Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

lundi 12 mars 2007

Un nouveau référendum pour relancer l'Europe

"Il est nécessaire de remettre la France au coeur de la construction européenne" a déclaré François Bayrou lors d'une rencontre avec le club de réflexion Les Amis de l'Europe. Le candidat à l’élection présidentielle a jugé qu’il fallait sortir de la crise provoquée par le rejet du traité constitutionnel aux Pays-Bas et en France. Lors de son discours, il s’est prononcé pour un "nouveau" traité constitutionnel, qui soit "court, lisible et compréhensible par tout le monde". "L'orientation et le contenu des politiques européennes n'y ont pas leur place" a précisé François Bayrou, faisant ainsi allusion à la partie III du texte. Pour parvenir à un nouveau traité, le candidat à l’élection présidentielle soutient la proposition d'une Conférence inter-gouvernementale (CIG) faite par la chancelière allemande Angela Merkel. Mais il juge "indispensable d'associer à cette CIG des parlementaires nationaux et européens", pour constituer "une CIG+". S’agissant de la ratification du texte, il a estimé que "le nouveau Président de la République française ne pourra agir que par référendum" de manière à "recréer le lien de toute une Nation avec son engagement européen". Il a mis en garde "ceux qui prendraient la décision" d'une ratification parlementaire comme le propose le candidat UMP car selon lui, ils "s'exposeraient à creuser le fossé entre les citoyens français et l'idéal européen". Le référendum "n'est pas une exigence d'ordre juridique mais d'ordre politique et morale" a insisté François Bayrou. Concernant la construction européenne, le candidat à l’élection présidentielle a réaffirmé sa vision d'une Europe à "deux cercles" : une Europe large des échanges commerciaux et normes de droit ; une Europe plus dense à vocation politique, constituée des "pays qui ont l'euro en partage" mais qui serait "ouverte" aux pays qui voudraient s'y joindre. Enfin, il a regretté que "très souvent", les gouvernants français aient "trouvé commode de faire de Bruxelles un bouc émissaire pour toutes nos difficultés" : "J'éprouve un immense regret qu'on ait laissé à Bruxelles les organismes chargés de la fixation des normes. On les aurait mis à Milan, les gens s'en seraient pris à Milan pour les normes du fromage au lait cru (…) La transformation de l'Europe en machine à contraintes pour les citoyens a été un grave accident".

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