Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

dimanche 18 mars 2007

Bayrou convoquera une session parlementaire tout l'été s'il est élu

dimanche 18 mars 2007, 15h02


PARIS (AFP) - François Bayrou (UDF) a annoncé dimanche qu'il convoquerait une session extraordinaire tout l'été s'il était élu à l'Elysée, pour traiter des domaines de l'emploi, de l'exclusion, des finances publiques, de l'éducation.

Arrivant au salon de l'Etudiant Porte de Versailles à Paris, le candidat centriste à l'Elysée a indiqué à la presse vouloir que la majorité nouvelle issue des législatives suivant son élection "travaille pendant tout l'été".

"Donc, je déciderai d'une session extraordinaire tout l'été, de manière à ce que la majorité nouvelle puisse agir dans les grands domaines qui sont pour moi les domaines de l'urgence", a-t-il ajouté.

Emploi, exclusion, finances publiques, éducation : "Voilà quatre des grands chapitres dans lesquels il faut absolument que l'on marque des points pendant l'été", a-t-il encore dit.

Il a par ailleurs estimé dimanche que le socialiste Lionel Jospin n'était pas bien placé pour "donner des leçons" sur les risques de crise politique. A son arrivée au Salon de l'Etudiant à Paris, le président de l'UDF était interrogé sur les propos de l'ancien Premier ministre PS qui, samedi à Lens, a prédit "une vraie crise politique" en cas d'accession de M. Bayrou à l'Elysée.

"En matière de crise politique, Lionel Jospin n'est pas le mieux placé pour donner des leçons", a lancé le président de l'UDF, en allusion à l'élimination du candidat socialiste au premier tour de la présidentielle de 2002. "Leur sectarisme renforce encore la nécessité de voter pour une approche nouvelle", a argumenté le député béarnais, à propos des socialistes.

Interrogé sur le refus du socialiste Dominique Strauss Kahn de saisir la main qu'il lui avait tendue, le candidat UDF a corrigé : il ne lui a "rien offert", mais a exprimé son "estime pour lui".

"Je n'ai pas l'intention de lui retirer cette estime", a ajouté M. Bayrou, "pour une raison simple : jusqu'au 22 avril, les appareils verrouillent". "Tous ceux qui dépendent des appareils vont, la main sur le coeur, affirmer que naturellement, jamais ils n'envisageront une solution qui rassemblerait au-delà des clivages", a poursuivi le président de l'UDF.

"Le 22 avril, quand je serai sélectionné pour le deuxième tour car je crois que je le serai, les lignes vont se mettre à bouger dans des proportions que vous n'imaginez même pas", a lancé le député béarnais. "Quand le peuple s'est prononcé, il donne à celui qu'il a choisi les moyens politiques" de gouverner, a-t-il dit.

Ainsi, au premier tour de 2002, "Jacques Chirac avait fait 19%. Six semaines après, les Français lui ont donné 365 députés. Ils ont dit dans leur logique: on vient d'élire un président, on lui donne la majorité dont il a besoin".

Dans un duel final contre Nicolas Sarkozy, "la confrontation des projets serait plus nette" que contre Ségolène Royal, selon le responsable centriste, qui a critiqué un projet UMP "fondé sur la loi du plus fort, la loi de ceux qui réussissent contre ceux qui échouent".

En revanche, il "ne voit pas bien les lignes directrices" du projet de la candidate socialiste. "Je propose le changement le plus profond qui ait été conduit en France depuis 25 ans", a-t-il assuré, en pointant PS et UMP, les "deux forteresses" qui se sont succédé au pouvoir.

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