Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

dimanche 18 mars 2007

François Bayrou assure qu'il n'est "pas un pestiféré"

vendredi 16 mars 2007, 22h37

TARBES (AP) - "Je ne suis pas un pestiféré", a déclaré le candidat UDF François Bayrou en arrivant vendredi soir à Tarbes (Hautes-Pyrénées) pour une réunion publique devant 2.500 personnes.

"Le PS et l'UMP vont multiplier les attaques et les affirmations selon lesquelles je serais un pestiféré. Je ne suis pas un pestiféré", a prévenu le candidat centriste en ajoutant: "Ce sont des millions de Français qui sont là, qui ont décidé d'imposer le changement et de faire en sorte qu'après le 7 mai, plus rien ne sera comme avant".

"C'est ce que je crois et que je propose aux Français", a poursuivi François Bayrou avant de s'en prendre "aux appareils politiques qui veulent verrouiller le système, empêcher absolument l'apparition, l'affirmation d'une méthode politique nouvelle (...) d'une nouvelle manière de travailler ensemble plutôt que de travailler les uns contre les autres". "Ils vont être renvoyés par les Français à leurs chères études".

Pour M. Bayrou, les Français savent qu'il y a des "points de rencontre" entre "beaucoup de gens de gauche et beaucoup de gens de droite" et que "désormais on a absolument besoin de rassembler les forces du pays".

Interrogé sur ses choix pour son gouvernement, le candidat UDF a assuré qu'il gouvernerait "en réunissant des gens nouveaux, compétents et qui représenteront les grandes sensibilités du pays", et ajouté qu'il n'a "aucun doute" sur le fait qu'au sein même du PS, "il y aura beaucoup de bonne volonté et des idées à répondre à la demande que les Français auront exprimée en m'élisant ".

François Bayrou a encore expliqué vouloir montrer que la France peut être un "pays pionnier" où l'on peut bâtir une "third way" sans être "obligé d'être prisonniers des deux partis qui ont le monopole du pouvoir".

Devant quelque 2.500 personnes, selon la préfecture, et aux côtés de sa femme Babette qui l'a rejoint sur la scène, le candidat centriste a balayé ses grands thèmes de campagne en appelant notamment à des "réformes souples" pour les retraites qui "prendraient en compte la pénibilité du travail" et "concerneraient tout le monde".

Concernant la dette de l'Etat, M Bayrou s'est engagé à parvenir "en trois ans au point où elle ne grossira plus" et à "diminuer les dépenses de l'Elysée de 20% dès la première année" afin de "retrouver l'équilibre".

"Il y a une immense marge de progression sans dépenser un euro de plus. Il faut de l'imagination et de la volonté", a ajouté le candidat UDF en précisant que ses concurrents étaient "paralysés par leurs sortants".

"Nous n'avons pas beaucoup de sortants mais nous aurons beaucoup d'entrants", a promis le candidat UDF avant d'aborder le thème de l'éducation, "la clé de tout", "l'axe de la législature et du quinquennat qui vient" et d'évoquer l'article premier de son contrat pour l'école: "Il n'y aura plus d'enfants qu'on laisse passer en 6e sans savoir lire et écrire".

Adepte d'une "simplification de l'Etat" et d'une rénovation de la démocratie, François Bayrou a expliqué qu'il "fusionnerait les départements et les régions en une seule collectivité locale" et qu'il ferait "en sorte que pour voter à l'Assemblée Nationale, il faille être présent". AP

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