Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

dimanche 22 avril 2007

François Bayrou reste, jusqu'au bout, le "troisième homme"

dimanche 22 avril 2007, 22h07


PARIS (Reuters) - S'il a perdu son pari d'être au second tour de l'élection présidentielle, François Bayrou aura réussi à demeurer, jusqu'au bout, le "troisième homme" de ce scrutin.

Une troisième place synonyme selon lui d'"espérance" et une preuve que dans la vie politique française, "plus rien ne sera jamais comme avant".

En recueillant plus de 18% des voix, selon les estimations, le candidat de l'UDF multiplie par deux et demi son score de 2002, où il avait attiré 6,84% des suffrages.

Il devance de plus de sept points le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, qui s'était qualifié pour le second tour il y a cinq ans.

"A partir de ce soir, la politique française va changer et elle ne sera plus jamais comme avant", a assuré François Bayrou au siège de son parti, rue de l'Université.

Tout sourire , le député béarnais a dit son intention de poursuivre son "chemin d'espoir".

"Toutes les décisions que je serai amené à prendre dans les jours qui viennent, toutes les positions que nous adopterons seront inspirées par cette seule conviction : la nouvelle politique est en train de naître, cette espérance est grande et juste et personne, vraiment personne, ne l'arrêtera", a-t-il assuré.

Si le "vote utile" et l'exceptionnelle participation auront profité en majorité aux candidats des deux grands partis en place, l'idée de François Bayrou de faire tomber "le mur de Berlin" du clivage droite-gauche aura tout de même fait son chemin dans l'esprit des électeurs.

"IL Y A ENFIN UN CENTRE EN FRANCE"

"Il y a enfin un centre en France", a lancé l'élu centriste, qui, à 55 ans, se présentait pour la deuxième fois à l'élection présidentielle. "Un centre large, fort indépendant, capable de parler et d'agir au-delà des frontières d'autrefois".

En votant pour lui, "ces millions de Français ont compris que la vieille guerre des deux camps ne répondait plus au mal de la France", a-t-il estimé.

Après une campagne de terrain active et une montée spectaculaire dans les sondages, François Bayrou avait nourri l'espoir d'accéder au second tour.

Désormais éliminé de la finale, François Bayrou va maintenant être sollicité pour donner une consigne de vote pour le 6 mai. Ses disciples ont laissé entendre qu'il "prendrait son temps" pour le faire... ou pas.

"Il se passe 14 jours entre le premier tour et le deuxième tour. Nous allons écouter ce que disent les candidats qualifiés pour le second tour", a déclaré sur TF1 le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, Hervé Morin.

"Nous allons écouter cette semaine comment vont s'infléchir éventuellement, ou se préciser, les programmes", a ajouté sur France 2 le député européen Jean-Marie Cavada. "Nous n'abandonnerons pas la campagne, nous n'allons pas rentrer au garage".

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