Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

vendredi 9 mars 2007

François Bayrou veut "remettre la France au coeur du projet européen"

BRUXELLES (AFP) - François Bayrou a jugé jeudi qu'il fallait "remettre la France au coeur de la construction européenne", lors d'un discours à Bruxelles où il a réaffirmé sa volonté de soumettre à référendum un nouveau texte de constitution européenne.

La "crise" que l'Europe traverse, du fait du rejet par les Français et les Néerlandais du projet de constitution européenne, "il faut en sortir", a déclaré le candidat UDF à la présidentielle lors d'une rencontre avec le club de réflexion "Les Amis de l'Europe".

"Il est nécessaire de remettre la France au coeur de la construction européenne", a-t-il ajouté.

Il s'est de nouveau prononcé pour un "nouveau" traité constitutionnel, qui soit "court, lisible et compréhensible par tout le monde". "L'orientation et le contenu des politiques européennes n'y ont pas leur place", a-t-il précisé, une allusion à la partie III du projet de Traité constitutionnel rejeté par les Français.

Pour le mettre au point, M. Bayrou soutient la proposition d'une Conférence inter-gouvernementale (CIG) faite par la chancelière allemande Angela Merkel.

Il a cependant précisé qLe référendum "n'est pas une exigence d'ordre juridique mais d'ordre politique et morale", a-t-il insisté, alors que les partenaires européens de la France redoutent les conséquences d'un nouvel échec.

M. Bayrou a également réaffirmé sa vision d'une Europe à "deux cercles", proche des "noyaux durs" avancés jadis par l'Allemagne, une Europe large des échanges commerciaux et normes de droit, et une Europe plus dense à vocation politique, constituée des "pays qui ont l'euro en partage" mais qui serait "ouverte" aux pays qui voudraient s'y joindre.

Cet européen convaincu a par ailleurs regretté que "très souvent", les gouvernants français aient "trouvé commode de faire de Bruxelles un bouc émissaire pour toutes nos difficultés".

"J'éprouve un immense regret qu'on ait laissé à Bruxelles les organismes charges de la fixation des normes. On les aurait mis à Milan, les gens s'en seraient pris à Milan pour les normes du fromage au lait cru", a-t-il lancé.

"La transformation de l'Europe en machine à contraintes pour les citoyens a été un grave accident", a-t-il expliqué.u'il jugeait "indispensable d'associer à cette CIG des parlementaires nationaux et européens", pour constituer "une CIG+".

Concernant la ratification de ce texte, "le nouveau Président de la République française ne pourra agir que par référendum", a-t-il réaffirmé, de manière à "recréer le lien de toute une Nation avec son engagement européen".

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