Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

samedi 31 mars 2007

Cayenne suite

"Je peux vous promettre qu'on ne va pas se laisser faire par des bêtises pareilles", répond l'élu centriste.

Six communautés amérindiennes cohabitent en Guyane : les Arawaks, les Palikus, les Emerillons, les Kalinas, les Wayampis et les Wayanas. Selon leurs dirigeants, elles constituent environ 10% de la population du département, soit 20.000 personnes, beaucoup plus que ce qu'indique le ministère de l'Outre-Mer sur son site internet (4.500 personnes lors du recensement de 1999).

"Pour moi, la France elle est là, autant qu'à Carpentras (...) ou à Pau, mon pays, autant que dans la banlieue parisienne, à Montreuil", déclare François Bayrou après cette rencontre.

S'il est élu, il propose de créer une "commission consultative" qui tienne compte des revendications des peuples amérindiens - santé, dispensaires, protection du milieu de vie.

"C'est un combat très important à mener pour que la France n'oublie pas quelle est la place de ces peuples dans son histoire", ajoute-t-il avant de partir pour le marché aux légumes de Cayenne.

"Je serai aussi leur président à eux. Dans la conception qui est la mienne, le président de la République, c'est le défenseur de ceux qui n'ont pas défenseur", dit l'élu, qui a promis de venir voir les Amérindiens s'il accède à l'Elysée.

"Ça vous fait du bien de changer d'air ?, lui demande une journaliste.

"Géographiquement et du point de vue climatique, oui je change d'air, mais j'ai constamment à l'esprit l'ensemble des problèmes de la France", répond-il. "J'ai constamment à l'esprit la gravité des faits. Plus j'avance dans la campagne électorale et plus je me dis qu'on ne peut plus continuer comme ça".

A Cayenne, François Bayrou écoute les doléances des Amérindiens

samedi 31 mars 2007, 18h06


CAYENNE, Guyane française (Reuters) - Dans la moiteur du matin guyanais, François Bayrou pose devant les photographes sur fond de cocotiers et de nuages lourds de pluie. A ses côtés, des membres des communautés amérindiennes de Guyane au visage cuivré, dont trois ont revêtu des couronnes de plumes d'oiseaux multicolores.

Pendant une heure au bar d'un hôtel de Cayenne, ces représentants des premiers peuples de la Guyane ont exposé au candidat de l'UDF à la présidentielle la vie de leur village et leurs problèmes, multiples : orpaillage sauvage, qui se fait à l'aide de mercure hautement polluant, maladies, insécurité, disparition de leur culture et de leur langue.

"Il n'y a pas que le mercure, il y a le paludisme, il y a ma soeur à l'hôpital, il n'y a pas de médicaments", raconte d'une voix douce Pleike Kuhmale, chef coutumier dont le hameau est situé à deux heures de pirogue du centre de son village.

"Il n'y a pas longtemps, on a assassiné mon petit frère ; c'est moi qui suis descendu avec ma pirogue pour chercher la gendarmerie", ajoute le jeune homme de 27 ans.

"Chez nous, il n'y a personne qui nous défend. C'est nous qui nous défendons. Et quand même, on est des Français", lance-t-il dans un silence pesant face à François Bayrou et à la vingtaine de journalistes qui accompagnent l'élu centriste dans sa tournée en Guyane et aux Antilles.

Alexis Tiouka, un homme d'âge mûr membre de l'ethnie des Kalinas, réclame que l'Etat français, qui a promis "monts et merveilles", tienne parole en terme de reconnaissance des peuples autochtones et de rétrocession des territoires aux Amérindiens. Il prône la mise en place d'un système "à l'image de ce qui s'est fait en Nouvelle-Calédonie" tout en maintenant "la Guyane dans le giron de la France".

Face à lui, François Bayrou interroge et s'étonne de certaines remarques. "Nos pirogues ne sont plus aux normes européennes", lui déclare l'un de ses interlocteurs

vendredi 30 mars 2007

FRANCOIS BAYROU A GRENOBLE !

A l'occasion de son déplacement à Grenoble, une réunion est organisée autour de François Bayrou le mardi 3 avril 2007 à 18h, à « l'Ambiance Café » au quartier de l'Alliance, 78 rue des Alliés-38100 Grenoble.

Venez nombreux !

Bayrou en Guyane, Martinique et Guadeloupe de vendredi à dimanche

jeudi 29 mars 2007, 13h37


PARIS (AFP) - François Bayrou se rendra vendredi, samedi et dimanche en Guyane et aux Antilles, où il tiendra notamment une réunion publique samedi en Martinique.

Le candidat UDF à la présidentielle débutera son déplacement par Cayenne, où il doit rencontrer des étudiants et des jeunes en difficultés vendredi et des membres de la communauté amérindienne samedi, après une visite du marché.

Il enchaînera avec la Martinique samedi et dimanche, avec une rencontre avec des ouvriers agricoles, une réunion publique à Case Pilote, et une visite du marché de Fort-de-France, après la messe dimanche matin.

Dimanche après-midi en Guadeloupe, M. Bayrou se rendra dans la commune des Abymes et tiendra un point de presse, avant de s'envoler pour Paris dans la soirée.

Le week-end dernier, M. Bayrou s'était également rendu Outre-mer, à la Réunion et à Mayotte. Il avait déclaré être favorable à une remise en question du droit du sol en Guyane et à Mayotte, affectées par une forte immigration clandestine.

"Je suis favorable à ce que la nationalité française ne soit plus automatique, dès l'instant qu'en Guyane ou à Mayotte, on est venu seulement pour accoucher sur le territoire national", avait-il déclaré.

jeudi 29 mars 2007

François Bayrou veut réformer l'ISF, un impôt "mal pensé"

jeudi 29 mars 2007, 19h58
=
PARIS (Reuters) - François Bayrou a redit son intention de modifier, sans le supprimer, l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), un impôt selon lui "mal pensé".

C'est "un impôt mal pensé, qui fait fuir un certain nombre de gens dont on aurait besoin pour investir de l'argent dans les entreprises", a déclaré le candidat de l'UDF à la présidentielle sur Canal +.

"Il faut en conserver le symbole pour que les Français n'aient pas le sentiment qu'on avantage les uns au détriment des autres, et les symboles (...), ça compte aussi", a-t-il ajouté.

François Bayrou propose de rebaptiser l'ISF "impôt sur le patrimoine" avec un taux unique de un pour 1.000 appliqué à partir de 750.000 euros.

François Bayrou : "L'industrie française doit retrouver son rang !"

mercredi 28 mars 2007, 11h38

François Bayrou s'est rendu en Haute-Loire, puis dans le département voisin de la Loire. Il a d'abord participé à une rencontre amicale au Puy-en-Velay, avant de se rendre vers deux sites industriels : celui de l'usine Duralex à Rive de Gier dont l'activité s'est arrêtée récemment, et celui des Forges Mécaniques De la Loire (FMDL) qui connaît, au contraire, un développement très intéressant. Après un point avec la presse locale, à Saint Etienne, François Bayrou a tenu une réunion publique devant plus de 4000 personnes au Parc des expositions.

Arrivé en début d'après-midi au Puy-en-Velay, François Bayrou a rendez-vous avec une centaine de sympathisants pour une rencontre amicale autour d'un café. En présence d'élus locaux et du sénateur Jean Boyer, il est venu discuter simplement avec les habitants de ce département qui ont le sentiment d'être délaissés dans cette campagne présidentielle. En effet, François Bayrou est le seul à y venir.

Un entrepreneur l'encourage à poursuivre sa volonté de rassemblement des Français, car « dans une entreprise, pour faire du bon travail, on mise sur la compétence de tous ».Plusieurs agriculteurs s'inquiètent de l'avenir de leur métier et de leurs retraites. François Bayrou rappelle qu'il s'est engagé à revaloriser le minimum vieillesse à 90% du SMIC. Pour conclure, alors qu'on le compare aux figures historiques locales, il réplique : « J'essaye d'être Vercingétorix pour le courage et Lafayette pour la victoire ».

Le candidat a ensuite rendez-vous dans deux sites industriels de la Loire. Le premier est l'usine Duralex de Rive de Gier dont l'activité s'est arrêtée brusquement il y a quelques mois. Depuis, les salariés ne travaillent plus et attendent avec angoisse des nouvelles de leur direction... François Bayrou souhaitait à adresser un message de sympathie et de soutien à ces salariés qui se battent pour sauver leur emploi.

A quelques kilomètres de Saint Etienne, François Bayrou se rend ensuite aux Forges Mécaniques de la Loire (FMDL), une entreprise industrielle remarquable car elle a su s'imposer dans la compétition mondiale, dans une vallée qui a connu de nombreuses délocalisations industrielles. Grâce à l'innovation de ses dirigeants et à la qualification du personnel, cette industrie traditionnelle a su s'adapter à la concurrence pour accroître sa production et passer de 26 à plus de 300 salariés.

La journée s'est terminée à Saint Etienne par un point avec la presse locale, avant une réunion publique au parc des expositions. Plus de 4000 personnes sont venues écouter François Bayrou entouré de nombreux parlementaires de la région dont Gilles Artigues et François Rochebloine, députés de la Loire, qui ont accueilli François Bayrou pour cette journée. Azouz Begag, ministre de la promotion de l'égalité des chances, qui a récemment apporté son soutien à François Bayrou, a également fait une allocution remarquée

François Bayrou évoque une "Europe à deux cercles

mercredi 28 mars 2007, 20h44


NIMES, Gard (Reuters) - François Bayrou demande de poursuivre les négociations entre l'Union européenne et la Turquie, qui pourrait selon lui éventuellement trouver sa place dans le cadre d'une Europe "à deux cercles".

"Les négociations sont ouvertes, la chaise de la France ne doit pas rester vide", a déclaré le candidat de l'UDF à la présidentielle lors d'une rencontre avec la presse à Nîmes (Gard).

"Ces négociations exigent du temps et en même temps, en Turquie, des gens s'interrogent sur ce que pourrait être le lien entre ce pays et l'Europe. Cette question est devant nous pour les années qui viennent : une Europe à deux cercles est peut-être une piste de réflexion, a-t-il ajouté.

François Bayrou s'est montré par le passé plutôt défavorable à une adhésion de la Turquie à l'Union, estimant que cela constituerait "un pas non vers l'unité de l'Europe, mais vers sa dispersion, à tous les points de vue".

François Bayrou prend la défense des viticulteurs

mercredi 28 mars 2007, 19h38


NIMES, Gard (Reuters) - En déplacement dans le Gard, François Bayrou a pris la défense des viticulteurs, affirmant que le vin ne devait pas être considéré comme un poison.

"Pour moi, le vin consommé de manière modérée n'est pas un poison", a dit le candidat de l'UDF à la présidentielle lors d'une rencontre avec la presse dans un café proche des arènes de Nîmes.

"La démarche prohibitionniste n'est pas la mienne. Je suis toujours choqué de voir qu'on cible les viticulteurs comme des empoisonneurs", a ajouté le député béarnais après une rencontre avec une délégation de viticulteurs.

François Bayrou s'est déclaré favorable à la "traçabilité des produits viticoles" pour éviter les problèmes sanitaires.

François Bayrou renvoie dos à dos PS et UMP sur les banlieues

mercredi 28 mars 2007, 21h41


NIMES (Gard) (Reuters) - Après les violences de la gare du Nord, François Bayrou a fait de la "question des banlieues" l'axe essentiel du discours qu'il a tenu mercredi à Nîmes, renvoyant dos à dos Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sur un sujet qu'il a jugé en déshérence "depuis 25 ans".

Dans l'un des temples de la tauromachie française, le président de l'UDF a fait son entrée sur un "paseo", la musique qui accompagne les toreros pour leur entrée dans l'arène.

Devant plus de 5000 "aficionados", le candidat à l'élection présidentielle n'a pas mis longtemps à placer des banderilles dans le dos de ses principaux concurrents dans la course élyséenne, qu'il a associé dans la responsabilité de la "dégradation des banlieues".

"Je suis mal à l'aise quand des candidats à l'élection présidentielle, pour gagner des voix, nous présentent la France comme un pays profondément déstabilisé dans son identité", a-t-il affirmé.

"C'est la République qui fait la nation. Pas l'inverse. Il est incroyable que ce soit moi, candidat du centre, qui doive le rappeler à la gauche française", a-t-il ajouté.

Il a souligné l'échec des gouvernements successifs du PS et de l'UMP qui, "depuis 25 ans", ont fait preuve, selon lui, de laxisme dans ce dossier.

"Les conséquences ont des causes. Il faut soigner les causes et cicatriser les conséquences. La France doit se reconstruire dans les banlieues qui sont le signe de son échec", a-t-il ajouté.

Il s'est prononcé pour une "réimplantation d'un Etat de proximité", dont l'école serait le pivot à travers un "pacte républicain" avec les enseignants pour mener une "révolution dans le domaine de l'éducation".

"Il faut soutenir l'école et non pas en faire un bouc émissaire de toutes nos difficultés. L'égalité des chances, c'est le calme, la discipline, la sécurité dans les enseignements scolaires", a-t-il dit.

"J'arrêterai la chasse perpétuelle à la suppression des postes. Même dans un temps où il faudra faire des économies, je défendrai les moyens de l'Education nationale car c'est un investissement que d'avoir les jeunes les mieux formés de la planète", a-t-il promis.

François Bayrou a enfin fait d'une "Europe reconstituée" le rempart pour "soigner la cause de l'immigration", notamment par sa capacité à aider le continent africain à se développer et à se sortir de son état de misère.

"Vous aurez beau dresser des grillages et des barbelés, mettre des policiers partout, ils viendront car c'est leur seul moyen de survivre", a-t-il prévenu.

Nîmes: Bayrou voit dans les violences de la gare du Nord "l'héritage commun du PS et de l'UMP"

mercredi 28 mars 2007, 19h58

NIMES (AP) - François Bayrou, candidat de l'UDF à l'élection présidentielle, a estimé mercredi à Nîmes (Gard) que les violences qui ont éclaté la veille à la gare de Nord à Paris étaient "l'héritage des deux appareils politiques au pouvoir depuis 25 ans, l'un ayant été pendant si longtemps laxiste, l'autre ayant opposé les Français entre eux".

Selon M. Bayrou, ces incidents "prouvent la profondeur de la crise dans notre pays et la difficulté où se trouvent un grand nombre de Français, qui sont à la fois dans l'insécurité et dans le sentiment de discrimination. Ce climat d'affrontement entre les forces de sécurité et des jeunes est dangereux pour la France. L'UMP et le PS sont coresponsables de cette situation. Il faut maintenant des années de reconstruction. Il n'y a pas d'autre manière de faire que de forcer à faire travailler ensemble tous ceux qui ont quelque autorité dans ce pays. On ne peut reconstruire que tous ensemble".

Il a critiqué le démantèlement de la police de proximité: "La police républicaine a été installée dans un rôle 'opération coup de poing' et répression. Beaucoup de fonctionnaires de police en souffrent", estimant "qu'on les a privés d'une partie de leur travail. Il faut arrêter d'attiser les tensions et les apaiser, surtout quand les problèmes sont si graves et si difficiles que ceux de l'intégration, des banlieues, du chômage, des situations d'insécurité".

"Une étincelle suffit à mettre le feu tellement le climat de tension est grand. Aujourd'hui, tout est dans l'affrontement. On ne peut pas laisser le pays se déchirer et se délabrer comme ça", a-t-il commenté devant les arènes de Nîmes, avant de poser devant les photographes, aux côtés de Corinne Lepage, Jean-Marie Cavada et Yvan Lachaud, député UDF du Gard.

Le président de l'UDF, qui culmine à 20% dans les intentions de votes, s'est par ailleurs appuyé sur l'enquête parue mercredi dans "Le Canard Enchaîné" pour s'attaquer à la façon dont sont établis les sondages en France. "'Le Canard Enchaîné' pose de lourdes questions sur la manière dont les sondages sont organisés (...) Je n'imaginais pas qu'on en soit à ce point de manipulation. Je pense nécessaire que tous les démocrates en France se posent la question sur la manière dont tous ces chiffres sont organisés, réécrits et manipulés".

Avant de donner un meeting au Parc des Expositions, François Bayrou a observé que "tout le monde dans cette élection est arrivé à un plateau: Sarkozy et Royal tournent autour de 25%, moi autour de 20%". AP

Gare du Nord: "qui est ministre de l'Intérieur depuis cinq ans?", demande Bayrou

mercredi 28 mars 2007, 18h07

PARIS (AP) - "Nous sommes dans une société explosive", a constaté mercredi François Bayrou à propos des violents incidents de la gare du Nord à Paris, en pointant du doigt Nicolas Sarkozy: "il dit: 'on a laissé faire n'importe quoi dans ce pays'. Mais qui est ministre de l'Intérieur depuis cinq ans?".

"Ce qui est choquant, c'est de prétendre qu'on a réglé les problèmes, alors que les problèmes s'aggravent tous les jours", a déclaré le candidat UDF à la présidentielle lors de l'émission "Questions d'info" de La Chaîne parlementaire/Le Monde/France-Info. "Le moins que l'on puisse dire, c'est que depuis cinq ans les choses ne se sont pas améliorées en France".

M. Bayrou s'est alarmé devant "des incidents de cette violence à partir d'un fait aussi faible", un contrôle de ticket de métro.

"La tension monte dans la société", qui est "tellement tendue que chaque geste devient dangereux", a-t-il déploré. "C'est malsain pour tout le monde et ceci ne peut pas durer (...) Il est important de sortir de ce climat d'affrontement perpétuel" qui est "lourd de conséquences pour les policiers et pour les citoyens".

"On en arrive là parce que depuis longtemps on a fait de la police uniquement une force de répression", a estimé M. Bayrou, qui a accusé le candidat UMP et ancien ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, et sa "politique fondée sur la communication des opérations coup de poing". "Ceux qui, perpétuellement, renforcent le caractère explosif des choses prennent des risques avec la société française", a-t-il averti.

François Bayrou veut donc "rendre à la police son rôle de prévention, et d'accompagnement". Il faut aussi selon lui de la "sécurité dans les transports publics", via la "mobilisation de davantage d'adultes ou de jeunes, présents dans les trains". Il a ainsi suggéré un "service civique qui permette de faire qu'il y (ait) trois ou quatre personnes dans les rames". AP

Banlieues: Bayrou renvoie dos à dos droite et gauche

mercredi 28 mars 2007, 22h18



NIMES (AFP) - François Bayrou a dénoncé mercredi à Nîmes, la politique "laxiste" de la gauche et celle "répressive" de la droite dans les banlieues, estimant qu'elles étaient responsables "du drame" de ces quartiers.

Evoquant les affrontements qui ont opposé mardi soir les forces de l'ordre à des jeunes gare du Nord à Paris, il a affirmé, lors d'un meeting rassemblant 4.000 personnes à Nîmes, que "depuis 25 ans les uns et les autres ont laissé se dégrader la situation au point qu'il y a désespoir d'un côté et inquiétude de l'autre, impression d'échec d'un côté et insécurité de l'autre. Ce n'est plus acceptable pour un pays comme la France".

Pour le candidat UDF à la présidentielle, "la situation des banlieues est une situation française" dont les causes sont à rechercher dans "la manière dont on a urbanisé la France en enfermant les pauvres avec les pauvres, en créant des ghettos (...) C'est parce que nous avons accepté que l'on coupe la France entre ceux qui étaient favorisés et les défavorisés".

"Les conséquences ont des causes, c'est les causes qu'il faut soigner", a-t-il dit, affirmant: "C'est reconstruire, que nous voulons et c'est pour cela que nous sommes là".

Pour lui, "l'urgence" est de ne pas "laisser monter le climat de tension (né) de la politique laxiste du Parti socialiste qui a refusé de voir la situation réelle du pays et la politique de l'UMP, menée en particulier par Nicolas Sarkozy, et qui a reposé sur un choix, supprimer la police de proximité pour ne garder qu'une police de répression".

Il a précisé : "nous avons besoin des deux aspects, répression et prévention, la France a besoin d'une politique d'équilibre."

Lors d'une rencontre avec la presse avant le meeting, M. Bayrou avait dénoncé "l'héritage commun du PS et de l'UMP" sur la question des banlieues et appeler à "travailler ensemble" pour en sortir.

"On présente ces quartiers comme des coupe-gorge, comme des endroits où nul ne se sent en sécurité. Il y a immensément de vitalité dans ces quartiers, immensément d'amour de la France et de la République", a-t-il lancé.

Jugeant que "c'est la République qui fait la Nation et non pas la Nation la République", il a estimé "incroyable" de devoir "le rappeler, lui, à la gauche".

L'ancien ministre de l'Education nationale, a longuement évoqué ce domaine et promis, qu'une fois élu, "il rappellera à la Nation qu'il faut aider l'école et non en faire un bouc émissaire". Il a juré qu'il "arrêtera la chasse aux postes" et qu'il "en défendra les moyens".

M. Bayrou s'est penché sur la sécurité à l'école car "l'égalité des chances c'est la sérénité, le calme et la discipline dans les établissements scolaires".

Comme à la fin de chacun de ses meetings, M. Bayrou a entonné la Marseillaise accompagné des 4.000 sympathisants debout.

Dans l'après-midi, M. Bayrou avait commencé sa journée dans le Sud-Est par un bain de foule de plus de deux heures dans les rues d'Avignon.

mercredi 28 mars 2007

"ATTEINTE A LA DEMOCRATIE"

"Ils croient qu'avoir tous les pouvoirs c'est le rêve suprême. A la vérité, c'est la garantie de l'impuissance", a t-il poursuivi renvoyant dos à dos PS et UMP et assurant qu'il voulait "partager le pouvoir" plutôt que le "concentrer".

"Pourquoi vouloir à tout prix verrouiller la vie politique française?" s'est t-il interrogé, précisant que s'il avait la conviction d'"avoir des idées justes", il reconnaissait aussi qu'il y avait "des idées justes qu'il faut prendre" chez ceux qui ne sont pas "exactement sur la même ligne politique".

"C'est la conscience que pour qu'un peuple accepte des réformes, il faut qu'il est la garantie absolue que ces réformes ne sont pas des réformes partisanes", a t-il estimé mais qu'elles sont prises dans "l'intérêt général".

"Je ne veux pas que le pays se considère comme coupé en deux", a t-il conclu.

François Bayrou a aussi estimé que la France avait souffert d'une "perpétuelle atteinte à la démocratie" dans la mesure où il était "couramment admis que pour faire carrière" il fallait faire "allégeance à un protecteur puissant".

S'il est élu, "les nominations (..) se feront en fonction des compétences, pas en fonction des étiquettes", a t-il promis.

"Il faut sortir de l'Etat partisan, de l'Etat clanique", a-t-il dit, dénonçant les "compromissions qu'on a découvertes d'année en année" et ce "perpétuel climat malsain à l'intérieur de l'Etat et entre l'Etat et les entreprises publiques".

François Bayrou espère quant à lui instaurer des "pratiques du pouvoir" qui permettent de "sortir de ce chemin pour retrouver le minimum de morale élémentaire dont le pays a besoin".

Déclinant à grand trait un programme qui promet de s'attaquer à la dette, au chômage et d'assurer tous les moyens nécessaires à la mission de l'éducation nationale, François Bayrou, dont l'adresse électronique était inscrit devant lui a enfin souligné le pouvoir d'internet avec lequel "on ne pourra plus raconter des histoires au peuple".

François Bayrou dénonce le "programme commun" de ses rivaux

mardi 27 mars 2007, 22h54

RENNES (Reuters) - Devant plusieurs milliers de personnes réunies à Rennes - 5.500 selon l'UDF - le candidat centriste François Bayrou s'en est pris mardi soir à ses deux principaux adversaires PS et UMP, qu'il a qualifiés de "compères et commères" dans la défense de leur "monopole de la vie démocratique".

"Nous avons en face de nous les tenants de l'ordre ancien (...). Les défenseurs de leurs partis, de leurs statuts (...). Ils vont tout faire sans exception dans un seul but : que le premier tour n'ait pas lieu et qu'on aille à l'avance au deuxième tour. Ils veulent tout le pouvoir pour eux", a t-il déclaré.

"Ils disent qu'ils sont en désaccord sur tout" a t-il ajouté, évoquant Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, mais, selon le candidat centriste, cela est "une apparence, une mise en scène" entre deux candidats qui "sont d'accord sur l'essentiel" et ont un "programme commun" dont "l'article premier" est "qu'importe qui gagnera le deuxième tour" pourvu que "cela se joue entre le PS et l'UMP".

Face à ce front commun, François Bayrou, qui était accompagné de l'acteur Vincent Lindon et du ministre de la recherche François Goulard, se considère comme le "candidat trublion avec tous les trublions" qui le soutiennent et qui ont décidé d'ouvrir "un nouveau chapitre".

"Le monde n'est pas en noir et blanc, il est en couleurs", a t-il lancé en dénonçant la traditionnelle opposition entre la droite et la gauche, "source de stagnation" et "d'immobilisme".

L'ancien ministre de l'Education s'en est pris ensuite à l'UMP qui selon lui avait "plus de pouvoirs qu'aucun parti n'en a jamais eu". Le candidat centriste promet quant à lui de réinstaurer un "équilibre" entre Parlement et gouvernement et "des députés dignes de ce nom".

"Le plan qui est le mien (...) ce n'est pas que tout le monde se fasse UDF" ou adhère au "nom du parti politique nouveau que l'on proposera", a t-il ajouté, stigmatisant cette "faiblesse française" selon laquelle à chaque fois qu'un parti "prend tous les leviers, il rentre dans la corruption ordinaire du pouvoir".

François Bayrou dénonce le "programme commun" de ses rivaux

mardi 27 mars 2007, 22h54

- Devant plusieurs milliers de personnes réunies à Rennes - 5.500 selon l'UDF - le candidat centriste François Bayrou s'en est pris mardi soir à ses deux principaux adversaires PS et UMP, qu'il a qualifiés de "compères et commères" dans la défense de leur "monopole de la vie démocratique".

"Nous avons en face de nous les tenants de l'ordre ancien (...). Les défenseurs de leurs partis, de leurs statuts (...). Ils vont tout faire sans exception dans un seul but : que le premier tour n'ait pas lieu et qu'on aille à l'avance au deuxième tour. Ils veulent tout le pouvoir pour eux", a t-il déclaré.

"Ils disent qu'ils sont en désaccord sur tout" a t-il ajouté, évoquant Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, mais, selon le candidat centriste, cela est "une apparence, une mise en scène" entre deux candidats qui "sont d'accord sur l'essentiel" et ont un "programme commun" dont "l'article premier" est "qu'importe qui gagnera le deuxième tour" pourvu que "cela se joue entre le PS et l'UMP".

Face à ce front commun, François Bayrou, qui était accompagné de l'acteur Vincent Lindon et du ministre de la recherche François Goulard, se considère comme le "candidat trublion avec tous les trublions" qui le soutiennent et qui ont décidé d'ouvrir "un nouveau chapitre".

"Le monde n'est pas en noir et blanc, il est en couleurs", a t-il lancé en dénonçant la traditionnelle opposition entre la droite et la gauche, "source de stagnation" et "d'immobilisme".

L'ancien ministre de l'Education s'en est pris ensuite à l'UMP qui selon lui avait "plus de pouvoirs qu'aucun parti n'en a jamais eu". Le candidat centriste promet quant à lui de réinstaurer un "équilibre" entre Parlement et gouvernement et "des députés dignes de ce nom".

"Le plan qui est le mien (...) ce n'est pas que tout le monde se fasse UDF" ou adhère au "nom du parti politique nouveau que l'on proposera", a t-il ajouté, stigmatisant cette "faiblesse française" selon laquelle à chaque fois qu'un parti "prend tous les leviers, il rentre dans la corruption ordinaire du pouvoir".

"ATTEINTE A LA DEMOCRATIE"

"Ils croient qu'avoir tous les pouvoirs c'est le rêve suprême. A la vérité, c'est la garantie de l'impuissance", a t-il poursuivi renvoyant dos à dos PS et UMP et assurant qu'il voulait "partager le pouvoir" plutôt que le "concentrer".

"Pourquoi vouloir à tout prix verrouiller la vie politique française?" s'est t-il interrogé, précisant que s'il avait la conviction d'"avoir des idées justes", il reconnaissait aussi qu'il y avait "des idées justes qu'il faut prendre" chez ceux qui ne sont pas "exactement sur la même ligne politique".

"C'est la conscience que pour qu'un peuple accepte des réformes, il faut qu'il est la garantie absolue que ces réformes ne sont pas des réformes partisanes", a t-il estimé mais qu'elles sont prises dans "l'intérêt général".

"Je ne veux pas que le pays se considère comme coupé en deux", a t-il conclu.

François Bayrou a aussi estimé que la France avait souffert d'une "perpétuelle atteinte à la démocratie" dans la mesure où il était "couramment admis que pour faire carrière" il fallait faire "allégeance à un protecteur puissant".

S'il est élu, "les nominations (..) se feront en fonction des compétences, pas en fonction des étiquettes", a t-il promis.

"Il faut sortir de l'Etat partisan, de l'Etat clanique", a-t-il dit, dénonçant les "compromissions qu'on a découvertes d'année en année" et ce "perpétuel climat malsain à l'intérieur de l'Etat et entre l'Etat et les entreprises publiques".

François Bayrou espère quant à lui instaurer des "pratiques du pouvoir" qui permettent de "sortir de ce chemin pour retrouver le minimum de morale élémentaire dont le pays a besoin".

Déclinant à grand trait un programme qui promet de s'attaquer à la dette, au chômage et d'assurer tous les moyens nécessaires à la mission de l'éducation nationale, François Bayrou, dont l'adresse électronique était inscrit devant lui a enfin souligné le pouvoir d'internet avec lequel "on ne pourra plus raconter des histoires au peuple

Bayrou déplore la "pléthore de candidats pour attiser les tensions" autour de l'identité nationale

mardi 27 mars 2007, 21h30

PARIS (AP) - Il y a désormais "pléthore de candidats pour attiser les tensions" autour de l'identité nationale, déplore François Bayrou dans un entretien que publie mercredi "Le Figaro". Le candidat UDF à l'élection présidentielle ne "participera pas" à la "course-poursuite" sur ce thème "dans laquelle sont lancés Le Pen, Royal et Sarkozy".

Dans l'histoire de France, note François Bayrou, "on n'a jamais cédé à l'exaltation de la Nation, y compris le général de Gaulle".

"Jamais en France il n'y a eu cette obsession du drapeau. Cela, c'est la culture américaine. Ce n'est pas l'État qui doit régir le lien entre le citoyen et la Nation. Quand l'État se mêle de la Nation, il y a quelque chose de pernicieux", souligne-t-il. AP

Bayrou veut un gouvernement "surtout" issu de la société civile

mardi 27 mars 2007, 20h41


- François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, veut former un gouvernement "surtout" avec des personnalités de la société civile, ainsi que des "gens" venus du centre, de l'UMP, du PS et des écologistes, dit-il dans une interview au Figaro de mercredi.

Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal "représentent deux dangers, le premier antagonise les Français, il attise les tensions, la seconde est si erratique que cela fait peur. Compère et Commère veulent que, surtout, rien ne change", affirme par ailleurs le candidat centriste.

Selon lui, "le PS et l'UMP sont deux formes politiques du passé, deux étoiles éteintes". "On voit encore la lumière, mais l'émetteur n'est plus là", ironise M. Bayrou.

Il a réaffirmé sa certitude de disposer d'une majorité à l'Assemblée et souligné qu'il nommerait "un premier ministre complémentaire du président de la République et qui sera en accord avec lui".

Sa "majorité sera ouverte: je proposerai à des personnalités venues de sensibilités différentes de travailler ensemble pour sortir le pays de la crise", évoquant "des gens du centre, des gens venus de l'UMP, des gens venus du PS et des écologistes (...) et surtout des compétences venues de la société civile".

"Le courant démocrate n'existe pas en France et en Europe. Il ne demande qu'à naître pourvu qu'on lui donne sa pleine signification par sa pleine indépendance", estime-t-il..

Pour les législatives, "nous aurons des candidats dans toutes les circonscriptions. Dans certaines, un seul aura l'investiture. Ailleurs, il y aura un label, avec accord de désistement entre plusieurs candidats soutenant le contrat de majorité", précise-t-il. "Je ne demande à personne de se rallier. Chacun pourra conserver son identité", affirme M. Bayrou.

Selon lui, au sein des grands partis "rien ne bougera avant le premier tour". "Au soir du premier tour, si je suis qualifié, tout bougera. Au PS mais aussi à l'UMP.

François Bayrou raille "compère et commère" Sarkozy et Royal

mardi 27 mars 2007, 20h06


PARIS (Reuters) - François Bayrou accuse le "compère" Nicolas Sarkozy et la "commère" Ségolène Royal de vouloir perpétuer à leur avantage les 26 années de présidences Mitterrand et Chirac.

"Ils représentent deux dangers: le premier antagonise les Français, il attise les tensions; la seconde est si erratique que cela fait peur", déclare le candidat UDF à la présidentielle dans une interview à paraître mercredi dans Le Figaro.

"On voit aujourd'hui éclater au grand jour leur entente. Compère et Commère veulent que, surtout, rien ne change. Ils ont les mêmes thèmes, les mêmes mots. Ils vont même se mettre d'accord pour être en désaccord", ajoute-t-il.

Interrogé une nouvelle fois sur le type de majorité avec laquelle il gouvernerait en cas d'accession à l'Elysée, François Bayrou parie sur la "cohérence" du peuple français.

"S'il vote pour un changement aussi profond, cinq semaines plus tard (aux législatives), il donnera à ce changement la base électorale dont il a besoin".

Le candidat UDF dit s'attendre à des mouvements au sein des deux principaux partis s'il accède au second tour. "Rien ne bougera avant le premier tour. Au PS, tout est verrouillé, tout le monde est tétanisé par l'appareil. Au soir du premier tour, tout bougera. Au PS mais aussi à l'UMP", assure-t-il.

Le candidat UDF affirme préférer être opposé à Nicolas Sarkozy plutôt qu'à Ségolène Royal au second tour. "Ce serait plus significatif d'être face à Sarkozy, parce que le débat de société serait net et que cela déplacerait immédiatement les lignes".

mardi 27 mars 2007

François Bayrou : "L'Etat doit rester maître des universités !"

François Bayrou, par la voix du député-maire de Rouen, Pierre-Louis Albertini, s'est dit "hostile à la régionalisation des universités."

P.-L. Albertini remplaçait François Bayrou, candidat à l'élection présidentielle, au congrès de l'Unef à Lille. Là même où la campagne de François Bayrou a commencé.

L'ancien ministre de l'Education nationale a voulu faire passer ce message : "Les élus régionaux sont parfois fantaisistes. Le monde universitaire a besoin de calme pour fonctionner." en référence aux caprices répétés de l'élu socialiste Georges Frêche.
"C'est l'Etat qui doit régir la gouvernance de l'enseignement supérieur, a-t-il ajouté, je doublerai d'ailleurs le budget actuel des universités français en dix ans.
"
Une des deux autres grandes questions portait sur le rapprochement entre l'université et les grandes écoles.
Pierre-Louis Albertini ne s'y est pas montré rétif.
Il ajoute cependant que la formation universitaire ouvre davantage au monde, développe l'esprit critique et permet à la recherche fondamentale de se développer sans les contraintes de rentabilité.

La deuxième grande interrogation des représentants de l'Unef portait sur la séléction au seuil des universités.
"Contre !" s'ext exclamé Pierre-Louis Albertini.
Il pense au contraire que la classe de terminale doit constituer une "préparation pour l'enseignement supérieur."

François Bayrou est actuellement sur l'ïle de Mayotte pour la deuxième fois en moins de six mois.

Agenda

le 27 mars 2007
François Bayrou à Rennes

le 28 mars 2007
François Bayrou à Nîmes

le 28 mars 2007
François Bayrou à Questions d'Infos sur LCP-AN de 20h30 à 21h15

le 29 mars 2007
François Bayrou au Grand journal à partir de 19h10 sur Canal+

le 30 mars 2007
François Bayrou en Guyane

le 31 mars 2007
François Bayrou en Martinique et en Guadeloupe le 31 mars et le 1er avril

le 2 avril 2007
François Bayrou à Reims

le 3 avril 2007
François Bayrou à Grenoble

le 4 avril 2007
François Bayrou à Blois

le 5 avril 2007
François Bayrou à Agen

le 6 avril 2007
François Bayrou en Corse

le 10 avril 2007
François Bayrou à Noyelles Godault

Nouveau sketch de Patrick Sébastien

(27/03/07)

« Moi, je ne réussis pas à savoir si je suis de droite ou de gauche : je suis chef d'entreprise, je gagne beaucoup d'argent, je devrais voter Sarkozy... Mais je n'y arrive pas car je suis un humaniste généreux » : c'est par ces mots que Patrick Sébastien, l'auteur des records d'audience sur France 2 chaque samedi soir avec son « Plus grand cabaret du monde », explique ce matin dans Le Parisien/Aujourd'hui en France pourquoi il vote François Bayrou.

François Bayrou place la politique industrielle au coeur de la campagne

lundi 26 mars 2007, 22h30

SAINT-ETIENNE (AP) - Le candidat UDF François Bayrou a estimé lundi soir à Saint-Etienne qu'il fallait promouvoir une véritable politique industrielle en France et placer cette question au coeur de la campagne présidentielle.

"Certes nous sommes un grand pays de service, mais l'industrie est la colonne vertébrale d'un pays comme le nôtre et il lui faut une véritable politique industrielle", a déclaré M. Bayrou qui a tenu dans la soirée un meeting devant 4.000 personnes, en présence du ministre délégué à l'Egalité des chances, Azouz Begag.

"Il faut que l'on place l'industrie au coeur de cette campagne pour permettre à nos entreprises de se battre à armes égales, grâce à une équité, à une protection de la loyauté apportée par l'Europe", a déclaré le candidat centriste, après avoir rappelé qu'il venait de recevoir le soutien de l'actuel ministre délégué à l'enseignement supérieur, François Goulard (UMP).

François Bayrou avait auparavant visité dans l'après-midi deux entreprises industrielles de la Loire, une verrerie et une fonderie. Parmi elles figurait Duralex.

Les 102 derniers salariés du site de Rive-de-Gier (Loire) "sont abandonnés par leur direction qui est partie et dont ils n'ont plus de nouvelles. Ils sont payés à ne rien faire depuis six mois, dans une usine où il n'y a pas d'électricité et sans savoir de quoi demain sera fait", a déploré le candidat à la présidentielle. "Dans la République française, il nest pas normal que lon ait de tels comportements", a-t-il dit.

De même, "il faudrait que l'on soit plus ouvert, plus accueillant vis-à-vis d'éventuels repreneurs d'entreprises dans cette situation, pour en permettre le redémarrage", a-t-il lancé.

François Bayrou a aussi souligné "la belle réussite d'une entreprise de forge de la Loire, FMDL, qui a réussi à décupler son effectif en quinze ans dans un secteur où cela n'était pas gagné davance, grâce à la qualité de sa production et à sa réactivité".

Avant le meeting de lundi soir, François Bayrou s'est par ailleurs déclaré "satisfait" que Nicolas Sarkozy quitte "enfin" le ministère de l'Intérieur. "Car c'est évident qu'il a fait jusqu'à présent une campagne avec les moyens du ministère de l'Intérieur, qui était choquante et que j'ai dénoncée", a-t-il dit lors d'une rencontre avec la presse à Saint-Etienne. AP

RESPIRATION AVANT L'ALLEGRO FINAL

François Bayrou avait placé son déplacement dans la Loire sur le thème du monde industriel et ouvrier. Il y a visité l'entreprise Duralex de Rive-de-Gier, fermée il y a six mois, où la centaine de salariés n'a plus de nouvelles de sa direction. Puis un site plus favorisé, l'usine Forges et mécanique de la Loire (FMDL), qui emploie plus de 300 salariés à Chambon-Fougerolles.

"Vous êtes la preuve vivante qu'on peut gagner le combat même dans un secteur à forte concurrence", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des salariés, avant de rappeler quelques-unes de ses propositions : augmenter de 35% la rémunération des heures supplémentaires et inciter les entreprises à partager les bénéfices avec le personnel à la fin de l'année.

Le député centriste a également demandé d'imposer à l'Europe de faire respecter "la loyauté en terme de concurrence", afin de protéger les entreprises "contre des pays qui n'ont pas les mêmes normes que les nôtres".

"L'opinion est en train de se forger la certitude que de grands changements sont en train de se produire", a-t-il assuré devant la presse.

"C'est bien d'avoir une respiration avant l'allegro final. Il faut un petit adagio", a commenté à Reuters en spécialiste le chef d'orchestre et député européen centriste Claire Gibaud.

"François Bayrou était à La Réunion ces derniers jours, alors loin des yeux, loin du coeur", a ajouté Denis Chambe, conseiller régional UDF.

La président de l'UDF s'est réjoui du ralliement sous sa bannière du ministre délégué à la Recherche, François Goulard, un "très bon ministre, que les chercheurs respectent".

Présent à Saint-Etienne, le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag, autre soutien de François Bayrou au sein du gouvernement, s'est dit "très fier" d'apporter son soutien "à un prof de français qui sera le président de la République dans quelques semaines".

François Bayrou veut une France "bien dans sa peau"

lundi 26 mars 2007, 22h05


SAINT-ETIENNE, Loire (Reuters) - François Bayrou a dénoncé lundi soir à Saint-Etienne la "surenchère" de ses adversaires sur les questions d'identité nationale, plaidant pour une France "bien dans sa peau" et "pas constamment crispée" sur son patriotisme.

"Pour nous ce n'est pas une nouveauté, nous la chantons tous les soirs dans nos meetings, et nous en connaissons les paroles", a lancé le candidat de l'UDF à la fin de son discours avant que ne retentisse La Marseillaise, qui conclut en effet chacune de ses réunions publiques.

Devant plus de 3.000 personnes réunies au parc des Expositions de Saint-Etienne, le député béarnais est longuement revenu sur les questions d'identité nationale, dénonçant à la fois l'idée du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy de créer un ministère sur ce thème et celle de sa concurrente socialiste Ségolène Royal de faire entrer le drapeau tricolore dans les foyers français.

"Je demande qu'on s'intéresse non pas à cette obsession des signes d'identité de la France mais à ce qui empêche la France d'être heureuse", a-t-il lancé, citant notamment le chômage, le pouvoir d'achat et l'exclusion. "La France, elle se portera pas bien dès qu'on aura répondu aux attentes et aux problèmes des Français dans leur vie de tous les jours".

"La nation est respectée sans que l'on ait besoin de toutes ces manifestations. Je n'ai jamais rencontré un Français qui me parle du drapeau. Les Français ont d'autres préoccupations", a-t-il encore souligné, dénonçant ceux qui, "pour des raisons électorales", s'emploient à "exciter les Français en les poussant les uns contre les autres".

Le candidat centriste s'en est remis à François Mitterrand - "qui disait cette phrase terrible : 'le nationalisme, c'est la guerre' - et au général de Gaulle - "Jamais de Gaulle n'aurait laissé dériver l'amour de la patrie vers l'obsession".

lundi 26 mars 2007, 9h16 François Goulard, deuxième ministre à se ranger derrière Bayrou

lundi 26 mars 2007, 9h16


PARIS (Reuters) - François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur, annonce qu'il soutient François Bayrou dans la course à l'Elysée.

Après Azouz Begag, c'est le deuxième membre du gouvernement Villepin à se ranger derrière le candidat centriste.

"J 'ai décidé de soutenir l'homme et le projet politique", a annoncé sur RTL le ministre UMP, qui s'est présenté comme un "homme de droite".

François Bayrou a "le seul programme sérieux, le seul qui échappe à la démagogie, le seul qui n'ait pas ouvert la boutique aux cadeaux, promesses en libre-service, le seul qui ne désigne pas l'euro comme bouc émissaire et source de toutes les difficultés", a estimé François Goulard.

"La démarche de François Bayrou me paraît utile aujourd'hui et moderne", a-t-il ajouté. Selon lui, "la droite et la gauche sont bloquées, tenues par leurs extrêmes". *

"Je pense que nous avons besoin de bouger, changer, évoluer en France".

Bayrou: "il y a d'immenses marges de progrès en France qui ne coûtent pas d'argent"

dim 25 mar, 21h01


PARIS (AP) - François Bayrou estime nécessaire de convertir la société française "à la reconnaissance d'une double légitimité, celle de l'Etat et celle de la société civile", jugeant dans un entretien au quotidien "Les Echos" de lundi qu'il existe "d'immenses marges de progrès en France qui ne coûtent pas d'argent".

Pour le candidat UDF à la présidentielle, la suggestion d'ouvrir les administrations le samedi matin pour permettre à des dirigeants de régler leurs problèmes d'ordre administratif est "excellente".
"Cette mesure ne coûterait pas un euro à l'Etat et rendrait la vie plus facile", juge-t-il, ajoutant que cette idée "montre qu'il y a d'immenses marges de progrès en France qui ne coûtent pas d'argent".
"Au lieu de considérer que l'administration n'a qu'un rôle de contrôle et de sanction, je voudrais qu'elle fasse du conseil. Autrement dit, que, à chaque fois qu'une infraction est constatée, son intervention soit précédée d'une recommandation", déclare par ailleurs François Bayrou, en disant vouloir "faire de la France un pays pro-entreprise".

Au-delà, il estime qu'il faut "convertir la société française au partenariat, à la reconnaissance d'une double légitimité, celle de l'Etat et celle de la société civile".
"C'est dans ce partenariat, et notamment dans la reconnaissance d'un droit de saisine sur tout ce qui ne marche pas, que l'on trouvera des marges de progrès infinis, sans augmenter les prélèvements obligatoires", affirme-t-il.
"Persuadé qu'il faut avoir une relation de confiance et de coresponsabilité avec les syndicats", il souligne que "l'Etat ne doit pas tout régler. A lui de fixer les grands principes, et pour le reste, qu'il fasse confiance aux organisations de salariés et d'entreprises!", ajoute François Bayrou.

Le candidat UDF, pour qui "personne ne réglera le problème des délocalisations", se déclare sur un plan politique "plus près des socio-démocrates que de la droite nationaliste".

S'il est élu à la présidence de la République, il "n'imagine pas" que les Français "puissent se déjuger en cinq semaines" en le privant de majorité. AP cr/com

François Bayrou joue la "force tranquille" au Salon du livre

dimanche 25 mars 2007, 20h44


PARIS (AFP) - Comme un air de "force tranquille", a dit Jacques Séguéla. Au Salon du livre dimanche, François Bayrou a fait campagne sans beaucoup parler, savourant l'accueil chaleureux d'un public qui comptait de nombreux enseignants.

Dans la cohue qui l'entoure jusqu'à son arrivée sur le stand de Plon, l'éditeur de son "Projet d'espoir" qu'il est venu dédicacer, des anonymes de tous âges le saluent d'un sonore "Bonjour, Monsieur le président".

M. Bayrou sourit sans répondre, réagissant seulement aux bousculades en s'emportant contre les photographes, "de vrais barbares" à l'en croire.

Une fois installé à sa table, le candidat UDF à la présidentielle ne dira que quelques mots aux journalistes, pour évoquer son engagement "le plus important de cette campagne: que plus un enfant n'entre en 6e sans savoir lire et écrire".

Sur le stand, François Bayrou a volé la vedette à la journaliste politique Christine Clerc, qui dédicaçait son propre ouvrage. Elle prend la chose avec le sourire, bavardant quelques instants avec le candidat avant de plier bagages.

Mêmes aléas et même réaction pour les "communicants" politiques Thierry Saussez et Jacques Séguéla. M. Séguéla embrasse le front du candidat, déclenchant une tempête de flashes. Puis, face aux micros qui se tendent, il ne résiste pas au plaisir d'un éloge.

" J'ai beaucoup de tendresse pour lui. Il a du courage, et depuis 1990 il est habité par la volonté d'être président. C'est cela qui fait les grands présidents. Ce ne sera peut-être pas cette fois-ci, mais il aura sa chance pour deux ou trois élections. Il a des valeurs saines. Il est d'en France. Je ne devrais pas dire ça, mais il est au-delà du marketing", dit-il.

"Il est la force tranquille de cette élection", conclut le publicitaire, dans une référence au slogan qu'il avait imaginé en 1981 pour la campagne victorieuse de François Mitterrand.

De l'autre côté de la barrière, les lecteurs de "Projet d'espoir" sont très nombreux à faire la queue. Beaucoup se prennent aussi en photo avec le candidat. La séance de dédicaces durera deux heures.

Quand vient son tour, Charles, un étudiant lillois "de gauche", tend au candidat non pas son livre, mais un simple carnet.

"Au début, il me faisait juste marrer aux Guignols", raconte-t-il à l'AFP. "Puis je l'ai vu en meeting à Lille en novembre, et j'ai senti qu'il se passait un truc. ".

Dominique Lesseur, une enseignante socialiste retraitée, a développé un atelier d'écriture en banlieue parisienne. "Il faut en discuter", lui dit le candidat: "Tenez, notez mon mail perso". Elle est conquise.

Dans l'entourage du candidat, on se dit prêt à "accélérer encore le rythme". Dans le dernier mois de campagne qui débute, François Bayrou tiendra au moins un meeting par jour.

François Bayrou s'élève contre la garde à vue d'une enseignante

dimanche 25 mars 2007, 16h43


PARIS (Reuters) - Le placement en garde à vue d'une directrice d'école maternelle qui s'est opposée aux forces de l'ordre lors d'une interpellation à Paris "ne ressemble pas à la France", estime François Bayrou.

"Je n'ai pas envie d'en venir à un pays où ce type de pratique devienne la règle perpétuelle", a déclaré le candidat centriste sur radio J.

François Bayrou a dit comprendre la réaction de l'enseignante, qui a la charge du "choc émotionnel" que les enfants peuvent ressentir "lorsqu'un de leurs proches est arrêté brutalement par la police" devant une école.

"Je trouve ça normal et au bout du compte heureux que les enseignants fassent attention aux enfants qui sont scolarisés dans leur classe. Je trouve que ça fait partie d'un pays civilisé", a-t-il dit.

"S'ils ont fait une infraction, on peut leur dresser contravention, on peut leur adresser des rappels, mais les mettre en garde à vue pendant des heures comme s'ils étaient des criminels, pour moi il y a quelque chose qui ne ressemble pas à la France dans tout ça", a ajouté le président de l'UDF.

Valérie Boukobza, directrice d'une école maternelle du XIXe arrondissement de Paris, a subi près de sept heures de garde à vue vendredi après des incidents survenus mardi à proximité de l'établissement entre des parents d'élèves et la police

L'outre-mer est une chance pour la France, dit François Bayrou

vendredi 23 mars 2007, 20h44


SAINT-DENIS DE LA REUNION (Reuters) - François Bayrou a affirmé vendredi à la Réunion que l'outre-mer était une chance pour la France et a dit vouloir empêcher que la campagne électorale ne dérape sur le thème de l'immigration.

"Ce n'est pas rien pour un pays d'être présent sur les trois océans, l'outre-mer est une chance pour la France", a lancé le candidat UDF au terme de sa première journée de visite électorale dans l'île.

"Il faut empêcher que cette campagne ne dérape sur les thèmes de l'immigration et de la nation", a-t-il également estimé, expliquant que ces thèmes "poussent les gens les uns contre les autres."

"C'est plus facile de gagner des voix, ce n'est pas un hasard si on les voit revenir à chaque élection", a ajouté le candidat centriste à l'élection présidentielle.

Dans la matinée, François Bayrou avait entamé sa visite par une rencontre avec la population du quartier populaire des Camélias, à Saint-Denis, où il a eu l'occasion de rappeler l'un de ses rares engagements chiffrés de la campagne: "relever le minimum vieillesse jusqu'à 90% du SMIC en cinq ans."

Dans l'après-midi, il a visité une entreprise laitière et dialogué avec des éleveurs inquiets de l'évolution des normes européennes. La communauté ne doit pas imposer "les mêmes normes à un pays tropical et à l'Europe du nord", les a-t-il rassurés.

François Bayrou "est le seul candidat à ne pas faire de promesses inconsidérées", a souligné la sénatrice UDF Anne-Marie Payet, en ouverture d'un meeting organisé dans la soirée à Saint-Denis devant 500 sympathisants.

Le programme qu'il a décliné pour l'outre-mer repose, dans le domaine économique, sur la création d'"une zone franche pour les secteurs soumis à une forte concurrence

François Bayrou souhaite également "réorienter la défiscalisation vers le logement social", idée qui fait actuellement l'objet d'une expérimentation menée par des bailleurs sociaux réunionnais.

"Je reviens à la Réunion pour la troisième fois en un an, ce ne sont pas des électeurs que je vois en face de moi, mais des concitoyens", a-t-il expliqué.

"L'Etat a perpétuellement recherché des réserves de voix dans l'outre-mer, en accordant des avantages à des clans. Je crois que les électeurs sont aujourd'hui adultes."

"Petit à petit, on va y arriver", a terminé François Bayrou, en créole (« ti lamp, ti lamp, nou va arivé »). Quelques instants plutôt, il s'était vu offrir une petite tortue appartenant à une espèce protégée, qui ne peut sortir du territoire réunionnais. Il a assuré qu'il prendrait de ses nouvelles en revenant "comme président de la République."

Samedi, François Bayrou se rend à Mayotte, collectivité française de l'archipel des Comores exposée à un flux important d'immigration clandestine. François Bayrou repassera par la Réunion en fin de journée avant de décoller pour Paris.

Le vote enseignant

vendredi 23 mars 2007, 16h00

PARIS (AP) - L'électorat enseignant, autrefois plutôt favorable à la gauche, semble plus dispersé aujourd'hui, ce qui suscite la convoitise des concurrents de Ségolène Royal et surtout de François Bayrou, qui se voit bien réaliser une belle percée chez les profs.

Les enseignants, qui sont plus d'un million en France, restent "plus à gauche que le reste de la population", mais leur vote a évolué et n'est plus aussi homogène, observe Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU, la principale fédération syndicale de l'éducation.

"L'origine sociale du monde enseignant a beaucoup évolué ces dernières années", analyse Jean-Luc Villeneuve, son homologue du SGEN-CFDT: les nouveaux profs sont plus souvent issus des classes moyennes qu'avant et entrer dans l'Education nationale n'est plus synonyme de progression sociale. Résultat, "ce qui autrefois était acquis pour la gauche semble moins net aujourd'hui", résume-t-il.

Selon un sondage réalisé par l'IFOP en février, la socialiste Ségolène Royal arriverait en tête chez les enseignants, avec 31% des voix. Mais elle est talonnée par l'UDF François Bayrou, le seul candidat ancien prof, qui séduit 27% des enseignants.

Dans ce sondage publié par "Le Monde de l'éducation", François Bayrou est le seul ancien ministre de l'Education, avec le socialiste Jack Lang, à obtenir une note au-dessus de la moyenne. "Les enseignants sont sensibles au fait qu'il prend très nettement la défense des enseignants", explique Gérard Aschieri, interrogé par l'Associated Press.

"Il n'a pas laissé de souvenir négatif" de son passage au ministère entre 1993 et 1997, pointe aussi Jean-Luc Villeneuve. Alors que la plupart des autres ministres ont laissé de mauvais souvenirs après eux, François Bayrou a lui "battu tous les records de longévité et la plupart des enseignants ne s'en souviennent pas". Un élément qui joue plutôt en sa faveur, estime-t-il. Même la très grande manifestation qui avait réuni un million de personnes dans la rue contre le projet Bayrou de réforme de la loi Falloux en 1994 n'a pas laissé beaucoup de traces dans les salles des profs.

Le PS s'en défend, mais une percée du candidat centriste commence à inquiéter. "Je pense que Nicolas Sarkozy aura beaucoup de mal à séduire cet électorat-là. François Bayrou, c'est un peu différent", reconnaît Claude Roiron.

samedi 24 mars 2007

François Bayrou à la Réunion

François Bayrou a affirmé vendredi à Saint-Denis de la Réunion que l'outre-mer était une chance pour la France et a dit vouloir empêcher que la campagne électorale ne dérape sur le thème de l'immigration."Ce n'est pas rien pour un pays d'être présent sur les trois océans, l'outre-mer est une chance pour la France", a lancé François Bayrou au terme de sa première journée de visite dans l'île."Il faut empêcher que cette campagne ne dérape sur les thèmes de l'immigration et de la nation", a-t-il également estimé, expliquant que ces thèmes "poussent les gens les uns contre les autres.""C'est plus facile de gagner des voix, ce n'est pas un hasard si on les voit revenir à chaque élection", a ajouté le candidat à l'élection présidentielle.

Dans la matinée, François Bayrou avait entamé sa visite par une rencontre avec la population du quartier populaire des Camélias, à Saint-Denis, où il a eu l'occasion de rappeler l'un de ses engagements chiffrés de la campagne: "relever le minimum vieillesse jusqu'à 90% du SMIC en cinq ans." Dans l'après-midi, il a visité une entreprise laitière et dialogué avec des éleveurs inquiets de l'évolution des normes européennes. La communauté ne doit pas imposer "les mêmes normes à un pays tropical et à l'Europe du nord", les a-t-il rassurés. François Bayrou "est le seul candidat à ne pas faire de promesses inconsidérées", a souligné la sénatrice Anne-Marie Payet, en ouverture d'un meeting organisé dans la soirée à Saint-Denis devant 2000 sympathisants.

Le programme qu'il a décliné pour l'outre-mer repose, dans le domaine économique, sur la création d'"une zone franche pour les secteurs soumis à une forte concurrence". François Bayrou souhaite également "réorienter la défiscalisation vers le logement social", idée qui fait actuellement l'objet d'une expérimentation menée par des bailleurs sociaux réunionnais. "Je reviens à la Réunion pour la troisième fois en un an, ce ne sont pas des électeurs que je vois en face de moi, mais des concitoyens", a-t-il expliqué. "L'Etat a perpétuellement recherché des réserves de voix dans l'outre-mer, en accordant des avantages à des clans. Je crois que les électeurs sont aujourd'hui adultes."

"Petit à petit, on va y arriver", a terminé François Bayrou, en créole (« ti lamp, ti lamp, nou va arivé »). Quelques instants plus tôt, il s'était vu offrir une petite tortue appartenant à une espèce protégée, qui ne peut sortir du territoire réunionnais. Il a assuré qu'il prendrait de ses nouvelles en revenant "comme président de la République." Aujourd'hui, François Bayrou se rend à Mayotte, collectivité française de l'archipel des Comores exposée à un flux important d'immigration clandestine. François Bayrou repassera par la Réunion en fin de journée avant de décoller pour Paris.

François Bayrou sur l'Île de la Réunion : "Voici la France dont je rêve !"

Accueilli avec chaleur à sa descente d'avion, François Bayrou a fait part de son émotion en arrivant sur l'ïle de la Réunion, creuset de cultures et d'origines différentes. C'est ainsi que devant le mélange réussi, il a déclaré qu'il souhaitait reproduire cet exemple partout en France. Il a visité le quartier des Camélias, en proie à de lourdes difficultés. Il a rappelé que mettre en avant le thème de l'immigration pouvait s'avérer dangereux Et que l'Outre-Mer constituait un tête de pont de la France sur trois continents, une "chance pour le pays".

François Bayrou refuse de placer la campagne dans "la névrose perpétuelle de l'identité" nationale

samedi 24 mars 2007, 7h48

SAINT-DENIS DE LA REUNION (AP) - A La Réunion, François Bayrou refuse de placer la campagne "dans la névrose perpétuelle de l'identité" nationale, une tendance jugée "dangereuse" par le candidat de l'UDF.

Lors d'un déjeuner de presse tôt samedi matin à Saint-Denis de la Réunion, François Bayrou a par ailleurs réagi au souhait de son adversaire socialiste Ségolène Royal que les Français "aient chez eux le drapeau tricolore" et l'exposent à leur fenêtre le jour de la fête nationale. "Tout ça me paraît un peu bizarre", a-t-il commenté. Pour le candidat de l'UDF, l'identité nationale "n'est pas une question qui doit venir d'en haut, ou alors la gauche française a bien changé".

"Je suis peut-être un libertaire un peu excessif, mais avoir ce perpétuel rappel, et un Etat qui édicte le bien, le mal, l'ordre juste, je trouve ça pesant. Il ne faut pas être dans la névrose perpétuelle de l'identité", a-t-il estimé.

"Ce sont peut-être des gens qui ont des problèmes avec ces sujets", a-t-il ajouté sans nommer directement le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal. "Moi, je suis bien dans ma peau. J'aime la France, la respecte, l'honore et n'en fait pas affichage".

Lors de son meeting vendredi soir, François Bayrou avait déjà dit vouloir "éviter que la campagne ne dérape sur le thème de l'identité" nationale. Il a réaffirmé sa position quelques heures avant de s'envoler pour Mayotte, un territoire soumis à une forte immigration clandestine et pour lequel il s'est dit favorable à une remise en question du droit du sol. AP

François Bayrou répond à Ségolène Royal sur le drapeau et l'ISF

samedi 24 mars 2007, 9h27


SAINT-DENIS DE LA REUNION (Reuters) - "Je n'ai pas envie de recevoir d'ordre du président de la République sur la manière d'honorer la nation, d'en parler à mes enfants, et quel jour je dois accrocher mon drapeau à la fenêtre", a déclaré samedi matin à la Réunion François Bayrou.

Interrogé par la presse sur la déclaration de Ségolène Royal souhaitant que tous les Français disposent d'un drapeau tricolore et le déploient le jour de la fête nationale, le candidat UDF a vivement réagi en soulignant que la France est un pays où "les relations à la nation sont affectueuses, pas obsessionnelles".

"Je crois que les deux candidats ont un problème avec cette obsession nationaliste", a-t-il poursuivi, faisant allusion à Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, "comme si les thèmes de Jean-Marie Le Pen étaient en train d'envahir leur esprit".

"Je comprends que Ségolène ait des problèmes avec l'ISF, j'ai observé qu'elle n'était pas à l'aise avec la question de l'évaluation de son patrimoine", a d'autre part déclaré François Bayrou, en réponse aux propos de la candidate socialiste sur ses revenus d'exploitant agricole.

"Nicolas Sarkozy aussi n'a pas dit les choses exactement. Il n'y a qu'à rendre publiques" les déclarations de patrimoine faites par chaque candidat au Conseil constitutionnel, a-t-il suggéré.

"La petite exploitation dont j'ai la charge depuis trente-deux ans y figure bien, pour autant je n'atteins pas (le niveau de) l'ISF. C'est une différence avec le couple fiscal qu'elle (Ségolène Royal) forme avec François Hollande."

Le candidat de l'UDF poursuit samedi sa visite dans l'océan Indien. Il se rendra en milieu de journée à Mayotte, collectivité française de l'archipel des Comores exposée à un flux important d'immigration clandestine en provenance des îles voisines. François Bayrou souhaite "qu'on réfléchisse" à la réforme du droit du sol, "à Mayotte et en Guyane", pour que "l'attribution de la nationalité française soit conditionnée par autre chose que par la naissance dans un hôpital".

vendredi 23 mars 2007

Agenda

le 23 mars 2007
François Bayrou à la Réunion

les 23, 24 et 25 mars
François Bayrou à Mayotte

le 26 mars 2007
François Bayrou à Saint-Etienne

le 27 mars 2007
François Bayrou à Rennes

le 28 mars 2007
François Bayrou à Nîmes

le 30 mars 2007
François Bayrou en Guyane

le 31 mars 2007
François Bayrou en Martinique

le 31 mars et le 1er avril
en Guadeloupe

Bayrou à la Réunion et Mayotte vendredi et samedi

vendredi 23 mars 2007, 9h16

PARIS (AFP) - Le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou se rend vendredi et samedi à la Réunion et à Mayotte, et tiendra une réunion publique dans chacun de ces deux départements d'Outre-mer.

François Bayrou affirme qu'il "n'imagine pas la défaite" et qu'il est "entièrement dans l'idée de la victoire" dans une interview publiée vendredi par Le Quotidien de la Réunion.

"Quand vous voulez livrer un match, la seule chose interdite c'est d'imaginer la défaite. (...) Et moi je n'imagine pas la défaite, je suis entièrement dans la joie du combat et l'idée de la victoire", déclare M.Bayrou, en visite vendredi et samedi à la Réunion et Mayotte.

Selon le président de l'UDF, "le rêve commun des socialistes et de l'UMP c'est que personne ne puisse surgir entre eux. C'est leur programme commun mais ce sont les Français qui décident". Interrogé sur la majorité avec laquelle il compte gouverner s'il est élu, François Bayrou explique que "ce sera une majorité d'union nationale et pas celle d'un seul parti". "Pour faire partie de cette majorité, il faudra accepter mon projet".

M. Bayrou, qui s'était déjà rendu dans ces deux départements en décembre, arrivera vendredi matin à La Réunion. Il débutera la journée par la visite d'un lycée à Sainte-Marie, puis doit rencontrer des agriculteurs affectés par le passage du cyclone Gamède fin février, qui avait fait deux morts dans cette île de l'océan indien.

Le candidat centriste doit également survoler en hélicoptère certains sites touchés par le cyclone, comme le pont de la Rivière Saint-Etienne qui avait été détruit, dans le sud. Il tiendra dans la soirée une réunion publique à Saint-Denis.

Samedi, M. Bayrou s'envolera pour Mayotte, où il tiendra une réunion publique, avant de repartir pour Paris dans la soirée.

jeudi 22 mars 2007

François Bayrou s'en prend violemment au "mépris" de Nicolas Sarkozy

mercredi 21 mars 2007, 21h26

PARIS (AP) - François Bayrou s'en est violemment pris mercredi soir au "mépris" du candidat UMP Nicolas Sarkozy, qui s'est moqué de son image d'homme au tracteur: "il n'aurait pas dit la même chose si j'avais commencé dans la vie non pas en travaillant de mes mains mais en héritant de mon papa d'un grand groupe multimilliardaire!".

"J'ai bien entendu avant hier Nicolas Sarkozy se moquer du tracteur, qui a en effet été (...) une part si importante de ma jeunesse", a-t-il dit lors de son meeting au Zénith de Paris. "Il a dit: 'tout de même la cinquième puissance mondiale, cela mérite autre chose qu'un sourire' -ça j'imagine que c'était pour Ségolène Royal- 'ou qu'un tracteur'".

"J'ai très bien entendu le message. J'ai très bien entendu le mépris", a lancé le candidat UDF. "Il est des gens pour qui les paysans et les ouvriers, et les professeurs sans doute, et au fonds tous ceux qui font vivre la France ne méritent que condescendance et petits sourires".

Mais "je suis fier d'avoir travaillé de mes mains", a assuré le candidat UDF. C'est "plus formateur (..) de savoir ce que c'est de marner" et "de rencontrer en sortant de chez soi autre chose que les milliardaires du CAC 40 et les vedettes du show biz".

Et "si je dois choisir entre être le président du CAC 40 et celui des ouvriers et des paysans et des artisans, et des enseignants et des médecins et des infirmières, mon choix est tout fait!". AP

En meeting au Zénith, Bayrou se présente comme le "président du peuple"

jeudi 22 mars 2007, 0h47


PARIS (AFP) - François Bayrou a haussé le ton contre Nicolas Sarkozy mercredi soir, renvoyant son rival UMP dans le camp des "milliardaires du CAC 40" et des "vedettes du showbiz", alors que lui-même se veut "président du peuple".

"Il n'y a de président que président du peuple", a lancé le candidat UDF devant plus de 6.500 personnes enthousiastes réunies dans la salle de spectacle du Zénith à Paris, de nombreuses autres ayant dû suivre son discours à l'extérieur devant un écran géant.

Alors que M. Bayrou marque le pas dans les sondages après deux mois de percée, il a appelé à une "révolution pacifique", combatif à l'égard de l'UMP et du PS, "au pouvoir depuis 25 ans".

"La France a besoin qu'on les sorte du pouvoir, du confort du pouvoir ou du confort de l'opposition", a-t-il lancé devant des milliers de partisans, scandant "Bayrou président", ou le chantant sur l'air de "on est les champions".

Pour le premier grand meeting parisien de sa campagne, le candidat centriste avait fait une entrée de rock-star dans la salle égayée de T-shirts orange, la couleur de l'UDF, mettant plus d'un quart d'heure à traverser la foule pour gagner la scène où l'attendaient plusieurs dizaines de jeunes de son parti.

Celui qui se présente volontiers, depuis le début de sa campagne ,comme le porte-parole des "Français de base", a longuement développé ce thème.

"Je veux qu'ils aient la certitude que le pouvoir n'est pas en haut, qu'il est avec eux", a-t-il dit, détaillant le budget d'une mère divorcée élevant seule ses enfants, ou évoquant le minimum vieillesse de 640 euros: "c'est la retraite de ma mère!".

Répondant à Nicolas Sarkozy, qui s'est moqué plusieurs fois ces derniers jours de son tracteur, comme du sourire de la socialiste Ségolène Royal, François Bayrou a accusé le candidat UMP de "mépris" et de "condescendance".

Lui, fils de paysans béarnais, s'est targué de savoir "ce que c'est que marner", "assumer les fins de mois", ce qu'il a opposé à la fréquentation des "milliardaires du CAC 40 et des vedettes du showbiz".

Il s'est contenté de quelques piques contre Ségolène Royal, mais a de nouveau mis dans le même sac UMP et PS: "ils affirment ne pouvoir s'entendre sur rien, mais ils ont bel et bien un programme commun, s'entendre pour être bien sûrs d'être l'un contre l'autre au deuxième tour".

Selon lui, l'UMP et le PS rêvent de s'affronter en "finale" afin d'être "tranquilles pour dix ans au moins, sûrs d'avoir conjuré le dérangement et de reprendre les jeux interrompus".

"Entre celui qui voudrait que la France soit l'Amérique et celle qui voudrait que la France soit la Scandinavie", M. Bayrou ambitionne de "montrer que la France veut être la France".

Renvoyant à ses rivaux leur accusation d'incapacité à réunir une majorité aux législatives, le candidat centriste a lancé: "la seule majorité possible pour la France, c'est la majorité centrale".

En ce "jour du printemps", il a conclu son discours d'une heure et demie par une formule inhabituelle pour un meeting: "vive la France, vive la vie".

En meeting au Zénith de Paris, Bayrou appelle à une "révolution pacifique"

mercredi 21 mars 2007, 20h35


PARIS (AFP) - François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a appelé mercredi soir à une "révolution pacifique", devant plus de 6.500 personnes réunies dans la salle du Zénith à Paris.

"La France a besoin d'une révolution pacifique. La France a besoin de remettre à leur place ces puissants assurés de leur puissance", a déclaré M. Bayrou.

Il avait auparavant fustigé l'UMP et le PS, "ces deux partis au pouvoir depuis 25 ans. "La France a besoin qu'on les sorte du pouvoir, du confort du pouvoir ou du confort de l'opposition".

Evoquant "1988, 1995, 2002", le président de l'UDF a lancé : "après ces présidents de la République arrangeants, il y a besoin d'un président de la République dérangeant".

Pour son premier grand meeting dans la capitale, le candidat centriste avait choisi cette salle de spectacles du parc de la Villette. De nombreuses personnes qui n'avaient pu y entrer le suivaient dehors devant un écran géant.

La réunion a commencé par un film retraçant les temps forts de sa campagne, dont sa déclaration de candidature sur fond de Pyrénées de son Béarn natal le 2 décembre.

Puis le candidat UDF a rejoint la scène en traversant la foule de ses partisans qui scandaient "Bayrou président". Il lui a fallu un bon quart d'heure

mardi 20 mars 2007

Bayrou expose ses propositions de la réforme des retraites

mardi 20 mars 2007, 14h06

PARIS (AFP) - François Bayrou a exposé mardi devant la presse ses propositions concernant les retraites et les personnes âgées, se prononçant pour une réforme du régime des retraites "équitable, souple, durable".

Le candidat UDF à la présidentielle a confirmé sa proposition d'une réforme des retraites incluant les régimes spéciaux, qui devra être "négociée avec les partenaires sociaux, dont les représentants des retraités, tous les organismes publics et privés concernés", et à laquelle sera associé le Conseil économique et social.

"Cette réforme sera soumise à référendum et votée par le Parlement", a-t-il réaffirmé. Elle reposera sur le principe des retraites par points, chacun choisissant l'âge de son départ à la retraite en fonction du niveau de pension qu'il aura acquis par son travail.

M. Bayrou a par ailleurs confirmé qu'il prenait "l'engagement de porter le minimum vieillesse en cinq ans à 90% du Smic".

Mariage homosexuel: Bayrou précise sa position

mardi 20 mars 2007, 12h36


PARIS (AP) - Les candidats à l'élection présidentielle précisent leurs propositions pour les homosexuels. Dans un entretien à paraître mercredi dans le magazine "Têtu", François Bayrou préfère une union civile.



François Bayrou réaffirme son opposition au mariage homosexuel. "Il y a un modèle de famille qui s'organise autour d'un père et d'une mère. C'est le modèle social, qui découle du modèle biologique", déclare le candidat.


François Bayrou se prononce pour une union civile signée en mairie qui viendrait "s'ajouter ou remplacer" le PACS. Le candidat UDF se distingue en revanche de Nicolas Sarkozy en proposant d'ouvrir un droit à l'adoption simple pour les couples homosexuels. Ce droit permettrait de "reconnaître le lien d'éducation par le deuxième parent, et d'en faire un responsable de cette éducation, sans créer de lien de filiation au sens père-mère", explique-t-il. AP

Bayrou veut le minimum vieillesse à 90% du smic en cinq ans

mardi 20 mars 2007, 12h45

PARIS (Reuters) - François Bayrou propose, s'il est élu président de la République, de porter le minimum vieillesse à 90% du smic en cinq ans.

Lors d'une conférence de presse au siège de son parti, le candidat de l'UDF à l'élection présidentielle a jugé "honteux" le niveau de cette pension, qui est inférieur à 700 euros.

Il a, par ailleurs, jugé insuffisante la proposition de sa rivale socialiste Ségolène Royal d'augmenter le minimum vieillesse de 5% à partir de l'an prochain.

François Bayrou défend une réforme des retraites "équitable et adaptable"

mardi 20 mars 2007, 12h31

PARIS (AP) - François Bayrou a insisté mardi sur l'urgence d'une réforme des retraites qu'il veut "équitable et adaptable" et soumise aux Français par référendum.

Lors d'une conférence de presse mardi à Paris, le candidat UDF a préconisé "une souplesse qui permette à chacun de décider de l'âge du départ à la retraite en fonction du niveau de pension", sur le "même principe que celui des retraites complémentaires par points".

Concernant les régimes spéciaux, "il faut que les Français aient l'assurance que l'égalité de traitement de tous les Français et la prise en compte de la pénibilité du travail sont assurées".

Le candidat UDF a réitéré sa proposition de créer un grand ministère social chargé des problèmes des jeunes, des personnes âgées, des associations et des femmes, rebaptisé "ministère de la Nouvelle société" dans une allusion au projet politique défendu par Jacques Chaban-Delmas. AP

Agenda

le 21 mars 2007
Grande réunion publique de Soutien à François Bayrou à Paris !

le 23 mars 2007
François Bayrou à la Réunion et à Mayotte les 23 et 24 mars

le 26 mars 2007
François Bayrou à Saint-Etienne

le 27 mars 2007
François Bayrou à Rennes

le 28 mars 2007
François Bayrou à Nîmes

le 31 mars 2007
François Bayrou en Martinique et en Guadeloupe le 31 mars et le 1er avril

Sarkozy et Royal enfermés dans "une espèce de ligne Maginot", selon Bayrou

PARIS (AFP) - François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a accusé lundi soir Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal de s'enfermer dans "une espèce de ligne Maginot", se déclarant pour sa part "prêt à élargir d'un côté et de l'autre".

"Si je suis élu, cela montrera que les Français ont une volonté de changement et de tourner la page, d'envoyer une leçon à ces deux partis qui, depuis 25 ans, nous ont conduits où nous sommes, et les Français confirmeront leur vote en élisant une nouvelle majorité aux élections législatives", a affirmé M. Bayrou sur France 2.

"Aujourd'hui, je suis, nous sommes, à quelques points près, au même niveau", a estimé le président de l'UDF qui s'est interrogé sur la capacité de M. Sarkozy ou de Mme Royal de former un gouvernement majoritaire avec 25% des voix au premier tour.

"Moi, je suis prêt à élargir d'un côté et de l'autre", a-t-il insisté, ajoutant: "La différence, c'est que l'un et l'autre - Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal - s'enferment dans une forteresse, une espèce de ligne Maginot, tandis que moi, au contraire, je suis pour une majorité d'ouverture".

"Pour sortir le pays de la crise où nous nous trouvons, il est impossible de le faire avec les 25% des voix que chacun d'eux obtiendra ou pense obtenir aujourd'hui, au mieux", a martelé M. Bayrou. "Moi, je ne veux pas rester dans ces 25%. Je ne prétends pas faire une majorité tout seul".

Par ailleurs, François Bayrou a ironisé à l'égard de son rival UMP, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, "le premier responsable des forces de sécurité qui ne peut pas se rendre en banlieue".

"Il y a tellement de zones de non-droit en France que les forces de l'ordre n'ont pas le droit d'y entrer et que le ministre de l'intérieur lui-même ne peut pas aller en banlieue", a affirmé M. Bayrou.

"Cela fait des mois qu'il ne peut pas y aller, malgré toute la parade de gardes du corps qui l'entoure. Vous avez l'impression que c'est sain pour un pays comme le nôtre d'avoir le premier responsable des forces de sécurité qui ne peut pas se rendre en banlieue?", a-t-il lancé.

"Vous trouvez que ça ressemble à un pays qui est bien dirigé par ces deux grands partis que vous aimez tant, vous trouvez que ça va pour la France, vous connaissez un autre pays où le ministre de l'Intérieur ne peut pas aller en banlieue?", a-t-il insisté.

Banlieues: Bayrou tacle Sarkozy

lundi 19 mars 2007, 22h28

PARIS (AP) - François Bayrou ironise sur les difficultés de Nicolas Sarkozy à se rendre en banlieue. "Il y a tellement de zones de non-droit en France que les forces de l'ordre n'ont pas le droit d'y entrer et que le ministre de l'Intérieur lui-même ne peut pas aller en banlieue", a lancé lundi soir le candidat centriste.

"Vous connaissez un autre pays où le ministre de l'Intérieur ne peut pas aller en banlieue? Ca fait des mois qu'il ne peut pas y aller malgré tout l'appareil de gardes du corps qui l'entourent", a affirmé le candidat UDF, invité de l'émission "Question ouverte" sur France 2.

Et François Bayrou de rappeler les promesses de Nicolas Sarkozy: "On avait promis, annoncé, qu'il y aurait tolérance zéro. On avait promis, annoncé, qu'il n'y aurait plus jamais de zones de non-droit".

Lors de cette émission, le candidat centriste s'est une nouvelle fois posé en candidat du rassemblement entre la droite et la gauche. "La vérité est que j'ai comme adversaire le système du monopole de ces deux partis, le PS et l'UMP. Je veux des idées simples et claires pour sortir le pays de la crise, en rassemblant des personnalités qui dépassent ces vieux camps", a-t-il déclaré. "Il est temps de tendre la main par dessus la frontière pour que la France au moins se trouve avec un gouvernement exceptionnel pour une situation exceptionnelle".

François Bayrou s'est montré également confiant sur sa capacité à obtenir une majorité parlementaire s'il est élu à la présidence. "Si je suis élu, ça montrera que les Français ont une volonté de changement, de tourner la page, d'envoyer une leçon à ces deux partis (...) et les Français confirmeront leur vote en élisant une nouvelle majorité aux élections législatives".

"Je formerai une coalition, j'appellerai les partis politiques républicains à réfléchir à la manière de s'unir, comme on vient de s'unir en Allemagne", a-t-il dit. "Moi, je suis prêt à élargir d'un côté et de l'autre. Moi, je suis pour une majorité d'ouverture. Je ne prétends pas faire une majorité tout seul." AP

François Bayrou, le centriste qui dit non

PARIS (AP) - C'est "le" challenger de cette élection présidentielle. Raillé en 2002 pour une campagne menée dans un bus roulant au colza, François Bayrou ne fait plus du tout rire ses adversaires cinq ans plus tard.

Menacé de disparition par la création de l'UMP en 2002, le président de l'UDF a alors pris le chemin d'une indépendance bravache qui, il en est convaincu, le conduira un jour à l'Elysée. Développant un discours anti-"système" et prônant un rassemblement droite-gauche dans un gouvernement "de compétence et d'ouverture", François Bayrou cultive aussi une image rurale: l'homme est né le 25 mai 1951 dans le petit village de Bordères, au coeur du Béarn.

Fils d'un couple de petits cultivateurs, marié et père de six enfants, il y a repris l'exploitation familiale dans les années 1970 à la mort de son père. Grâce aux bénéfices tirés du succès de sa biographie d'Henri IV, cet enseignant s'est ensuite lancé avec bonheur dans l'élevage de chevaux de course.

Elu député en 1986, François Bayrou est entré au gouvernement en 1993 comme ministre de l'Education nationale du Premier ministre Edouard Balladur. Alain Juppé le reconduira dans ses fonctions après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995.

Président délégué de l'UDF en 1996, il pousse peu à peu dehors son mentor, Valéry Giscard d'Estaing et crée la "nouvelle UDF", un parti désormais unifié dont il entend faire sa machine électorale. Avec peu de succès dans un premier temps: en 2002, il n'obtient que 6,84% des voix, mais se fait remarquer en giflant à Strasbourg un gamin qui lui fouillait les poches. Mais cette fois, il en est persuadé, la "béarnaise" va prendre. AP

lundi 19 mars 2007

Agenda

François Bayrou est l'invité de Questions ouvertes sur France 2 à 20h30.

Paris

le 19/03/2007 20h30 20h50

http://www.france2.fr

L'association "La France d'en bas" choisit François Bayrou

STRASBOURG (Reuters) - "La France d'en bas", une association créée par des buralistes et commerçants alsaciens qui avait présenté une liste aux élections régionales de 2004, appelle à voter pour François Bayrou à l'élection présidentielle.

"Il semble qu'au moins un candidat à la présidence de la République ait ressenti le besoin du pays réel de se remettre en marche : François Bayrou", estime dans un communiqué l'association que préside Patrick Merck, ancien président de la chambre syndicale des buralistes du Bas-Rhin.

"La France d'en bas" avait obtenu 28.000 voix aux élections régionales de 2004 en Alsace, soit 3,56% des suffrages exprimés.

L'association, qui protestait à sa création contre la hausse du prix du tabac et contre les taxes qui menaçaient, selon elle, l'existence des débits de tabac, a été sensible aux engagements du candidat de l'UDF en faveur d'une réduction des dépenses de l'Etat.

Sur Skyrock, François Bayrou se démarque de Nicolas Sarkozy

lundi 19 mars 2007, 11h05

PARIS (Reuters) - François Bayrou a saisi l'occasion de son passage sur la radio musicale Skyrock pour se démarquer encore plus de son rival de l'UMP, Nicolas Sarkozy, en particulier sur la question des banlieues.

"Je ne partage pas du tout sa vision des choses", a déclaré le candidat de l'UDF à l'élection présidentielle, invité de la radio phare des jeunes de moins de 25 ans, deux jours après le ministre de l'intérieur.

"On n'a jamais été proches, on n'a pas du tout la même façon de voir la vie", a assuré François Bayrou, qui a appartenu au même gouvernement que Nicolas Sarkozy dans les années 1990.

Longuement interrogé, comme le fut le président de l'UMP, sur les problèmes des quartiers défavorisés, François Bayrou a estimé que là résidaient "les problèmes les plus durs".

"La France ne pourra pas aller bien si (la banlieue) ne va pas mieux", a-t-il dit.

Les propos de Nicolas Sarkozy, notamment le terme "racaille" utilisé pour désigner les délinquants, ont "marqué profondément" les habitants des cités "parce qu'ils se sont sentis visés", a dit François Bayrou, qui s'est rendu plusieurs fois en banlieue parisienne durant sa campagne.

"Les mots sont des armes. Un président de la République, ça doit être juste dans ses mots", a-t-il souligné.

Hostile au CV anonyme, François Bayrou a jugé "intéressante" l'idée de certaines associations de proposer aux entreprises d'employer des jeunes issus des banlieues en garantissant leur formation. Il a plaidé pour un retour dans les quartiers des services publics, "pas seulement sécuritaires".

L'ancien ministre de l'Education nationale a réitéré son souhait de donner priorité à l'école et proposé de mettre des "aides surveillants" supplémentaires dans les cours de récréation, mais pas en classe, comme l'avait proposé la candidate socialiste Ségolène Royal.

"PREVENTION EFFICACE" CONTRE LA DROGUE

Concernant l'usage de cannabis, François Bayrou s'est prononcé, contre la dépénalisation tout en jugeant inadaptée la loi actuelle - qui punit l'usage du cannabis d'une peine de prison et de 3.000 euros d'amende.

"Si je suis élu président de la République, j'aimerais qu'on se réunisse pour faire de la prévention efficace", a-t-il dit.

Bien qu'"un peu tout fou" lorsqu'il était adolescent, François Bayrou a affirmé n'avoir jamais touché à la drogue.

Interrogé par un auditeur sur les problèmes des sans-papiers, François Bayrou a jugé qu'il fallait rendre "plus sincère" le parcours vers la naturalisation.

"Au bout d'un certain temps la naturalisation devrait être facilitée", a dit le député béarnais, qui a redit son hostilité à l'idée de Nicolas Sarkozy de créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.

"L'identité nationale, c'est ce qui nous rassemble et pas ce qui nous sépare", a-t-il souligné.

Interrogé sur ses goûts musicaux, François Bayrou a dit apprécier les chanteurs Bénabar, Vincent Delerm, Olivia Ruiz et le slameur Abd al-Malik.

"Racailles": "les mots sont des armes", rappelle François Bayrou

lundi 19 mars 2007, 10h25

PARIS (AP) - "Les mots sont des armes et c'est pourquoi un gouvernant, un président de la République doit être juste dans ses mots", a déclaré lundi François Bayrou, au sujet de l'utilisation des termes "racailles" et "kärcher" par Nicolas Sarkozy au sujet des jeunes de banlieues.

L'explosion des banlieues fin 2005 est "surtout un geste de 'pas d'espoir'", a estimé le candidat UDF sur skyrock. "Beaucoup de jeunes et de moins jeunes se sont sentis ciblés" par les mots "racailles" et "kärcher", a-t-il souligné. "Je ne les vois pas comme ça", a-t-il assuré pour sa part.

S'adressant à un auditoire jeune, François Bayrou s'est efforcé de se démarquer du candidat UMP. "Je ne suis pas absolument sympa avec Nicolas Sarkozy, je peux pas dire le contraire. Je ne partage pas du tout sa vision des choses, sa vision de l'avenir".

Lorsqu'ils étaient ensemble au gouvernement, "on n'a jamais été proches", a-t-il ajouté. "On n'a pas du tout la même manière de voir la vie". "Il porte une société très dure, où on cible les gens, où on les antagonise entre eux".

Interrogé sur la légalisation du cannabis, François Bayrou a expliqué qu'il "n'aim(ait) pas la drogue". "Je n'ai jamais fumé de cannabis de ma vie", a précisé le candidat UDF, qui s'est prononcé "pour la prévention".

La loi actuelle n'est "pas très adaptée, pas très efficace", a-t-il concédé. "J'aimerais bien qu'on se réunisse pour réfléchir, pour faire de la prévention efficace".

François Bayrou a réaffirmé qu'il préférerait être confronté au candidat UMP au second tour. "Contre Nicolas Sarkozy, cela aurait du sens. Il y aurait une vraie confrontation et forcément un vrai changement de majorité (...) Cela renouvellerait plus la vie politique française", a-t-il estimé. Quant à la candidate socialiste "Ségolène Royal, j'ai beaucoup de mal à savoir ce qu'elle veut vraiment".

En tout état de cause, "j'aurai la même ligne, que je sois contre l'un ou contre l'autre", a-t-il assuré. AP

Bayrou : la jeunesse est la "clé de l'avenir" du pays

le 18 mars 2007

En visite dimanche au Salon de l'Etudiant, le candidat UDF à la présidentielle a proposé la création d'un "grand ministère sociétal".

François Bayrou a aussi plaidé pour une "politique de non discrimination" au bénéfice des jeunes des banlieues.


Il y a passé plus de cinq heures. En visite dimanche au Salon de l'Etudiant, François Bayrou a réaffirmé son désir de donner priorité à l'éducation et à la jeunesse, "clé de l'avenir" du pays. "Il ne faut pas les regarder comme des électeurs, comme des voix à prendre. Il faut les regarder comme ceux qui vont porter le pays", a déclaré le président de l'UDF à son arrivée porte de Versailles, en fin de matinée. "Tout le monde sait que la formation des jeunes, l'université, la recherche, c'est la question de l'avenir du pays, pas une question, mais 'la' question centrale", a-t-il insisté avant d'entamer une longue tournée de stand en stand, serrant des mains et s'enquérant du parcours de nombreux jeunes venus à sa rencontre.

Pour le député béarnais, ancien ministre de l'Education nationale, les problèmes des étudiants doivent être traités sous tous leurs aspects : orientation, accompagnement à l'entrée de l'université, logement, formation professionnelle, santé. "C'est un immense chantier", a-t-il reconnu. Le candidat centriste a proposé la création d'un "grand ministère sociétal" chapeautant des secrétariats d'Etat chargés de secteurs aussi divers que la jeunesse et les sports, les personnes âgées, internet ou encore l'immigration.

S'il est élu, l'éducation sera - avec l'emploi, les finances publiques et la lutte contre l'exclusion - l'un des chantiers prioritaires sur lesquels gouvernement et Assemblée nationale, "réunie en session extraordinaire", devront plancher "tout l'été, au moins jusqu'au 15 août", a-t-il dit.

dimanche 18 mars 2007

François Bayrou compte sur des ralliements au soir du 1er tour

dimanche 18 mars 2007, 9h45


PARIS (Reuters) - François Bayrou a estimé dimanche que sa position de rassemblement au centre ne pouvait être ouvertement soutenue par ses adversaires avant le soir du premier tour de la présidentielle pour des questions liées aux appareils partisans.

"Jusqu'au 22 avril, les appareils verrouillent. Tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, dépendent des appareils vont, la main sur le coeur, affirmer que, naturellement, jamais ils n'envisageront une solution qui rassemblerait les Français au-delà des clivages", a déclaré le candidat centriste sur France Inter.

"Vous verrez que le 22 avril, quand je serai sélectionné pour le second tour, les lignes vont se mettre à bouger dans des proportions que vous n'imaginez même pas (...)", a-t-il dit.

Le candidat et président de l'UDF a également estimé qu'un face à face avec Nicolas Sarkozy serait plus clair qu'un second tour avec Ségolène Royal.

"Contre Nicolas Sarkozy, cela renouvellerait davantage le jeu politique français et la confrontation des projets serait plus nette. Avec Ségolène Royal, je ne vois pas bien les lignes directrices de son projet. La confrontation serait moins nette", a-t-il dit.

François Bayrou a précisé qu'il n'avait "rien offert" à Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre socialiste de l'Economie à tendance social-démocrate.

"Je m'étais borné en réponse à une question de journaliste de dire que j'avais de l'estime pour lui et je n'ai pas l'intention de retirer cette estime", a déclaré François Bayrou.

François Bayrou assure qu'il n'est "pas un pestiféré"

vendredi 16 mars 2007, 22h37

TARBES (AP) - "Je ne suis pas un pestiféré", a déclaré le candidat UDF François Bayrou en arrivant vendredi soir à Tarbes (Hautes-Pyrénées) pour une réunion publique devant 2.500 personnes.

"Le PS et l'UMP vont multiplier les attaques et les affirmations selon lesquelles je serais un pestiféré. Je ne suis pas un pestiféré", a prévenu le candidat centriste en ajoutant: "Ce sont des millions de Français qui sont là, qui ont décidé d'imposer le changement et de faire en sorte qu'après le 7 mai, plus rien ne sera comme avant".

"C'est ce que je crois et que je propose aux Français", a poursuivi François Bayrou avant de s'en prendre "aux appareils politiques qui veulent verrouiller le système, empêcher absolument l'apparition, l'affirmation d'une méthode politique nouvelle (...) d'une nouvelle manière de travailler ensemble plutôt que de travailler les uns contre les autres". "Ils vont être renvoyés par les Français à leurs chères études".

Pour M. Bayrou, les Français savent qu'il y a des "points de rencontre" entre "beaucoup de gens de gauche et beaucoup de gens de droite" et que "désormais on a absolument besoin de rassembler les forces du pays".

Interrogé sur ses choix pour son gouvernement, le candidat UDF a assuré qu'il gouvernerait "en réunissant des gens nouveaux, compétents et qui représenteront les grandes sensibilités du pays", et ajouté qu'il n'a "aucun doute" sur le fait qu'au sein même du PS, "il y aura beaucoup de bonne volonté et des idées à répondre à la demande que les Français auront exprimée en m'élisant ".

François Bayrou a encore expliqué vouloir montrer que la France peut être un "pays pionnier" où l'on peut bâtir une "third way" sans être "obligé d'être prisonniers des deux partis qui ont le monopole du pouvoir".

Devant quelque 2.500 personnes, selon la préfecture, et aux côtés de sa femme Babette qui l'a rejoint sur la scène, le candidat centriste a balayé ses grands thèmes de campagne en appelant notamment à des "réformes souples" pour les retraites qui "prendraient en compte la pénibilité du travail" et "concerneraient tout le monde".

Concernant la dette de l'Etat, M Bayrou s'est engagé à parvenir "en trois ans au point où elle ne grossira plus" et à "diminuer les dépenses de l'Elysée de 20% dès la première année" afin de "retrouver l'équilibre".

"Il y a une immense marge de progression sans dépenser un euro de plus. Il faut de l'imagination et de la volonté", a ajouté le candidat UDF en précisant que ses concurrents étaient "paralysés par leurs sortants".

"Nous n'avons pas beaucoup de sortants mais nous aurons beaucoup d'entrants", a promis le candidat UDF avant d'aborder le thème de l'éducation, "la clé de tout", "l'axe de la législature et du quinquennat qui vient" et d'évoquer l'article premier de son contrat pour l'école: "Il n'y aura plus d'enfants qu'on laisse passer en 6e sans savoir lire et écrire".

Adepte d'une "simplification de l'Etat" et d'une rénovation de la démocratie, François Bayrou a expliqué qu'il "fusionnerait les départements et les régions en une seule collectivité locale" et qu'il ferait "en sorte que pour voter à l'Assemblée Nationale, il faille être présent". AP

Bayrou convoquera une session parlementaire tout l'été s'il est élu

dimanche 18 mars 2007, 15h02


PARIS (AFP) - François Bayrou (UDF) a annoncé dimanche qu'il convoquerait une session extraordinaire tout l'été s'il était élu à l'Elysée, pour traiter des domaines de l'emploi, de l'exclusion, des finances publiques, de l'éducation.

Arrivant au salon de l'Etudiant Porte de Versailles à Paris, le candidat centriste à l'Elysée a indiqué à la presse vouloir que la majorité nouvelle issue des législatives suivant son élection "travaille pendant tout l'été".

"Donc, je déciderai d'une session extraordinaire tout l'été, de manière à ce que la majorité nouvelle puisse agir dans les grands domaines qui sont pour moi les domaines de l'urgence", a-t-il ajouté.

Emploi, exclusion, finances publiques, éducation : "Voilà quatre des grands chapitres dans lesquels il faut absolument que l'on marque des points pendant l'été", a-t-il encore dit.

Il a par ailleurs estimé dimanche que le socialiste Lionel Jospin n'était pas bien placé pour "donner des leçons" sur les risques de crise politique. A son arrivée au Salon de l'Etudiant à Paris, le président de l'UDF était interrogé sur les propos de l'ancien Premier ministre PS qui, samedi à Lens, a prédit "une vraie crise politique" en cas d'accession de M. Bayrou à l'Elysée.

"En matière de crise politique, Lionel Jospin n'est pas le mieux placé pour donner des leçons", a lancé le président de l'UDF, en allusion à l'élimination du candidat socialiste au premier tour de la présidentielle de 2002. "Leur sectarisme renforce encore la nécessité de voter pour une approche nouvelle", a argumenté le député béarnais, à propos des socialistes.

Interrogé sur le refus du socialiste Dominique Strauss Kahn de saisir la main qu'il lui avait tendue, le candidat UDF a corrigé : il ne lui a "rien offert", mais a exprimé son "estime pour lui".

"Je n'ai pas l'intention de lui retirer cette estime", a ajouté M. Bayrou, "pour une raison simple : jusqu'au 22 avril, les appareils verrouillent". "Tous ceux qui dépendent des appareils vont, la main sur le coeur, affirmer que naturellement, jamais ils n'envisageront une solution qui rassemblerait au-delà des clivages", a poursuivi le président de l'UDF.

"Le 22 avril, quand je serai sélectionné pour le deuxième tour car je crois que je le serai, les lignes vont se mettre à bouger dans des proportions que vous n'imaginez même pas", a lancé le député béarnais. "Quand le peuple s'est prononcé, il donne à celui qu'il a choisi les moyens politiques" de gouverner, a-t-il dit.

Ainsi, au premier tour de 2002, "Jacques Chirac avait fait 19%. Six semaines après, les Français lui ont donné 365 députés. Ils ont dit dans leur logique: on vient d'élire un président, on lui donne la majorité dont il a besoin".

Dans un duel final contre Nicolas Sarkozy, "la confrontation des projets serait plus nette" que contre Ségolène Royal, selon le responsable centriste, qui a critiqué un projet UMP "fondé sur la loi du plus fort, la loi de ceux qui réussissent contre ceux qui échouent".

En revanche, il "ne voit pas bien les lignes directrices" du projet de la candidate socialiste. "Je propose le changement le plus profond qui ait été conduit en France depuis 25 ans", a-t-il assuré, en pointant PS et UMP, les "deux forteresses" qui se sont succédé au pouvoir.

Bayrou propose un grand ministère des questions de société

dimanche 18 mars 2007


PARIS (Reuters) - François Bayrou a proposé dimanche la création d'un "grand ministère sociétal" chargé de secteurs comme la jeunesse, les personnes âgées ou encore l'immigration.

"Il faut une réflexion, un grand ministère des problèmes et des attentes de la société française", qui est "en souffrance dans beaucoup de secteurs", a déclaré le candidat de l'UDF à la présidentielle à la presse après une visite au Salon de l'Etudiant à Paris.

Ce ministère, qui "mènerait une réflexion à long terme" comporterait différents départements sur divers thèmes : les associations, la jeunesse et les sports, les personnes âgées, internet.

L'immigration "pourrait en faire partie", a précisé François Bayrou.