Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 27 mars 2007

L'outre-mer est une chance pour la France, dit François Bayrou

vendredi 23 mars 2007, 20h44


SAINT-DENIS DE LA REUNION (Reuters) - François Bayrou a affirmé vendredi à la Réunion que l'outre-mer était une chance pour la France et a dit vouloir empêcher que la campagne électorale ne dérape sur le thème de l'immigration.

"Ce n'est pas rien pour un pays d'être présent sur les trois océans, l'outre-mer est une chance pour la France", a lancé le candidat UDF au terme de sa première journée de visite électorale dans l'île.

"Il faut empêcher que cette campagne ne dérape sur les thèmes de l'immigration et de la nation", a-t-il également estimé, expliquant que ces thèmes "poussent les gens les uns contre les autres."

"C'est plus facile de gagner des voix, ce n'est pas un hasard si on les voit revenir à chaque élection", a ajouté le candidat centriste à l'élection présidentielle.

Dans la matinée, François Bayrou avait entamé sa visite par une rencontre avec la population du quartier populaire des Camélias, à Saint-Denis, où il a eu l'occasion de rappeler l'un de ses rares engagements chiffrés de la campagne: "relever le minimum vieillesse jusqu'à 90% du SMIC en cinq ans."

Dans l'après-midi, il a visité une entreprise laitière et dialogué avec des éleveurs inquiets de l'évolution des normes européennes. La communauté ne doit pas imposer "les mêmes normes à un pays tropical et à l'Europe du nord", les a-t-il rassurés.

François Bayrou "est le seul candidat à ne pas faire de promesses inconsidérées", a souligné la sénatrice UDF Anne-Marie Payet, en ouverture d'un meeting organisé dans la soirée à Saint-Denis devant 500 sympathisants.

Le programme qu'il a décliné pour l'outre-mer repose, dans le domaine économique, sur la création d'"une zone franche pour les secteurs soumis à une forte concurrence

François Bayrou souhaite également "réorienter la défiscalisation vers le logement social", idée qui fait actuellement l'objet d'une expérimentation menée par des bailleurs sociaux réunionnais.

"Je reviens à la Réunion pour la troisième fois en un an, ce ne sont pas des électeurs que je vois en face de moi, mais des concitoyens", a-t-il expliqué.

"L'Etat a perpétuellement recherché des réserves de voix dans l'outre-mer, en accordant des avantages à des clans. Je crois que les électeurs sont aujourd'hui adultes."

"Petit à petit, on va y arriver", a terminé François Bayrou, en créole (« ti lamp, ti lamp, nou va arivé »). Quelques instants plutôt, il s'était vu offrir une petite tortue appartenant à une espèce protégée, qui ne peut sortir du territoire réunionnais. Il a assuré qu'il prendrait de ses nouvelles en revenant "comme président de la République."

Samedi, François Bayrou se rend à Mayotte, collectivité française de l'archipel des Comores exposée à un flux important d'immigration clandestine. François Bayrou repassera par la Réunion en fin de journée avant de décoller pour Paris.

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