Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

vendredi 16 mars 2007

Bayrou veut "faire bouger les montagnes"

NICE (AFP) - François Bayrou, qui a réalisé en deux mois une percée dans les sondages mais marque le pas dans deux des dernières enquêtes d'opinion, s'est déclaré jeudi soir déterminé à "faire bouger les montagnes", lors d'une réunion publique à Nice.

"J'ai besoin de vous!", a lancé le candidat UDF à la présidentielle devant plus de 3.000 personnes, dont certaines portaient des banderoles barrées de "Marseille avé toi" et "les harkis des Alpes-maritimes avec Bayrou".

Corinne Lepage, ex-ministre de l'environnement et présidente du mouvement écologiste Cap 21, qui lui a apporté son soutien, participait à la réunion.

"Moi qui suis avec ce poids sur les épaules, qui ai proposé ce chemin nouveau à la France, j'ai un immense sentiment de responsabilité, un grand sentiment d'espoir, et surtout j'ai besoin de vous, de votre chaleur, de votre amitié, de votre engagement, pour que nous puissions faire bouger ces montagnes que nous avons décidé de faire bouger", a déclaré M. Bayrou, déclenchant des applaudissements nourris.

"Ca ne va pas être facile mais c'est nécessaire", a ajouté le candidat UDF à la présidentielle, réaffirmant sa conviction que seule la démarche de "rassemblement" qu'il propose permettra de redresser le pays.

Auparavant, le candidat centriste avait de nouveau exprimé devant la presse sa détermination à gagner la course à l'Elysée.

"Je veux devancer l'un au premier tour, et battre l'autre au second tour", a-t-il déclaré en référence à ses deux principaux rivaux, l'UMP Nicolas Sarkozy et la socialiste Ségolène Royal. "Je n'envisage pas la défaite", a-t-il affirmé.

Un sondage TNS-Sofres rendu public jeudi a confirmé que les trois candidats sont à présent dans un mouchoir de poche, créditant M. Bayrou de 23%, une hausse de 9 points par rapport à l'enquête précédente réalisée il y a plus d'un mois.

Le président de l'UDF s'est attaché à souligner qu'une enquête à paraître vendredi montrait que "les deux tiers des Français souhaitent un gouvernement d'union nationale", comme il le préconise.

Devenu la cible du PS et de l'UMP, il a prévu que les "tirs de barrage incessants, les accusations de toute nature, iront en empirant".

Il s'en est pris une nouvelle fois à Nicolas Sarkozy, évoquant "des adversaires politiques si éperdument à la recherche de leur positionnement, citant Jaurès et Blum un jour, et faisant campagne aux marges du FN un autre jour".

Le candidat centriste, qui a plusieurs fois dénoncé le "ministère de l'Immigration et de l'identité nationale" proposé par M. Sarkozy, a enfoncé le clou lors de la réunion publique: "le président de la République, c'est celui qui aide ses compatriotes à vivre ensemble et qui refuse de les opposer dans la détestation réciproque", a-t-il lancé.

Alors que sa capacité de former un gouvernement pluraliste et une majorité nouvelle aux législatives est régulièrement mise en doute par ses rivaux du PS et de l'UMP, M. Bayrou a affirmé que "quand le 22 avril et le 6 mai les Français se seront exprimés, un mouvement de fond va faire bouger ces deux partis politiques et les obliger à leur heure de vérité".

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