Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 27 mars 2007

François Bayrou joue la "force tranquille" au Salon du livre

dimanche 25 mars 2007, 20h44


PARIS (AFP) - Comme un air de "force tranquille", a dit Jacques Séguéla. Au Salon du livre dimanche, François Bayrou a fait campagne sans beaucoup parler, savourant l'accueil chaleureux d'un public qui comptait de nombreux enseignants.

Dans la cohue qui l'entoure jusqu'à son arrivée sur le stand de Plon, l'éditeur de son "Projet d'espoir" qu'il est venu dédicacer, des anonymes de tous âges le saluent d'un sonore "Bonjour, Monsieur le président".

M. Bayrou sourit sans répondre, réagissant seulement aux bousculades en s'emportant contre les photographes, "de vrais barbares" à l'en croire.

Une fois installé à sa table, le candidat UDF à la présidentielle ne dira que quelques mots aux journalistes, pour évoquer son engagement "le plus important de cette campagne: que plus un enfant n'entre en 6e sans savoir lire et écrire".

Sur le stand, François Bayrou a volé la vedette à la journaliste politique Christine Clerc, qui dédicaçait son propre ouvrage. Elle prend la chose avec le sourire, bavardant quelques instants avec le candidat avant de plier bagages.

Mêmes aléas et même réaction pour les "communicants" politiques Thierry Saussez et Jacques Séguéla. M. Séguéla embrasse le front du candidat, déclenchant une tempête de flashes. Puis, face aux micros qui se tendent, il ne résiste pas au plaisir d'un éloge.

" J'ai beaucoup de tendresse pour lui. Il a du courage, et depuis 1990 il est habité par la volonté d'être président. C'est cela qui fait les grands présidents. Ce ne sera peut-être pas cette fois-ci, mais il aura sa chance pour deux ou trois élections. Il a des valeurs saines. Il est d'en France. Je ne devrais pas dire ça, mais il est au-delà du marketing", dit-il.

"Il est la force tranquille de cette élection", conclut le publicitaire, dans une référence au slogan qu'il avait imaginé en 1981 pour la campagne victorieuse de François Mitterrand.

De l'autre côté de la barrière, les lecteurs de "Projet d'espoir" sont très nombreux à faire la queue. Beaucoup se prennent aussi en photo avec le candidat. La séance de dédicaces durera deux heures.

Quand vient son tour, Charles, un étudiant lillois "de gauche", tend au candidat non pas son livre, mais un simple carnet.

"Au début, il me faisait juste marrer aux Guignols", raconte-t-il à l'AFP. "Puis je l'ai vu en meeting à Lille en novembre, et j'ai senti qu'il se passait un truc. ".

Dominique Lesseur, une enseignante socialiste retraitée, a développé un atelier d'écriture en banlieue parisienne. "Il faut en discuter", lui dit le candidat: "Tenez, notez mon mail perso". Elle est conquise.

Dans l'entourage du candidat, on se dit prêt à "accélérer encore le rythme". Dans le dernier mois de campagne qui débute, François Bayrou tiendra au moins un meeting par jour.

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