Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 27 mars 2007

Bayrou: "il y a d'immenses marges de progrès en France qui ne coûtent pas d'argent"

dim 25 mar, 21h01


PARIS (AP) - François Bayrou estime nécessaire de convertir la société française "à la reconnaissance d'une double légitimité, celle de l'Etat et celle de la société civile", jugeant dans un entretien au quotidien "Les Echos" de lundi qu'il existe "d'immenses marges de progrès en France qui ne coûtent pas d'argent".

Pour le candidat UDF à la présidentielle, la suggestion d'ouvrir les administrations le samedi matin pour permettre à des dirigeants de régler leurs problèmes d'ordre administratif est "excellente".
"Cette mesure ne coûterait pas un euro à l'Etat et rendrait la vie plus facile", juge-t-il, ajoutant que cette idée "montre qu'il y a d'immenses marges de progrès en France qui ne coûtent pas d'argent".
"Au lieu de considérer que l'administration n'a qu'un rôle de contrôle et de sanction, je voudrais qu'elle fasse du conseil. Autrement dit, que, à chaque fois qu'une infraction est constatée, son intervention soit précédée d'une recommandation", déclare par ailleurs François Bayrou, en disant vouloir "faire de la France un pays pro-entreprise".

Au-delà, il estime qu'il faut "convertir la société française au partenariat, à la reconnaissance d'une double légitimité, celle de l'Etat et celle de la société civile".
"C'est dans ce partenariat, et notamment dans la reconnaissance d'un droit de saisine sur tout ce qui ne marche pas, que l'on trouvera des marges de progrès infinis, sans augmenter les prélèvements obligatoires", affirme-t-il.
"Persuadé qu'il faut avoir une relation de confiance et de coresponsabilité avec les syndicats", il souligne que "l'Etat ne doit pas tout régler. A lui de fixer les grands principes, et pour le reste, qu'il fasse confiance aux organisations de salariés et d'entreprises!", ajoute François Bayrou.

Le candidat UDF, pour qui "personne ne réglera le problème des délocalisations", se déclare sur un plan politique "plus près des socio-démocrates que de la droite nationaliste".

S'il est élu à la présidence de la République, il "n'imagine pas" que les Français "puissent se déjuger en cinq semaines" en le privant de majorité. AP cr/com

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