Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

samedi 24 mars 2007

François Bayrou à la Réunion

François Bayrou a affirmé vendredi à Saint-Denis de la Réunion que l'outre-mer était une chance pour la France et a dit vouloir empêcher que la campagne électorale ne dérape sur le thème de l'immigration."Ce n'est pas rien pour un pays d'être présent sur les trois océans, l'outre-mer est une chance pour la France", a lancé François Bayrou au terme de sa première journée de visite dans l'île."Il faut empêcher que cette campagne ne dérape sur les thèmes de l'immigration et de la nation", a-t-il également estimé, expliquant que ces thèmes "poussent les gens les uns contre les autres.""C'est plus facile de gagner des voix, ce n'est pas un hasard si on les voit revenir à chaque élection", a ajouté le candidat à l'élection présidentielle.

Dans la matinée, François Bayrou avait entamé sa visite par une rencontre avec la population du quartier populaire des Camélias, à Saint-Denis, où il a eu l'occasion de rappeler l'un de ses engagements chiffrés de la campagne: "relever le minimum vieillesse jusqu'à 90% du SMIC en cinq ans." Dans l'après-midi, il a visité une entreprise laitière et dialogué avec des éleveurs inquiets de l'évolution des normes européennes. La communauté ne doit pas imposer "les mêmes normes à un pays tropical et à l'Europe du nord", les a-t-il rassurés. François Bayrou "est le seul candidat à ne pas faire de promesses inconsidérées", a souligné la sénatrice Anne-Marie Payet, en ouverture d'un meeting organisé dans la soirée à Saint-Denis devant 2000 sympathisants.

Le programme qu'il a décliné pour l'outre-mer repose, dans le domaine économique, sur la création d'"une zone franche pour les secteurs soumis à une forte concurrence". François Bayrou souhaite également "réorienter la défiscalisation vers le logement social", idée qui fait actuellement l'objet d'une expérimentation menée par des bailleurs sociaux réunionnais. "Je reviens à la Réunion pour la troisième fois en un an, ce ne sont pas des électeurs que je vois en face de moi, mais des concitoyens", a-t-il expliqué. "L'Etat a perpétuellement recherché des réserves de voix dans l'outre-mer, en accordant des avantages à des clans. Je crois que les électeurs sont aujourd'hui adultes."

"Petit à petit, on va y arriver", a terminé François Bayrou, en créole (« ti lamp, ti lamp, nou va arivé »). Quelques instants plus tôt, il s'était vu offrir une petite tortue appartenant à une espèce protégée, qui ne peut sortir du territoire réunionnais. Il a assuré qu'il prendrait de ses nouvelles en revenant "comme président de la République." Aujourd'hui, François Bayrou se rend à Mayotte, collectivité française de l'archipel des Comores exposée à un flux important d'immigration clandestine. François Bayrou repassera par la Réunion en fin de journée avant de décoller pour Paris.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci F.Bayrou.. toujours l'ouverture aux autres, le rassemblement, vous ne changez pas votre discours en fonction des circonstances comme certains et gardez votre sérénité, tous ensemble nous allons gagner...