Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

vendredi 20 avril 2007

Bayrou voit derrière l'éditorial du Monde "des influences puissantes"

jeudi 19 avril 2007, 20h19


PAU (AFP) - François Bayrou a dénoncé jeudi à Pau l'éditorial du journal Le Monde appelant à un second tour Sarkozy-Royal, voyant derrière cet appel "des influences puissantes".

Le candidat UDF à la présidentielle s'est élevé contre un éditorial qui "dit qu'il y a un +impératif démocratique+, et qui enjoint aux Français, impérativement, d'avoir à voter Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy".

Rappelant devant la presse que ce journal avait "une tradition du centre", M. Bayrou y a vu "la preuve de la panique qui s'est emparée de tous ces milieux de pouvoir, financiers, médiatiques et politiques", et le signe de "l'incroyable collusion qui règne au sommet de l'Etat".

Le candidat centriste s'est déclaré "absolument certain" que cet éditorial va "l'aider" car il "montre aux Français quelle est l'importance de ce qui va se jouer".

"Naturellement, derrière tout ça il y a des influences puissantes", des "hommes qui sont engagés dans les milieux d'affaires, les relations avec l'Etat", a-t-il dit.

"Avec moi, ça trouvera son terme", a-t-il affirmé, rappelant sa volonté d'appliquer le "principe de séparation entre les intérêts puissants et l'Etat".

"C'est un message adressé à M. (Jean-Marie) Colombani (NDLR: auteur de l'éditorial, président du directoire du Monde) et ses commanditaires", a lancé M. Bayrou.

"Ils étaient régulièrement interviewés au moment de l'affaire EADS-Airbus. Tous ceux qui de M. (Alain) Minc à M. (Arnaud) Lagardère ont intérêt à ce que rien ne change, pour pouvoir continuer leurs ententes profitables", a-t-il dit.

M. Bayrou faisait référence au président de la société des lecteurs et membre du conseil de surveillance du Monde ainsi qu'à l'actionnaire du groupe aéronautique

M. Colombani estime que le projet de Ségolène Royal est le "seul" à s'opposer à celui de Nicolas Sarkozy et à s'appuyer sur une force politique en mesure de gouverner, dans un éditorial à paraître dans le Monde daté de vendredi.

Après un point de presse dans un café du centre, le député des Pyrénées-Atlantiques est allé au château de Pau, où naquit Henri IV, main dans la main avec son épouse Babeth qui l'avait rejoint, avant la réunion publique prévue dans la soirée.

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