Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

samedi 31 mars 2007

A Cayenne, François Bayrou écoute les doléances des Amérindiens

samedi 31 mars 2007, 18h06


CAYENNE, Guyane française (Reuters) - Dans la moiteur du matin guyanais, François Bayrou pose devant les photographes sur fond de cocotiers et de nuages lourds de pluie. A ses côtés, des membres des communautés amérindiennes de Guyane au visage cuivré, dont trois ont revêtu des couronnes de plumes d'oiseaux multicolores.

Pendant une heure au bar d'un hôtel de Cayenne, ces représentants des premiers peuples de la Guyane ont exposé au candidat de l'UDF à la présidentielle la vie de leur village et leurs problèmes, multiples : orpaillage sauvage, qui se fait à l'aide de mercure hautement polluant, maladies, insécurité, disparition de leur culture et de leur langue.

"Il n'y a pas que le mercure, il y a le paludisme, il y a ma soeur à l'hôpital, il n'y a pas de médicaments", raconte d'une voix douce Pleike Kuhmale, chef coutumier dont le hameau est situé à deux heures de pirogue du centre de son village.

"Il n'y a pas longtemps, on a assassiné mon petit frère ; c'est moi qui suis descendu avec ma pirogue pour chercher la gendarmerie", ajoute le jeune homme de 27 ans.

"Chez nous, il n'y a personne qui nous défend. C'est nous qui nous défendons. Et quand même, on est des Français", lance-t-il dans un silence pesant face à François Bayrou et à la vingtaine de journalistes qui accompagnent l'élu centriste dans sa tournée en Guyane et aux Antilles.

Alexis Tiouka, un homme d'âge mûr membre de l'ethnie des Kalinas, réclame que l'Etat français, qui a promis "monts et merveilles", tienne parole en terme de reconnaissance des peuples autochtones et de rétrocession des territoires aux Amérindiens. Il prône la mise en place d'un système "à l'image de ce qui s'est fait en Nouvelle-Calédonie" tout en maintenant "la Guyane dans le giron de la France".

Face à lui, François Bayrou interroge et s'étonne de certaines remarques. "Nos pirogues ne sont plus aux normes européennes", lui déclare l'un de ses interlocteurs

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