Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 24 avril 2007

En position d'arbitre, Bayrou consulte ses troupes

mardi 24 avril 2007, 12h26


PARIS (AFP) - François Bayrou, en position d'arbitre pour le second tour de la présidentielle, va prendre le temps de consulter ses troupes avant d'annoncer sa position mercredi, mais il a d'ores et déjà dit qu'il ne retomberait pas dans "la vieille guerre des deux camps".

Sa directrice de campagne, Marielle de Sarnez, a confirmé lundi que M. Bayrou s'exprimerait "mercredi". "D'ici là, nous aurons un certain nombre de rencontres. On va réunir demain les parlementaires UDF", a-t-elle précisé. Cette réunion à huis-clos doit débuter en milieu d'après-midi

"Nous voulons continuer le mouvement de rénovation de la vie politique", a ajouté Mme de Sarnez, précisant que la création d'un nouveau parti démocrate était bien à l'ordre du jour, avant ou après les législatives de juin. Avec son score de 18,57%, le candidat UDF détient l'une des clés de l'élection. Mais une consigne de vote de sa part paraît à ce stade improbable, à en juger par ses déclarations et celles de ses proches.

"Nous voulons sortir du système binaire", a assuré lundi le député Jean-Christophe Lagarde. "On ne va pas entrer dans de petites négociations de couloirs". Dimanche soir, M. Bayrou s'était félicité qu'il y ait "enfin" un centre "large, fort et indépendant", et a assuré qu'il ne "reviendrait pas en arrière". Selon lui, ses électeurs "ont compris que la vieille guerre des deux camps ne répondait plus au mal de la France".


Il s'est gaussé des appels du pied de l'UMP et du PS, qui l'ont fait "se gondoler", tandis que Mme de Sarnez assurait: "nous ne sommes pas à vendre".

"La question des places, des portefeuilles, n'est pas un critère pour nous", a-t-elle déclaré lundi à l'AFP. Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, avait un peu plus tôt jugé "indispensable", si M. Sarkozy était élu président, que les membres de l'UDF soient "massivement au gouvernement".

La plupart des 6,8 millions de personnes qui ont voté pour lui devraient se répartir entre les deux candidats finalistes. CSA estime que 45% se reporteront sur Ségolène Royal, 39% sur Nicolas Sarkozy, et que 16% s'abstiendront. Pour l'Ifop, 42% choisiront le candidat UMP, 36% la candidate socialiste et 22% s'abstiendront.

S'appuyant sur le nouveau parti "démocrate" qu'il veut créer, M. Bayrou, 55 ans, dont c'était la deuxième candidature, peut maintenant se placer dans la perspective de 2012. Il sera cependant confronté à l'écueil des législatives, où il veut présenter des candidats dans toutes les circonscriptions.

Pour avoir beaucoup de députés, il lui faut "des accords de désistement électoral réciproques, explicites ou tacites".

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