Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

jeudi 29 mars 2007

Banlieues: Bayrou renvoie dos à dos droite et gauche

mercredi 28 mars 2007, 22h18



NIMES (AFP) - François Bayrou a dénoncé mercredi à Nîmes, la politique "laxiste" de la gauche et celle "répressive" de la droite dans les banlieues, estimant qu'elles étaient responsables "du drame" de ces quartiers.

Evoquant les affrontements qui ont opposé mardi soir les forces de l'ordre à des jeunes gare du Nord à Paris, il a affirmé, lors d'un meeting rassemblant 4.000 personnes à Nîmes, que "depuis 25 ans les uns et les autres ont laissé se dégrader la situation au point qu'il y a désespoir d'un côté et inquiétude de l'autre, impression d'échec d'un côté et insécurité de l'autre. Ce n'est plus acceptable pour un pays comme la France".

Pour le candidat UDF à la présidentielle, "la situation des banlieues est une situation française" dont les causes sont à rechercher dans "la manière dont on a urbanisé la France en enfermant les pauvres avec les pauvres, en créant des ghettos (...) C'est parce que nous avons accepté que l'on coupe la France entre ceux qui étaient favorisés et les défavorisés".

"Les conséquences ont des causes, c'est les causes qu'il faut soigner", a-t-il dit, affirmant: "C'est reconstruire, que nous voulons et c'est pour cela que nous sommes là".

Pour lui, "l'urgence" est de ne pas "laisser monter le climat de tension (né) de la politique laxiste du Parti socialiste qui a refusé de voir la situation réelle du pays et la politique de l'UMP, menée en particulier par Nicolas Sarkozy, et qui a reposé sur un choix, supprimer la police de proximité pour ne garder qu'une police de répression".

Il a précisé : "nous avons besoin des deux aspects, répression et prévention, la France a besoin d'une politique d'équilibre."

Lors d'une rencontre avec la presse avant le meeting, M. Bayrou avait dénoncé "l'héritage commun du PS et de l'UMP" sur la question des banlieues et appeler à "travailler ensemble" pour en sortir.

"On présente ces quartiers comme des coupe-gorge, comme des endroits où nul ne se sent en sécurité. Il y a immensément de vitalité dans ces quartiers, immensément d'amour de la France et de la République", a-t-il lancé.

Jugeant que "c'est la République qui fait la Nation et non pas la Nation la République", il a estimé "incroyable" de devoir "le rappeler, lui, à la gauche".

L'ancien ministre de l'Education nationale, a longuement évoqué ce domaine et promis, qu'une fois élu, "il rappellera à la Nation qu'il faut aider l'école et non en faire un bouc émissaire". Il a juré qu'il "arrêtera la chasse aux postes" et qu'il "en défendra les moyens".

M. Bayrou s'est penché sur la sécurité à l'école car "l'égalité des chances c'est la sérénité, le calme et la discipline dans les établissements scolaires".

Comme à la fin de chacun de ses meetings, M. Bayrou a entonné la Marseillaise accompagné des 4.000 sympathisants debout.

Dans l'après-midi, M. Bayrou avait commencé sa journée dans le Sud-Est par un bain de foule de plus de deux heures dans les rues d'Avignon.

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