Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 20 mars 2007

Sarkozy et Royal enfermés dans "une espèce de ligne Maginot", selon Bayrou

PARIS (AFP) - François Bayrou, candidat UDF à la présidentielle, a accusé lundi soir Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal de s'enfermer dans "une espèce de ligne Maginot", se déclarant pour sa part "prêt à élargir d'un côté et de l'autre".

"Si je suis élu, cela montrera que les Français ont une volonté de changement et de tourner la page, d'envoyer une leçon à ces deux partis qui, depuis 25 ans, nous ont conduits où nous sommes, et les Français confirmeront leur vote en élisant une nouvelle majorité aux élections législatives", a affirmé M. Bayrou sur France 2.

"Aujourd'hui, je suis, nous sommes, à quelques points près, au même niveau", a estimé le président de l'UDF qui s'est interrogé sur la capacité de M. Sarkozy ou de Mme Royal de former un gouvernement majoritaire avec 25% des voix au premier tour.

"Moi, je suis prêt à élargir d'un côté et de l'autre", a-t-il insisté, ajoutant: "La différence, c'est que l'un et l'autre - Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal - s'enferment dans une forteresse, une espèce de ligne Maginot, tandis que moi, au contraire, je suis pour une majorité d'ouverture".

"Pour sortir le pays de la crise où nous nous trouvons, il est impossible de le faire avec les 25% des voix que chacun d'eux obtiendra ou pense obtenir aujourd'hui, au mieux", a martelé M. Bayrou. "Moi, je ne veux pas rester dans ces 25%. Je ne prétends pas faire une majorité tout seul".

Par ailleurs, François Bayrou a ironisé à l'égard de son rival UMP, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, "le premier responsable des forces de sécurité qui ne peut pas se rendre en banlieue".

"Il y a tellement de zones de non-droit en France que les forces de l'ordre n'ont pas le droit d'y entrer et que le ministre de l'intérieur lui-même ne peut pas aller en banlieue", a affirmé M. Bayrou.

"Cela fait des mois qu'il ne peut pas y aller, malgré toute la parade de gardes du corps qui l'entoure. Vous avez l'impression que c'est sain pour un pays comme le nôtre d'avoir le premier responsable des forces de sécurité qui ne peut pas se rendre en banlieue?", a-t-il lancé.

"Vous trouvez que ça ressemble à un pays qui est bien dirigé par ces deux grands partis que vous aimez tant, vous trouvez que ça va pour la France, vous connaissez un autre pays où le ministre de l'Intérieur ne peut pas aller en banlieue?", a-t-il insisté.

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