Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 31 janvier 2007

François Bayrou monte semaine après semaine dans les sondages

PARIS (AFP) - François Bayrou monte semaine après semaine dans les sondages, séduisant à gauche mais aussi à droite, au point de disputer la place de troisième homme à Jean-Marie Le Pen.
Mardi, François Bayrou a refusé de dire qui, de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal, il soutiendrait au second tour de la présidentielle, en affirmant que c'était "le piège auquel il voulait échapper".
Le candidat de l'UDF à la présidentielle a estimé sur RTL que la question de la consigne de vote qu'il donnerait au second tour était "le piège".
"Si j'accepte cette question, cela veut dire que ma démarche de renouvellement de la politique n'est pas sincère, qu'en réalité, je roulerais pour un camp ou pour un autre", a-t-il expliqué. Il a réaffirmé sa volonté de changer "cette idée de camp contre camp".
"Je refuse cette question, elle est en elle-même le piège auquel je veux échapper", a-t-il insisté.
François Bayrou s'est engagé, s'il était élu, à former "une majorité dans laquelle on retrouvera des élus et des personnalités venus de bords différents".
"Je prendrai dans mon gouvernement des personnalités compétentes qui accepteront le programme que les Français auront signé", a-t-il dit, en refusant de raisonner par "étiquettes" politiques.
Le président de l'UDF a fait en janvier une incontestable percée dans les enquêtes d'opinion.
Après l'IFOP, qui lui a attribué 12% d'intentions de vote au premier tour le 15 janvier puis 12,5%, BVA est monté mercredi dernier à 13% et LH2 a poussé lundi à 14%.
Dans ces quatre enquêtes, M. Bayrou devance le président du Front National.
"Il faut rester prudent mais c'est prometteur et révélateur de quelque chose qui est en train de bouger", a commenté lundi M. Bayrou, lors d'un déplacement à Nîmes.
"Il y a une solution républicaine crédible pour dépasser le simple clivage gauche-droite", a ajouté M. Bayrou. "Je suis un vote utile, protestataire (...) mais constructif", a-t-il poursuivi, estimant que "pour une élection présidentielle en avril, c'est à la fin janvier seulement que les courbes commencent à prendre un visage".
Pour François Miquet-Marty (LH2), la montée de M. Bayrou constitue "la vraie surprise" de janvier. Selon lui, le candidat centriste "fédère des publics assez larges et variés". Il séduit par sa critique des puissances médiatiques, du "duopole" Sarkozy-Royal et de la "lassitude" qu'il pourrait engendrer, et également par son "discours sur le tiers-Etat" de "promotion des faibles contre les puissants".
Jérôme Fourquet de l'IFOP relève également que l'électorat Bayrou est "assez composite": anciens électeurs de Jean-Pierre Chevènement, déçus du "ségolisme", électeurs UDF ne votant pas "utile" (pour Sarkozy) et "centre droit ne se reconnaissant pas dans les positions jugées trop droitières" du ministre de l'Intérieur.
Si l'écart se creuse avec Jean-Marie Le Pen, dissipant la menace d'un nouveau 21 avril, cela peut libérer un espace pour François Bayrou.
François Bayrou bénéficie du soutien d'"orphelins de la deuxième gauche", comme l'historien Jean-Pierre Rioux, ou de sociaux-démocrates, comme l'ancien président du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade.

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