Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 18 avril 2007

Alliance PS-UDF : Michel Rocard persiste

Alliance PS-UDF : Michel Rocard persiste
AFP | 18.04.07 | 09h43

" Quand la somme des voix de gauche est donnée à moins de 40 %, on cherche des alliés. J'accuse ici les gardiens du dogme socialiste, qui considèrent toute alliance autre que communiste comme impure, d'être d'efficaces alliés de Sarkozy", écrit l'ancien premier ministre socialiste, dans une tribune pour le Nouvel Observateur, à paraître jeudi 19 avril


Michel Rocard a créé la polémique en prônant la semaine dernière, dans Le Monde, une alliance PS-UDF avant le premier tour, qui inclurait un accord de désistement mutuel à la présidentielle et pourrait déboucher sur un accord aux législatives. Bernard Kouchner et Claude Allègre soutiennent aussi cette idée.

Malgré le refus officiel du Parti socialiste et de l'UDF, M. Rocard insiste : "Ce n'est pas ma faute si la gauche est descendue en dessous de 40 %. Je n'y vois aucune raison de laisser la place au représentant le plus brutal du grand capitalisme que nous ayons eu à affronter depuis longtemps."

"SITUATION INCERTAINE"

M. Rocard explique que dans une "situation incertaine", il faut "regarder à la fois nos vœux – une victoire social-démocrate sur la tête de Ségolène Royal – et les sondages". L'ancien premier ministre souligne que si les instituts donnent Ségolène Royal présente au second tour, "ils disent aussi (...) que Sarkozy gagne au second tour".

"Mieux vaut négocier avant, quand la balance est incertaine. Je crains beaucoup qu'un résultat tragique ne confirme à quel point j'avais raison", écrit encore l'ancien premier ministre.


Outre le premier secrétaire du PS, François Hollande, les anciens premiers ministres socialistes Lionel Jospin et Laurent Fabius ont aussi opposé une fin de non recevoir à la proposition de Michel Rocard. Le premier l'a qualifiée de "ni opportune, ni pertinente". Ségolène Royal a assuré qu'il n'y aurait de sa part "aucune tractation, aucune manœuvre dans le dos des électeurs".

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