Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

vendredi 2 mars 2007

François Bayrou croit en une confiance qui va aller "jusqu'au bout"

CAEN, Calvados (Reuters) - Visiblement ravi par la vague de bonnes enquêtes d'opinion le concernant, François Bayrou s'est dit "ému et encouragé" par la confiance placée à son égard, qui tiendra selon lui "jusqu'au bout".

"Cette confiance-là, elle va aller très loin, elle va aller jusqu'au bout, c'est un signe précurseur de ce mouvement de confiance qui va aller jusqu'au 22 avril et au 6 mai", a-t-il déclaré à la presse lors d'un déplacement à Caen.

Crédité de 17% des intentions de vote dans plusieurs sondages récents - et même 19% mardi dans un sondage Ifop -, le candidat de l'UDF à la présidentielle a dit noter une certaine fébrilité chez ses adversaires politiques.

"Je les comprends les pauvres, que voulez-vous qu'ils fassent contre la force d'un peuple qui a décidé de se mettre en marche et de leur imposer un président de la République qui les rassemblera ?", a-t-il lancé lors d'un meeting au centre des Congrès de Caen.

Devant plusieurs milliers de Normands - 4.000 selon les organisateurs -, le député béarnais s'est réjoui du "nombre d'articles qui se multiplient sur le candidat inattendu qui est en train de bouleverser cette élection".

Il a dit se sentir "sous les feux croisés de la gauche, de la droite et de l'extrême droite qui auraient donné très cher pour rester entre eux".

"ILS FONT FLÈCHE DE TOUT BOIS"

Selon le baromètre TNS-Sofres de mars pour le Figaro magazine et I-télé, publié dans la journée, la cote de popularité de François Bayrou a bondi de 19 points en un mois, 58% des Français souhaitant lui voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir.

"Je suis, c'est vrai, ému et encouragé par l'immense mouvement de confiance qui est en train de se former parmi les Français", a commenté l'intéressé à la presse après avoir rencontré des jeunes dans un centre d'apprentissage.

Le candidat centriste a aussi répondu au président de l'UMP, qui, dans une interview à Sud-Ouest, l'a taxé d'"immobilisme".

"Franchement, je comprends les difficultés que Nicolas Sarkozy rencontre en ce moment et en particulier le sentiment d'inquiétude qui est le sien, comme celui du Parti socialiste", a-t-il ironisé à l'adresse de ses adversaires.

"Ils font flèche de tout bois, ils tremblent, ils multiplient les accusations, ils mettent des comités en place chargés de me surveiller, de me cibler, de me pister, et ils disent n'importe quoi sur mon compte".

"Ils sont en train tout d'un coup de découvrir que le peuple français a une volonté qu'ils ne soupçonnaient pas", a-t-il poursuivi. "Et cette volonté, elle va aller jusqu'à son terme".

A un journaliste qui lui faisait remarquer qu'à l'entendre, il semblait convaincu de l'emporter, François Bayrou a toutefois tempéré : "Je ne considère nullement que ce soit gagné".

"Je sais à quelles forces je suis confronté, je sais (...) la multiplication des attaques qui se déroulent contre moi depuis plusieurs jours et qui vont se dérouler encore", a-t-il ajouté.

François Bayrou sera vendredi à Epinal, dans les Vosges, où il visitera un lycée professionnel. Il sera lundi à Toulouse pour rencontrer des salariés d'Airbus et mardi au salon de l'agriculture, à Paris.

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