Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

jeudi 29 mars 2007

Gare du Nord: "qui est ministre de l'Intérieur depuis cinq ans?", demande Bayrou

mercredi 28 mars 2007, 18h07

PARIS (AP) - "Nous sommes dans une société explosive", a constaté mercredi François Bayrou à propos des violents incidents de la gare du Nord à Paris, en pointant du doigt Nicolas Sarkozy: "il dit: 'on a laissé faire n'importe quoi dans ce pays'. Mais qui est ministre de l'Intérieur depuis cinq ans?".

"Ce qui est choquant, c'est de prétendre qu'on a réglé les problèmes, alors que les problèmes s'aggravent tous les jours", a déclaré le candidat UDF à la présidentielle lors de l'émission "Questions d'info" de La Chaîne parlementaire/Le Monde/France-Info. "Le moins que l'on puisse dire, c'est que depuis cinq ans les choses ne se sont pas améliorées en France".

M. Bayrou s'est alarmé devant "des incidents de cette violence à partir d'un fait aussi faible", un contrôle de ticket de métro.

"La tension monte dans la société", qui est "tellement tendue que chaque geste devient dangereux", a-t-il déploré. "C'est malsain pour tout le monde et ceci ne peut pas durer (...) Il est important de sortir de ce climat d'affrontement perpétuel" qui est "lourd de conséquences pour les policiers et pour les citoyens".

"On en arrive là parce que depuis longtemps on a fait de la police uniquement une force de répression", a estimé M. Bayrou, qui a accusé le candidat UMP et ancien ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, et sa "politique fondée sur la communication des opérations coup de poing". "Ceux qui, perpétuellement, renforcent le caractère explosif des choses prennent des risques avec la société française", a-t-il averti.

François Bayrou veut donc "rendre à la police son rôle de prévention, et d'accompagnement". Il faut aussi selon lui de la "sécurité dans les transports publics", via la "mobilisation de davantage d'adultes ou de jeunes, présents dans les trains". Il a ainsi suggéré un "service civique qui permette de faire qu'il y (ait) trois ou quatre personnes dans les rames". AP

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