Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

samedi 21 avril 2007

François Bayrou, "la campagne heureuse"

samedi 21 avril 2007, 10h44

PARIS (Reuters) - Au terme d'une campagne "à l'ancienne" passée au plus près des gens et au coeur des régions, François Bayrou a réussi son premier pari : apparaître comme un candidat crédible.

Un candidat capable de troubler le paysage politique français traditionnellement marqué par le clivage droite-gauche.

Après un démarrage fulgurant en début d'année dans les sondages d'opinion, sans doute un peu trop rapide, estime-t-il aujourd'hui, François Bayrou s'est maintenu jusqu'à ces derniers jours autour de 20% d'intentions de vote.

L'effondrement que prédisaient les Cassandre se s'est pas produit, même s'il est toujours resté en troisième position derrière Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

Dès le premier meeting à Lille, à la mi-décembre, "j'ai senti que ce serait une campagne heureuse", confiait François Bayrou à quelques journalistes mercredi soir après sa grande réunion publique au palais omnisports de Paris-Bercy, l'une des plus importantes jamais organisées par le parti centriste.

La campagne Bayrou c'est d'abord un style, qui rappelle celui du candidat Jacques Chirac.

Toujours en retard, le député béarnais prend son temps.

Qu'il s'agisse de serrer des mains sur un marché, de prendre un café avec les membres d'une association, d'entamer la conversation avec un jeune sur le quai du RER ou de répondre aux journalistes de la "grande" et de la "petite" presse, il ne compte pas. Quitte à bouleverser sans cesse son agenda.

De Marseille à Noyelles-Godault, de Mantes-le-Jolie à Poitiers, le député béarnais s'est ainsi constitué un capital de sympathie qu'il a pu mesurer lors de multiples bains de foule.

"Bayrou président", scandaient sur son passage à la mi-mars des habitants de la populaire Saint-Denis, ville communiste. "François Bayrou, c'est Monsieur Propre", lançaient des passants samedi dernier sur le marché de Talensac, à Nantes.

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