Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 17 avril 2007

Lyon: Bayrou se pose à nouveau en "candidat du changement"

lundi 16 avril 2007, 21h56

LYON (AP) - Le candidat UDF à la présidentielle François Bayrou a critiqué de nouveau lundi soir les programmes de ses rivaux Ségolène Royal (PS) et Nicolas Sarkozy (UMP) pour mieux décliner le sien devant 9.000 personnes dans une salle surchauffée du Palais des Sports de Lyon et de se poser une nouvelle fois en "candidat du changement".

M. Bayrou s'en est d'abord pris à la candidate socialiste. "J'ai un peu de mal à parler du projet de Ségolène Royal", a-t-il ironisé. "Ségolène Royal a une démarche 'tango argentin'. Très souvent, elle a avancé des mesures, elle en a retiré. Elle a fait un pas en avant, un pas en arrière", a-t-il déclaré précisant que c'était là une marque "d'incertitude".

Selon lui, l'unique démarche de Royal est de "faire appel à la toute puissance de l'Etat". Or, "l'Etat ne va pas résoudre tous nos problèmes (...) C'est une régression qui a échoué dans les années 80 et qui échouera en 2007".

Sur le projet de Nicolas Sarkozy, le candidat UDF a dit ne pas aimer "qu'une société soit dure avec les faibles et douce avec les forts". Et de faire référence à la "dureté" avec laquelle Nicolas Sarkozy s'en était pris aux fraudeurs après les violences en gare du Nord et les "faveurs faites à Bernard Tapie le jour où il s'est rallié" au candidat UMP.

Pendant plus d'une heure et demi, il a ensuite décliné son programme en insistant sur "le vivre ensemble" et la "France humaniste". "Un pays est plus en sécurité lorsqu'il y a une entente entre ces concitoyens et non de la division et haine", a-t-il souligné. "Le premier devoir d'un président, c'est de faire vivre ensemble et non pas les uns contre les autres".

Souvent interrompu par des "Bayrou président!" dans une salle très chaleureuse, François Bayrou était entouré de plusieurs de ses soutiens: les anciens ministres Azouz Begag et Corinne Lepage, le député européen Jean-Marie Cavada et plusieurs personnalités politiques locales comme les députés Anne-marie Comparini (Rhône), Bernard Bosson (Haute-Savoie) ou encore Michel Mercier, président du conseil général du Rhône.

Il a par ailleurs redit à nouveau vouloir remettre "l'ascenseur social en route", faire de l'Education nationale et la recherche sa "priorité" et expliquer que les banlieues, qualifiées de "ghettos de non-droit et souvent des ghettos de non-vie", soient la "première difficulté à résoudre". AP

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