure, bien au contraire.

Cette solution est l'une des mesures proposées par François BAYROU pour réellement promouvoir les petites et moyennes entreprises afin de libérer l'emploi et le pouvoir d'achat. Regardez les autres proposition sur : www.bayrou.fr

lundi 12 février 2007

L'UDF proposera de porter les petites retraites à 90% du SMIC

PARIS (AP) - L'UDF va proposer de porter le montant des petites retraites à 90% du SMIC en cinq ans, a annoncé lundi la directrice de campagne de François Bayrou Marielle de Sarnez.

"Nous allons préconiser que les petites retraites, on les augmente davantage, qu'elles puissent atteindre au bout de cinq ans 90% du SMIC", a expliqué la députée européenne sur France-Info.

La proposition de hausse de 5% des petites retraites formulée dimanche par Ségolène Royal, "ce n'est rien du tout", a dénoncé Marielle de Sarnez. Elle a calculé que cela représenterait "un euro de plus par jour" pour la plupart des petites retraites.

La députée centriste a estimé que Ségolène Royal s'est contentée, lors de la présentation de son "pacte présidentiel", de "quelques généralités" sans prendre d'engagement "sur des sujets lourds" comme les retraites, l'Europe, la dette ou la création d'emploi.

"Je n'ai pas entendu une seule proposition pour créer de l'emploi demain" alors même que "s'il y a bien une question pour les Français, c'est bien cette question de l'emploi", a-t-elle déploré. AP

François Bayrou a François Bayrou n'a rien à apprendre de Ségolène Royal

François Bayrou a jugé que la méthode "participative" adoptée par la candidate socialiste Ségolène Royal était "bonne", tout en soulignant qu'il l'avait lui-même mise en pratique depuis longtemps.

"Je fais ça depuis douze ans dans ma circonscription. Le premier vendredi de chaque mois, tous les citoyens viennent pour, pendant des heures, apporter et exprimer ce qu'ils pensent et vivent. Et ceci est forcément la démocratie de l'avenir".

Le candidat UDF s'est en revanche déclaré hostile aux "jurys citoyens" prônés par Ségolène Royal. "Cela signifie qu'on va soumettre au fond les élus à un tribunal permanent. Cette idée est une idée de défiance et moi je suis pour la confiance entre les citoyens et les élus".

François Bayrou raille l'ouverture affichée par Nicolas Sarkozy

PARIS (Reuters) - François Bayrou a raillé dimanche la volonté d'ouverture politique affichée par Nicolas Sarkozy et accusé son rival à la présidentielle de chercher à accaparer "tout le pouvoir".

"C'est un homme qui veut le pouvoir pour son clan, qui l'a montré depuis qu'il est en politique (...), qui est le contraire de ce que j'appelle la démocratie ouverte", a déclaré le candidat UDF sur Canal+.

"J'ai dit que ce n'est pas parce qu'un renard se couvre de plumes qu'on va le prendre pour une poule., Il se couvre de plumes pour rentrer dans le poulailler et pour qu'on ne fasse pas attention à lui, mais il y a très très longtemps que les Français savent faire la différence entre les renards et les poules", a ajouté François Bayrou.

"Sarkozy dit: qui n'est pas avec moi est contre moi. Pour moi cette phrase-là signifie qu'on ne respecte pas les autres en tant que tels (...). Moi je ne veux pas tout le pouvoir pour mon parti", a dit encore le député UDF.

Bayrou: le ralliement de Santini (UDF) à Sarkozy (UMP) est "sans importance"

Le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou a estimé dimanche que le ralliement du député UDF André Santini à Nicolas Sarkozy n'avait "aucune importance", affirmant "penser" que le maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) avait fait l'objet de "pressions".

"Ca n'a aucune importance que dans ce genre de circonstances ceux qui se croyaient assurés de la victoire (...) voient le surgissement d'un candidat qui va changer les choses, alors ils s'inquiètent", a déclaré M. Bayrou en référence à sa progression dans les sondages, interrogé sur Canal+.

"C'est normal. Ils font des débauchages s'ils peuvent, ça n'a aucune importance. Les Hauts-de-Seine, c'est un département très particulier avec beaucoup d'affaires et j'ai toute ma vie voulu éviter ce genre d'affaires, ce genre de pressions", a-t-il poursuivi, affirmant "penser" que M. Santini avait fait l'objet de "pressions".

Interrogé sur une éventuelle exclusion de M. Santini, il a affirmé qu'il "ne jouerait pas ce genre de jeu, on fera les comptes après la campagne".

Après le député des Hauts-de-Seine Pierre-Christophe Baguet en octobre, M. Santini est le deuxième député UDF des Hauts-de-Seine, département présidé par M. Sarkozy, à apporter son soutien au président de l'UMP pour la présidentielle.

Dans une interview au Journal du Dimanche, M. Santini a récusé avoir cédé à des pressions, évoquant sa "réelle amitié" pour M. Sarkozy.

Deux autres parlementaires UDF ou apparentés, dont l'ex-PDG d'Air France Christian Blanc, député des Yvelines, ont récemment apporté leur soutien au président de l'UMP.

M. Bayrou a estimé que M. Sarkozy était "un homme qui veut le pouvoir pour son clan, qu'il l'a montré depuis qu'il est en politique. Il est issu de cette culture que j'appelle des Hauts-de-Seine, qui est le contraire d'une démocratie ouverte dans laquelle chacun est respecté pour ses idées".
AFP

samedi 10 février 2007

François Bayrou dénonce "la politique agricole des subventions"

François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a dénoncé samedi "la politique agricole des subventions", lors d'une foire agricole à Barcelonne-du-Gers, où il a prôné des prix garantis pour permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail et éviter des crises mondiales.

"A compter de 1992, les USA et l'Europe ont effondré les prix agricoles par des subventions, ce qui est un assassinat pur et simple des paysans africains", a déclaré M. Bayrou qui participait devant quelque 300 personnes à un débat sur l'agriculture dans le cadre de la 34ème foire au matériel agricole d'occasion de cette commune rurale du Gers.

"Ma conviction aujourd'hui est que cette politique, qui fait grossir les bidonvilles de l'Afrique et le nombre des candidats à l'émigration économique, sera remise en cause", a estimé le candidat.

"La voie d'avenir, a-t-il martelé, c'est d'avoir la volonté de défendre un grand marché d'agriculteurs avec des prix garantis" aux paysans, "qui sont les meilleurs défenseurs de l'équilibre de la nature", alors qu'ils sont accusés d'être "dépendants et pollueurs".

"Il y a trois ans, cela aurait été un voeu pieux, mais quelque chose a changé", a ajouté M. Bayrou, pour qui "la France est le seul pays capable de porter une telle vision: si elle se met à dire cela, beaucoup dans le monde vont commencer à s'y intéresser".

"Il faut trouver la possibilité d'organiser les marchés en trouvant des débouchés, par exemple pour les céréales", a souhaité le président de l'UDF qui a salué le nouveau créneau que constituent les biocarburants.

A Bruxelles, "il faut que la France s'engage pour une politique de défense d'un tissu agricole dense et serré pour que notre pays redevienne un pays à identité agricole", a conclu M. Bayrou qui a rappelé avoir repris l'exploitation de 20 hectares de son père à la mort de ce dernier en 1974.

jeudi 8 février 2007

"Février sera crucial !"

Hervé Morin a défendu la candidature de François Bayrou à la présidence de la République. Il a rappelé la crise traversée par la France. Elle exige un gouvernement d'union nationale, réunissant des hommes et des femmes sur des critères de convergence politique et économique. Le député de l'Eure a également appelé les Français à approuver massivement les propositions de François Bayrou, dont la principale : l'instauration d'une VI° République.
D'après le député de l'Eure, ils lui reconnaissent trois qualités principales : "Son honnêteté, son courage et son intégrité." Relativement à ce que pensent les Français de leur personnel politique, du "discrédit dont il est victime" Hervé Morin estime que "c'est déjà pas mal." François Bayrou s'est opposé à l'UMP. Il a refusé de rentrer dans le "système Chirac." Il a rapidement marqué sa différence, en expliquant, selon Hervé Morin, que "l'état-UMP allait dans le mur."
Hervé Morin martèle : "L'idée de François Bayrou, c'est : quand un pays traverse une telle crise, plutôt que de se taper dessus, réunissons nos forces. Rassemblons les hommes et les femmes de ce pays. Ceux et celles qui sont attachés à l'économie de marché et aux solidarités." Valéry Giscard d'Estaing a tenté l'expérience. Des réformes aussi profondes que l'IVG ou l'abaissement de la majorité à 18 ans. Lors de crises passées, les gouvernements d'union nationale furent les solutions : Pierre Mendès-France avait recruté Jacques Chaban-Delmas, le Général de Gaulle Guy Mollet.
Nous devons inventer un système qui réunit plutôt qu'il diviserait.
France 2 ( mots croisés )

Marielle de Sarnez : Les Français imposeront le changement dont la France a besoin

Marielle de Sarnez a renvoyé dos à dos le candidat de l’UMP et du PS. La directrice de campagne de François Bayrou a critiqué leur changement de discours. Elle reste cependant convaincue que les Français ne se laisseront pas prendre par ces tactiques politiciennes et qu’ils en ont assez de l’affrontement droite-gauche.



Marielle de Sarnez ne croit pas aux nouveaux habits de Nicolas Sarkozy en "président de l’ouverture politique". Il ne s’agit, selon elle que d’une "posture" qui n’a pas une once de crédibilité. La directrice de campagne de François Bayrou a estimé que l’ouverture promise par le candidat de l’UMP se limiterait à quelques ralliements ou débauchages, nous sommes dans "la vieille politique politicienne". Marielle de Sarnez a expliqué que le projet de François Bayrou était radicalement différent : il s’agit de cesser l’opposition frontale droite contre gauche, et de faire travailler des compétences des deux bords pour reconstruire notre pays et refonder notre République. "Ces réformes, nous ne les mènerons que si nous pacifions à nouveau la politique française" a expliqué la directrice de campagne de François Bayrou, c’est selon elle, le seul moyen "d’en finir avec l’immobilisme absolu dans lequel nous sommes". Elle a confirmé que le candidat ne fera pas de promesses qui coûtent des dizaines de milliards d’euros, en revanche, François Bayrou est déterminé à réduire la dette publique, à faire baisser le chômage en permettant de créer deux emplois sans charges par entreprise et à lutter activement contre l’exclusion en proposant une activité universelle rémunérée à chaque bénéficiaire de minima sociaux. Marielle de Sarnez s’en est également pris à la candidate du PS : elle a constaté le revirement de Ségolène Royal qui est passée d’un "positionnement un peu marketing" sur des sujets de société comme la justice et l’autorité à un discours à gauche. La directrice de campagne de François Bayrou pense que les Français ne se laisseront pas prendre par ces tactiques politiciennes : ils en ont assez des promesses non tenues et de l’affrontement droite-gauche. Marielle de Sarnez s’est dit confiante dans les Français pour imposer le changement dont la France a besoin.

Agenda

le 12 février 2007
François Bayrou à Strasbourg.

le 16 février 2007
François Bayrou à Poitiers
le 17 février 2007
Colloque Rencontres culturelles dialogue avec les acteurs du monde de la culture

le 20 février 2007
François Bayrou à Dijon

François Bayrou fait grimper l'audimat de Canal Plus

Avec la présence de François Bayrou aux commandes de l'émission de Michel Denisot, mardi soir, le "Grand Journal" a battu son propre record en terme d'audimat, avec 2,1 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 7,7%, entre 20h15 et 20h45. Sur l'ensemble de l'émission, le record d'audience est battu avec 1,6 millions de téléspectateurs et 7,1% de part d'audience. 4 millions de personnes se sont même retrouvées, ponctuellement, derrière leur écran à suivre François Bayrou, au cours de la soirée.

mardi 6 février 2007

Un candidat annonce son retrait et son ralliement à François Bayrou

PARIS (AFP) - Christian Chavrier, président du Parti fédéraliste, a annoncé lundi qu'il se retirait de la course à l'élection présidentielle pour rejoindre l'équipe de campagne de François Bayrou.

"Ce ralliement de conviction, d'adhésion et de responsabilité fait suite à plusieurs semaines de discussions", indique M. Chavrier dans un communiqué. Selon lui, "François Bayrou est le candidat le mieux placé pour promouvoir les valeurs du fédéralisme européen et prôner une régionalisation cohérente et pertinente pour la France, deux axes prioritaires du Parti fédéraliste".

"Le vote centriste est un vote constructif et rassembleur, qui ancrera résolument la France en Europe", ajoute-t-il.

M. Chavrier assure que dans l'équipe de campagne de M. Bayrou il sera notamment chargé des questions européennes et de la régionalisation, et qu'il participera au déplacement du candidat centriste le 12 février à Strasbourg.

Il affirme également que des personnalités fédéralistes seront "investies et soutenues par l'UDF" à l'occasion des élections législatives.

M. Chavrier précise qu'avant son retrait, il disposait de 419 promesses de parrainage d'élus, sur les 500 nécessaires.

Ce ralliement a été confirmé lundi par l'équipe de campagne de François Bayrou.

L'UDF et la justice fiscale

C'est peut-être l'UDF de François Bayrou qui dispose aujourd'hui, de la doctrine fiscale la plus complète à la veille de la présidentielle. Elle repose sur deux idées : une «justice fiscale» alliée à «l'efficacité économique», selon les termes de Charles de Courson, député UDF de la Marne. Le parti centriste souhaite faire évoluer la fiscalité du travail qui finance la protection sociale, par la création d'une TVA sociale ou d'un basculement des cotisations vers la CSG. «Le débat n'est pas encore tranché», poursuit le député. Mais une certitude anime l'UDF : «On ne peut plus continuer à faire financer comme ça la protection sociale par le travail, c'est prendre le risque d'aggraver le chômage.»
En matière de finances locales, les centristes, décentralisateurs, souhaitent «responsabiliser les collectivités locales» en allant vers la création, là aussi, d'une CSG locale qui permettrait de faire baisser progressivement les dotations de l'Etat vers les territoires. Gros morceau, l'ISF. L'UDF milite pour un système libéral anglo-saxon de flat tax. Une taxe unique qui s'appliquerait à une assiette plus large que celle sur laquelle repose aujourd'hui l'ISF, pour un rendement équivalent (environ 4 milliards d'euros). Le bouclier fiscal pourrait demeurer mais remonterait à 70 %, en incluant la CSG, le RDS et les impôts locaux. Un travail de limitation de l'effet cumulatif des niches fiscales est promis.
«L'impôt sur le revenu redeviendrait automatiquement plus juste» .

samedi 3 février 2007

Agenda

Mercredi 7 février
François Bayrou se rendra à Bordeaux
13h15 : déjeuner de presse
15h00 : tour dans le centre-ville
15h45 : rencontre avec les professionnels de la médecine psychiatrique à l'hôpital Charles Perrens
19h00 : interview au 19/20 de France 3
19h30 : réunion publique au Palais des Congrès de Bordeaux Lac

Vendredi 9 février
François Bayrou à Mantes-la-Jolie

François Bayrou contre la prolifération nucléaire

"Si je suis élu président, je serai un défenseur acharné de la solidarité des démocraties contre la prolifération nucléaire" a déclaré François Bayrou lors d'une conférence de presse à Aix-en-Provence, "si on accepte cette prolifération nucléaire, je vous le dis: un jour, un fou se servira de la bombe atomique. Il faut être ferme, mais nous devrions réfléchir à moins de nucléaire dans le monde". "Il me semble que les pays qui ont cet immense arsenal nucléaire devraient le réduire" a jouté le candidat à la présidentielle. En le réduisant, "nous serions plus forts face aux pays qui veulent l'arme nucléaire. Voilà la ligne que je tiendrais, si je suis élu président". François Bayrou a rappelé que "pendant longtemps, on a réfléchi à un désarmement nucléaire progressif et programmé". Il a estimé qu’il était intéressant d'y réfléchir...

Actualité

Lundi 5 févier : émission "Mots-Croisés" présentée par Yves Calvi, en direct sur France2 à partir de 23h10.

Mardi 6 février : Hervé Morin sera l'invité de l'émission "I>Matin" sur I-Télé de 07h à 09h, présentée par Laurent Bazin Nathalie Iannetta.
Et de 17h45 à 19h : "C dans l'Air" sur Europe1 consacrée à la bipolarisation excessive de la campagne électorale.

Jeudi 8 février : Hervé Morin sera l'invité de Bernard Thomasson dans l'émission "L'invité de France Info" à

Pacifier les relations entre les Français de confessions différentes

François Bayrou était le 1er février dans les Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence. Il a rencontré les représentants de la communauté musulmane, l’occasion pour lui de réaffirmer son attachement à la laïcité, "clef de voûte de l'architecture de la société française". Puis François Bayrou a fait salle comble à l’Institut d’Etude Politique (IEP) lors d’un débat avec les étudiants.




Dès son arrivée à Aix-en-Provence, François Bayrou a rendez-vous dans une brasserie du centre-ville pour une rencontre de plusieurs heures avec les représentants de la communauté musulmane.
Ces derniers, tout en affirmant que les musulmans acceptent dans leur quasi-totalité les règles de la République, ont exposé les principaux problèmes qu’ils affrontent tous les jours :
- Discriminations à l’embauche et au logement
- Manque de lieux de culte
- Impossibilité fréquente d’obtenir des "carrés musulmans" dans les cimetières
- Problème de l’organisation du rituel de l’abattage des animaux

François Bayrou a expliqué que son premier objectif était de "pacifier les relations entre les Français de confessions différentes". Pour y parvenir, le candidat à la présidentielle a rappelé son attachement au principe de laïcité et la nécessité de veiller à sa stricte application : "c’est la clé de voûte qui permet aux adeptes de toutes religions, aux athées et aux agnostiques de vivre ensemble".

Dans le cadre de cette loi de la République, Français Bayrou a expliqué que la laïcité exigeait que chaque citoyen français puisse pratiquer en toute liberté la religion de son choix, dans des lieux de culte décents, et suppose le droit d’être enterré sur la terre du pays dans lequel on a vécu.

Les représentants de la communauté musulmane, ont expliqué qu’Aix-en-Provence comptait 5 lieux de culte : un dans un foyer, deux dans des caves, un dans un ancien restaurant et un autre dans une petite villa. Dans ces conditions, il n’est pas possible de combattre "l’islam des caves" qui prolifère sans aucun contrôle. Ils ont également convenu avec François Bayrou que la nomination et le fonctionnement du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) gagneraient à être revues.

François Bayrou avait ensuite rendez-vous avec la presse dans un célèbre café du cours Mirabeau. Cette rencontre fut particulièrement animée en raison du nombre de journalistes présents : journalistes de chaînes de télévision nationale, de la presse hebdomadaire et quotidienne nationale, des radios publiques et privées et de la presse régionale qui ont multiplié les questions.

Le candidat a rappelé à plusieurs reprises qu’il ne recherchait pas à occuper un espace politique entre la gauche et la droite, entre un candidat de gauche et un candidat de droite, mais que son objectif était d’offrir aux Français une voie politique nouvelle permettant à des citoyens et responsables venus de bord différents de travailler ensemble autour d’un projet approuvé par les Français.

Puis, François Bayrou s’est rendu à pied à l’Institut d’Etudes Politiques, traversant le centre-ville durant trente minutes, saluant au passage les nombreux habitants qui l’encourageaient à poursuivre son combat.

Devant l’IEP, François Bayrou est chaleureusement accueilli par de nombreux étudiants qui n’ont pu entrer dans l’établissement, les trois amphithéâtres étant déjà bondés. Dans une ambiance studieuse et parfois enjouée, le candidat a répondu pendants près de deux heures aux nombreuses questions concernant ses choix politiques nationaux et européens.

L’abolition de la peine de mort, c’est un acte de foi dans l’homme mais aussi un acte de raison

"L’abolition de la peine de mort, c’est un acte de foi dans l’homme mais aussi un acte de raison"
Par Hervé Morin, lundi 29 janvier 2007 à 15:51 :: Peine de mort :: #14 :: rss

Je défends le projet du chef de l'Etat de constitutionnaliser l’abolition de la peine de mort.

En effet, demain, mardi 30 janvier 2007, le projet de loi constitutionnelle relatif à l'interdiction de la peine de mort, présenté au nom de Jacques Chirac, sera examiné à l'Assemblé nationale.
Il s'agit d'un article unique : "Nul ne peut être condamné à la peine de mort", qui sera définitivement adopté lors de la réunion du Congrès à Versailles, le 19 février prochain.

Un article lourd de sens. A ce sujet, je vous propose de lire la tribune que j’ai écrite dans Valeurs Actuelles, le 26 janvier dernier, intitulée : "Pour la constitutionnalisation de l'abolition de la peine de mort".

"Le combat contre la peine de mort est un long combat. Il sera bientôt terminé dans nos lois mais il n’est pas fini dans les têtes, comme l’illustre le récent débat en France sur l’exécution de Saddam Hussein.
Depuis Voltaire, Hugo, 200 ans après que Le Peletier de Saint Fargeau ait demandé en 1791 l’abolition de la peine capitale, dans la première Assemblée parlementaire qu’ait connue la France, le vote dans quelques jours par notre Parlement de l’interdiction de la peine de mort dans notre Constitution est le dernier pas d’une longue marche.

Plus de 25 ans après l’abolition de la peine de mort, le 9 octobre 1981, sur la volonté de François Mitterrand, Jacques Chirac fait bien de parachever l’œuvre de son prédécesseur.

Reconnaissons le, il y avait du courage et du panache dans la décision de François Mitterrand en 1981 de dire aux Français que s’il était Président de la République, il abolirait la peine de mort alors que l’opinion y était hostile. Valéry Giscard d’Estaing avait eu envie de le faire, il en avait été empêché par une partie de sa majorité. François Mitterrand l’a fait alors que les Français ne le souhaitaient pas. Et c’est bien ; et c’est cela la grandeur du politique : ne pas suivre systématiquement l’opinion, mais être à l’avant-garde, être un précurseur, même si c’est en contradiction avec ses concitoyens ; le décider quand même parce que l’on pense que c’est bien pour la communauté dont on a la charge.

Si nous considérons que ce qu’il y a de plus précieux, c’est l’homme ; que personne, pas même la loi, ou la volonté du peuple n’a le droit d’attenter à la vie d’un homme ; que la peine de mort correspond au réflexe d’une société primitive légitimant la violence en l’inscrivant dans son droit alors qu’une société doit en appeler à la raison du coeur pour reprendre la belle expression de Tocqueville, c’est-à-dire conduire les citoyens à la vertu Républicaine et à l’intelligence collective, la peine de mort n’a pas sa place. Une société qui condamne la mort n’a pas le droit de la donner.

L’abolition de la peine de mort c’est un acte de foi dans l’homme, mais aussi un acte de raison.

Je sais qu’à chaque crime on a envie de mort ; je ne doute pas un seul instant que s’il fallait que l’on touche à l’un de mes enfants, l’envie de vengeance serait plus forte que tout et que je ne supporterais pas de voir l’assassin en vie… et un jour libre. Mais si je veux bien me raisonner – beaucoup – je me dis que cela ne changera rien car le son de la voix de l’être cher ne sonnera plus, quoique l’on fasse.

Refuser la peine de mort, c’est aussi un acte d’espoir dans l’homme qui s’amende, se répare. J’ai visité beaucoup de prisons, discuté avec beaucoup de criminels. A chaque fois, je n’oubliais pas ce que de plus atroce ils avaient pu commettre et ce que cela pouvait m’inspirer ; mais le travail sur eux-mêmes, la reconnaissance de leur propre ignominie font, qu’après une longue et nécessaire peine, ils ressortent de prison et réussissent parfois une belle réinsertion et surtout récidivent très rarement. En quittant le soir la prison, je me disais à chaque fois qu’on avait eu raison d’abolir la peine de mort.
Mais je me disais aussi que la France n’avait fait qu’un bout de chemin en n’améliorant pas la condition pénitentiaire et les conditions d’encadrement des détenus, afin de tout mettre en œuvre pour que la récidive soit la plus exceptionnelle possible et qu’après la peine sévère il puisse y avoir la rédemption de l’homme.

L’échafaud disait Hugo, c’est le plus insolent des outrages à la dignité humaine, à la civilisation, au progrès. Refuser la peine de mort c’est un acte d’espoir dans l’amélioration de l’homme mais c’est aussi un acte de raison.
A moins de penser qu’avec la peine de mort, on élimine le crime, elle n’apporte rien dans la prévention de la délinquance. Toutes les études qui ont été menées démontrent que la peine de mort ne dissuade pas plus du crime que la prison. L’existence de la peine de mort est sans effet sur la criminalité. D’ailleurs, si c’était le cas, les Etats-Unis n’auraient pas trois fois plus de crimes que la France.

Au lieu de la colère et de la vengeance inscrite dans nos lois – ce que représente la peine de mort – mettons au fronton de notre démarche " une sévérité puissante, calme et juste ".

L’inscription de l’interdiction de la peine de mort dans notre Constitution, c’est enfin un message aux Chinois qui exécutent allègrement les opposants politiques, à certains pays du Golfe qui lapident des femmes seulement coupables d’avoir été amoureuses et aux Etats-Unis qui ont oublié qu’ils sont aussi le pays des Droits de l’Homme."

Hervé MORIN
Député de l’Eure
Président du Groupe UDF à l’Assemblée nationale
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