Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 4 avril 2007

Face à Le Pen, Bayrou espère un "vote de contestation constructif"

mercredi 4 avril 2007, 20h13

BLOIS (AP) - "Les Français en ont fait l'expérience en 2002: voter pour l'extrême droite, c'est renforcer les autres", le PS et l'UMP, a prévenu mercredi François Bayrou, qui espère bénéficier d'un "vote de contestation constructif".

En déplacement à Blois (Loir-et-Cher), "terre d'élection" de l'UDF selon son expression, le candidat centriste s'est gardé de faire des prévisions sur le score au premier tour du président du Front national Jean-Marie Le Pen. "Les Français, par millions, vont imposer le changement dans la vie politique", pariait-il lors de la visite des "jardins de Cocagne", où des personnes en réinsertion cultivent des légumes biologiques, vendus chaque semaine en panier à des consommateurs abonnés.

"En 2002, le vote de contestation s'est exprimé négativement, pour détruire" et "ceux qui ont fait ce vote se sont aperçus qu'en fait, c'était le meilleur moyen de renforcer les sortants, le système. Cette fois-ci, il y aura un vote de contestation constructif, positif", a espéré François Bayrou, en meeting dans la soirée devant quelque 2.000 personnes.

Le candidat UDF a renvoyé mercredi dos à dos Ségolène Royal (PS) et Nicolas Sarkozy (UMP), qui ont échangé des noms d'oiseau ces derniers jours: "ignoble, menteur, complice des voleurs... Tout ça n'est pas exactement le niveau que nous souhaitons pour une campagne présidentielle", a-t-il dit. "Moi, et des millions de Français, on en a marre", a-t-il lancé lors d'une rencontre avec la presse. Et de réaffirmer sa volonté de "tourner la page sur des attitudes de perpétuelle mise en scène de divisions".

M. Sarkozy et Mme Royal "disaient: on va renouveler la politique. Voilà la rénovation!", a-t-il ironisé.

François Bayrou a aussi dénoncé le refus de Nicolas Sarkozy de participer à un débat à quatre -Sarkozy, Royal, Bayrou, le Pen- sur Internet. "Je ne comprends pas les candidats qui refusent les débats, surtout lorsque les citoyens le demandent si fortement", a-t-il dit. "C'est le droit des citoyens d'être éclairés par un débat". Il les a donc appelés à "faire pression pour avoir un débat".

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