Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

samedi 21 avril 2007

FLAMENCO ET MARSEILLAISE

Pour ses meetings, toujours la même mise en scène : traversée du public sur une musique aux accents flamenco, puis discours du candidat sur une scène orange, couleur fétiche du parti, entouré de jeunes et traduit en langue des signes. En guise de conclusion, une "Marseillaise" chantée.

La campagne de François Bayrou a été 100% française. Seul candidat à être allé en Guyane, il s'est aussi rendu aux Antilles, à Mayotte et La Réunion, sans oublier un "bol d'air", comme il l'a qualifié lui-même, en Corse début avril.

En 2002, la gifle qu'il avait donnée à un petit Strasbourgeois qui lui faisait les poches, assenée à quelques jours du premier tour, avait aidé son score à flirter avec les 7%.

Rien de tel cette fois.

François Bayrou a cherché à conquérir ses électeurs en se présentant en honnête homme qui ne fait pas de promesses et dont le programme est entièrement financé.

Une sagesse toute paysanne que "l'homme aux tracteurs" né dans une ferme des Pyrénées-Atlantiques, où il élève encore des chevaux, n'a manqué aucune occasion de faire transparaître.

Le candidat centriste s'est aussi posé en "rassembleur" d'une France qui besoin "de toutes ses forces", comme le dit son slogan de campagne.

L'une de ses plus grandes satisfactions est, dit-il, de s'être fait une place dans le coeur des habitants des banlieues. Au Val-Fourré, à Saint-Denis ou encore samedi dernier à la cité des 4.000 de La Courneuve, il a été reçu avec bienveillance.

Le président de l'UDF, qui aime "faire réfléchir" lors de ses meetings, a surtout tenté d'imposer son idée d'abattre les "murs de Berlin" du clivage droite-gauche afin de faire travailler ensemble des gens venus de tous bords, au-delà des "forteresses vermoulues" des grands partis en place.

Plusieurs personnalités lui ont apporté leur soutien, dont deux ministres du gouvernement, Azouz Begag et François Goulard, deux ex-candidats écologistes à la présidentielle, Corinne Lepage et Antoine Waechter.

Sans oublier l'appel à un rapprochement PS-UDF de l'ancien Premier ministre Michel Rocard, lancé au grand dam des ténors du parti socialiste.

Aucun commentaire: