Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

jeudi 15 mars 2007

Le PS et l'UMP "vont avoir leur heure de vérité", assure François Bayrou

jeudi 15 mars 2007, 7h36

PARIS (AP) - Estimant que l'UMP et le PS "vont avoir leur heure de vérité", François Bayrou affirme qu'il n'appellera pas à l'union de la droite en cas de présence au second tour de l'élection présidentielle face à Ségolène Royal.

"Ma ligne politique sera exactement la même que je sois contre l'un ou contre l'autre", déclare le candidat de l'UDF dans un entretien publié ce jeudi dans "Libération".

"Je ne suis pas sorti de l'union de la droite pour y retourner ou pour entrer dans l'union de la gauche", ajoute-t-il, estimant que "la confrontation des projets de société serait plus lisible" en cas de duel face à Nicolas Sarkozy.

Prenant pour exemple "la grande coalition que les électeurs allemands ont imposée à la CDU et au SPD", François Bayrou affirme que sa "majorité aura son centre, mais elle sera ouverte", s'il est élu président de la République.

"Elle fera leur place à des responsables issus de la gauche républicaine et de la droite républicaine qui voudront participer à ce rassemblement pour refonder le pays", explique-t-il.

Le candidat UDF s'en prend également au PS et à l'UMP, affirmant qu'"ils ne savent plus où ils habitent". "Le PS n'a plus de doctrine crédible et n'a pas renouvelé sa vision de la société française", déclare-t-il. "Quant à Nicolas Sarkozy, il multiplie les citations de Jaurès et de Blum tout en n'hésitant pas à mélanger perversement dans le même ministère immigration et identité nationale".

François Bayrou tend toutefois une perche au courant social-démocrate à gauche, observant qu'il trouverait "utile pour notre pays et pour l'Europe que la gauche française se pose enfin les véritables questions et accepte d'évoluer". Quant au front de Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, il dénonce "une mise en scène et une caricature".

En plein débat sur l'immigration et l'identité nationale, François Bayrou estime par ailleurs que "la seule politique efficace de l'immigration, c'est le développement de l'Afrique". Il se prononce contre les "régularisations massives" et pour "un examen au cas par cas, qui tiendra compte de l'intégration et d'un certain nombre de critères".

A la question de savoir s'il supprimerait les lois Sarkozy en cas d'élection, il répond: "c'est le type même de sujet sur lequel il faut arrêter de légiférer". AP

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