Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

samedi 24 mars 2007

François Bayrou répond à Ségolène Royal sur le drapeau et l'ISF

samedi 24 mars 2007, 9h27


SAINT-DENIS DE LA REUNION (Reuters) - "Je n'ai pas envie de recevoir d'ordre du président de la République sur la manière d'honorer la nation, d'en parler à mes enfants, et quel jour je dois accrocher mon drapeau à la fenêtre", a déclaré samedi matin à la Réunion François Bayrou.

Interrogé par la presse sur la déclaration de Ségolène Royal souhaitant que tous les Français disposent d'un drapeau tricolore et le déploient le jour de la fête nationale, le candidat UDF a vivement réagi en soulignant que la France est un pays où "les relations à la nation sont affectueuses, pas obsessionnelles".

"Je crois que les deux candidats ont un problème avec cette obsession nationaliste", a-t-il poursuivi, faisant allusion à Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, "comme si les thèmes de Jean-Marie Le Pen étaient en train d'envahir leur esprit".

"Je comprends que Ségolène ait des problèmes avec l'ISF, j'ai observé qu'elle n'était pas à l'aise avec la question de l'évaluation de son patrimoine", a d'autre part déclaré François Bayrou, en réponse aux propos de la candidate socialiste sur ses revenus d'exploitant agricole.

"Nicolas Sarkozy aussi n'a pas dit les choses exactement. Il n'y a qu'à rendre publiques" les déclarations de patrimoine faites par chaque candidat au Conseil constitutionnel, a-t-il suggéré.

"La petite exploitation dont j'ai la charge depuis trente-deux ans y figure bien, pour autant je n'atteins pas (le niveau de) l'ISF. C'est une différence avec le couple fiscal qu'elle (Ségolène Royal) forme avec François Hollande."

Le candidat de l'UDF poursuit samedi sa visite dans l'océan Indien. Il se rendra en milieu de journée à Mayotte, collectivité française de l'archipel des Comores exposée à un flux important d'immigration clandestine en provenance des îles voisines. François Bayrou souhaite "qu'on réfléchisse" à la réforme du droit du sol, "à Mayotte et en Guyane", pour que "l'attribution de la nationalité française soit conditionnée par autre chose que par la naissance dans un hôpital".

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