Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

lundi 19 mars 2007

"Racailles": "les mots sont des armes", rappelle François Bayrou

lundi 19 mars 2007, 10h25

PARIS (AP) - "Les mots sont des armes et c'est pourquoi un gouvernant, un président de la République doit être juste dans ses mots", a déclaré lundi François Bayrou, au sujet de l'utilisation des termes "racailles" et "kärcher" par Nicolas Sarkozy au sujet des jeunes de banlieues.

L'explosion des banlieues fin 2005 est "surtout un geste de 'pas d'espoir'", a estimé le candidat UDF sur skyrock. "Beaucoup de jeunes et de moins jeunes se sont sentis ciblés" par les mots "racailles" et "kärcher", a-t-il souligné. "Je ne les vois pas comme ça", a-t-il assuré pour sa part.

S'adressant à un auditoire jeune, François Bayrou s'est efforcé de se démarquer du candidat UMP. "Je ne suis pas absolument sympa avec Nicolas Sarkozy, je peux pas dire le contraire. Je ne partage pas du tout sa vision des choses, sa vision de l'avenir".

Lorsqu'ils étaient ensemble au gouvernement, "on n'a jamais été proches", a-t-il ajouté. "On n'a pas du tout la même manière de voir la vie". "Il porte une société très dure, où on cible les gens, où on les antagonise entre eux".

Interrogé sur la légalisation du cannabis, François Bayrou a expliqué qu'il "n'aim(ait) pas la drogue". "Je n'ai jamais fumé de cannabis de ma vie", a précisé le candidat UDF, qui s'est prononcé "pour la prévention".

La loi actuelle n'est "pas très adaptée, pas très efficace", a-t-il concédé. "J'aimerais bien qu'on se réunisse pour réfléchir, pour faire de la prévention efficace".

François Bayrou a réaffirmé qu'il préférerait être confronté au candidat UMP au second tour. "Contre Nicolas Sarkozy, cela aurait du sens. Il y aurait une vraie confrontation et forcément un vrai changement de majorité (...) Cela renouvellerait plus la vie politique française", a-t-il estimé. Quant à la candidate socialiste "Ségolène Royal, j'ai beaucoup de mal à savoir ce qu'elle veut vraiment".

En tout état de cause, "j'aurai la même ligne, que je sois contre l'un ou contre l'autre", a-t-il assuré. AP

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