François Bayrou: "les appareils ne pourront pas résister à l'impératif" de l'élection présidentielle

vendredi 9 mars 2007

PARIS (AP) - Le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou a assuré vendredi que sa future majorité, s'il est élu, n'est pas "introuvable" mais "nouvelle" et "les appareils" ne pourront pas "résister à un impératif aussi fort".

"C'est un projet tranché et, quel que soit celui ou celle que j'aurai à affronter au deuxième tour, le projet ne changera pas", a déclaré François Bayrou sur Europe-1. "Je veux que la politique française ne soit plus déchirée dans une guerre de camps qui n'a plus de sens".

Au sein de son gouvernement, "chacun gardera son identité et on les fera travailler ensemble: ce n'est pas une majorité introuvable, c'est une majorité nouvelle qui se fait aux élections législatives", a-t-il expliqué. "On a devant nous une suite de changements, c'est parce qu'il y a une séquence (d'élections NDLR) que l'un permet l'autre".

Cet enchaînement offre "la possibilité pour les Français d'imposer calmement mais de manière irrésistible le changement de têtes et d'attitudes dont ils ont besoin", a analysé le président de l'UDF. "Comment voulez vous que les élus et les appareils résistent à un impératif aussi fort, à un ordre aussi éloquent, que celui qui est donné par l'élection d'un nouveau président à la majorité absolue?".

Face aux nombreuses critiques de la gauche et de la droite, François Bayrou a jugé que "c'est naturel que les appareils avant que le peuple se soit exprimé essaient de verrouiller les choses".

Devant ses bons chiffres dans les sondages, le député des Pyrénées atlantiques a martelé qu'il a "les pieds sur terre, et sait exactement la dureté de la campagne qui vient". "Je ne suis pas tendre, ce n'est pas du tout ma vocation".

"Aujourd'hui, dans la politique française, au point où en sont arrivés les Français, il vaut mieux ne pas être tendre pour les défendre parce qu'il y a de quoi être en colère et fâché", a-t-il souligné.

"Les temps sont durs et les Français ont du mal: il n'y aucune raison d'être tendre avec ce système qui les a plongés là ou ils sont", a observé François Bayrou, qui s'est défendu d'avoir une "baguette magique". "On ne passera pas de l'ombre à la lumière" après son élection. AP