Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 28 mars 2007

François Bayrou dénonce le "programme commun" de ses rivaux

mardi 27 mars 2007, 22h54

RENNES (Reuters) - Devant plusieurs milliers de personnes réunies à Rennes - 5.500 selon l'UDF - le candidat centriste François Bayrou s'en est pris mardi soir à ses deux principaux adversaires PS et UMP, qu'il a qualifiés de "compères et commères" dans la défense de leur "monopole de la vie démocratique".

"Nous avons en face de nous les tenants de l'ordre ancien (...). Les défenseurs de leurs partis, de leurs statuts (...). Ils vont tout faire sans exception dans un seul but : que le premier tour n'ait pas lieu et qu'on aille à l'avance au deuxième tour. Ils veulent tout le pouvoir pour eux", a t-il déclaré.

"Ils disent qu'ils sont en désaccord sur tout" a t-il ajouté, évoquant Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, mais, selon le candidat centriste, cela est "une apparence, une mise en scène" entre deux candidats qui "sont d'accord sur l'essentiel" et ont un "programme commun" dont "l'article premier" est "qu'importe qui gagnera le deuxième tour" pourvu que "cela se joue entre le PS et l'UMP".

Face à ce front commun, François Bayrou, qui était accompagné de l'acteur Vincent Lindon et du ministre de la recherche François Goulard, se considère comme le "candidat trublion avec tous les trublions" qui le soutiennent et qui ont décidé d'ouvrir "un nouveau chapitre".

"Le monde n'est pas en noir et blanc, il est en couleurs", a t-il lancé en dénonçant la traditionnelle opposition entre la droite et la gauche, "source de stagnation" et "d'immobilisme".

L'ancien ministre de l'Education s'en est pris ensuite à l'UMP qui selon lui avait "plus de pouvoirs qu'aucun parti n'en a jamais eu". Le candidat centriste promet quant à lui de réinstaurer un "équilibre" entre Parlement et gouvernement et "des députés dignes de ce nom".

"Le plan qui est le mien (...) ce n'est pas que tout le monde se fasse UDF" ou adhère au "nom du parti politique nouveau que l'on proposera", a t-il ajouté, stigmatisant cette "faiblesse française" selon laquelle à chaque fois qu'un parti "prend tous les leviers, il rentre dans la corruption ordinaire du pouvoir".

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