Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 27 février 2007

François Bayrou ne veut plus être un "strapontin"

François Bayrou ne veut plus être un "strapontin"


PARIS (AP) - Après Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal ou Jean-Marie Le Pen, c'était au tour lundi de François Bayrou de passer son grand oral sur TF1. Pendant près d'une heure et demie, le candidat UDF a défendu sa ligne de "rassemblement" droite-gauche et affirmé sa volonté de ne plus être un "strapontin".

Invité de l'émission "J'ai une question à vous poser", François Bayrou a réaffirmé sa volonté de "faire travailler ensemble des gens qui viennent de camps différents".

"Il aurait été extrêmement confortable pour moi d'accepter les postes ministériels, très valorisants qu'on m'a proposé, d'accepter de revenir dans cette vieille alliance" avec l'UMP, "de me retrouver dans la situation habituelle de strapontin", a-t-il souligné. "Il y a des vocations pour les strapontins. Moi je ne l'ai pas".

"Je pense même qu'ils m'auraient fait des ponts d'or pour être avec eux" et "je pense qu'en ce moment ils seraient assez prêts à consentir des sacrifices immenses...", a-t-il ironisé. Mais "je n'y crois plus".

Le candidat UDF a confirmé qu'il pourrait faire appel, s'il était élu, à un Premier ministre de gauche, ajoutant avoir "peut-être une petite idée" sur son identité, sans donner plus de précisions. Il a juste rendu hommage à Jacques Delors, dont "l'âge n'a pas atteint la capacité politique".

"Je n'ai pas l'intention (...) de ramasser le pouvoir et de le garder pour moi et mes amis", a-t-il assuré. "Je n'ai pas l'intention, le jour où ce rassemblement sera fait, de maintenir les gens d'un bord et de l'autre dans des situations de strapontin". Ils auraient "des responsabilités importantes".

Interrogé sur la majorité avec laquelle il gouvernerait au moment des législatives, M. Bayrou a prévenu qu'il n'avait "pas vraiment l'intention de négocier". "Faites aux Français le crédit de penser que s'ils donnent mandat à un président de la République de changer les choses, ils lui donneront aussi la majorité qui va avec".

Pour les législatives, "je ne fermerais pas la porte à ceux qui voudraient soutenir le gouvernement, venus de la droite ou venus de la gauche". Mais ce gouvernement, "ce n'est pas: 'venez braves gens et c'est l'auberge espagnole'". Il faut être "d'accord avant sur les grandes mesures qu'on va prendre", a-t-il prévenu. "C'est la clé pour rentrer, sinon ce serait le désordre".

Attaqué sur ce thème par Nicolas Sarkozy, François Bayrou a ajouté que cela ne signifiait pas un retour au "jeu des partis" de la IVe République. Le président de la République étant désormais élu au suffrage universel, il a "les moyens d'imposer une situation politique nouvelle, et c'est cela que je ferai".

D'ailleurs, les candidats Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (Pari socialiste), "ils sont à combien? 25%" d'intentions de vote. "Vous croyez qu'on réforme un pays, qu'on conduit un pays avec 25% des voix?". Revenant sur la lutte contre la dette, il a fustigé ses deux adversaires: "arrêtez les promesses dont nous n'avons pas le premier sous!". Le chiffrage de leur projet? "Mon oeil!", a-t-il lancé. "Arrêtez! Les campagnes électorales ne se gagnent plus avec des promesses (...) Les baguettes magiques, ça ne marche plus!".

Lors de l'émission, François Bayrou a promis qu'il "commencera(it) par baisser le train de vie de l'Elysée de 20%" et ce "dès la première année". Il a également critiqué "les rapports entre la direction d'Airbus et l'Etat", affirmant qu'il y a "un certain nombre de décisions qui n'ont pas été prises, alors qu'elles auraient dû être prises".

L'ancien ministre de l'Education a été longuement interrogé sur ce thème. Il a promis de "lui garantir les moyens, au lieu de faire la chasse aux postes", tout en défendant des syndicats d'enseignants qui sont "une chance" selon lui. Mais il veut aussi donner des "objectifs" à l'Education nationale "pour améliorer nettement les performances du système". Par exemple: "comment on arrive à zéro illettrisme".

Le candidat UDF s'est prononcé contre la discrimination positive -"ça ne marchera pas en France"- et pour une régularisation "au cas par cas" des sans-papiers. AP

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui, si c'était Bayrou.
une vague se lève. Transformons la. A cette fin j'ai créé un blog pour montrer le vrai visage de la droite selon Sarkozy etconvaincre les Sarkozyste que la droite qu'il nous propose n'est pas celle qu'ils souhaitent.
Ensemble nous pouvons transformer la vague pour Bayrou en Tsunami. Créons la chaîne de la victoire, venez et apportez votre contribution, lisez et faites savoir. :-)
http://droitemoderne.blogmilitant.com