Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 17 avril 2007

L'appel de Rocard à une alliance PS-UDF ramène Bayrou au centre des débats

lundi 16 avril 2007, 18h16


PARIS (AFP) - L'appel de Michel Rocard, ancien Premier ministre socialiste, à une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou avant le premier tour de la présidentielle a ramené le candidat UDF au centre des débats, dans la toute dernière ligne droite avant le 22 avril.

Sa démarche de "rassemblement", de manière à constituer un gouvernement d'union nationale s'il est élu, avait reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques marquées à droite - François Goulard, Azouz Begag, Corinne Lepage - mais aucune à gauche ne leur avait encore emboîté le pas.

L'appel de Michel Rocard a donc été "pain béni" pour le candidat centriste, a souligné Philippe Braud, professeur à Sciences Po.

D'autant que les anciens ministres socialistes Bernard Kouchner - toujours en très bonne place dans les classements de popularité - puis Claude Allègre ont abondé dans le même sens, tout en estimant qu'il fallait attendre après le premier tour.

S'il se félicite de l'appel de M. Rocard, qui à ses yeux conforte sa démarche de dépassement des "frontières", il n'est pas question pour le candidat centriste, qui affiche sa volonté d'être au deuxième tour et de battre Nicolas Sarkozy, d'envisager une alliance avant le premier tour.

"Je serai dimanche prochain le vote utile", affirme-t-il dans une interview publiée lundi dans Sud-Ouest, avant de renchérir dans la matinée sur France Inter: "Il n'y a aucun accord d'alliance imaginable dans une élection présidentielle avant le scrutin".

Invité à dire s'il était prêt à se ranger derrière Ségolène Royal au second tour s'il n'était pas lui-même qualifié, François Bayrou a expliqué qu'il n'entendait pas être "ramené dans le camp contre camp".

Il a pris soin dimanche à Nantes de souligner qu'"il y a beaucoup de gens à droite comme à gauche qui veulent une démocratie de réforme constructive et déterminée".

"Beaucoup de gens de la droite républicaine considèrent que (...) Nicolas Sarkozy exprime des orientations qui ne correspondent pas à ce qu'ils voudraient", a-t-il affirmé.

L'éventualité d'une alliance entre le "centre rénové" de François Bayrou et "la gauche réformatrice", selon les termes de Bernard Kouchner, a en tout cas déclenché une avalanche de réactions.

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