Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 18 avril 2007

Bayrou voit "apparaître un air nouveau"

lundi 16 avril 2007, 21h12

PARIS (AP) - "On voit apparaître un air nouveau", s'est réjoui lundi soir François Bayrou au sujet des appels de Michel Rocard et Bernard Kouchner à une alliance PS-UDF. Il s'est présenté comme le seul candidat capable de battre au second tour un Nicolas Sarkozy dont il a dénoncé les "dérives".

"Ce qui hier apparaissait pour beaucoup comme peut-être un rêve (...), un idéal (...) ou comme une utopie, désormais les Français voient que c'est possible", a-t-il affirmé au sujet de sa volonté de constituer un gouvernement droite-gauche, lors de l'émission "Question ouverte" sur France-2.

Le candidat UDF s'est présenté comme le seul "vote utile" face au candidat UMP. "S'il y a un candidat qui peut, au deuxième tour, battre Nicolas Sarkozy et écarter un projet de société -je crois- violent (...), c'est précisément moi", a-t-il assuré.

François Bayrou s'en est pris au "projet de société de Nicolas Sarkozy" qui "ne ressemble pas à ce qu'était le projet de société de la France républicaine". "J'ai avec le projet de société et le style de Sarkozy une confrontation", a-t-il affirmé.

Il a qualifié de "dérive pour la France" la "manière dont M. Sarkozy a fait sortir un certain nombre de thèmes et de détestations, un certain nombre d'idées qui n'avaient depuis très longtemps jamais été envisagées dans une campagne électorale". "C'est très bien de réduire les électeurs de Jean-Marie Le Pen si on réduit en même temps les idées de Jean-Marie Le Pen", mais pas de "vouloir réduire les électeurs de Jean-Marie Le Pen en multipliant les idées de l'extrême droite", a lâché M. Bayrou.

Il a dénoncé "l'idée de voir la France accepter des thèmes, des idées et des mots qui n'ont jamais été acceptés dans le champ d'une campagne électorale normale".

Evoquant le déplacement du candidat UMP à Meaux (Seine-et-Marne) vendredi, il s'est étonné que M. Sarkozy ait dialogué avec "100 jeunes enfermés dans une salle, et pour protéger cette réunion il y avait 326 policiers et CRS". "Trois fois plus de policiers que d'assistants à une réunion (...), ce n'est pas la norme républicaine".

Alors qu'on lui demandait quelle attitude il adopterait en cas d'élimination le 22 avril, le candidat UDF a rétorqué: "Je serai au deuxième tour". Car "le désir du vote utile et du changement en même temps, c'est une vague extrêmement forte qui va emporter les digues". Les Français "ont envie et besoin de trouver un nouvel horizon, un nouvel espace, quelque chose qui leur donne à espérer" et "ils savent que c'est la seule solution au fond pour que l'espoir devienne réalité". AP

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