Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 18 avril 2007

Le «moment de vie» de François Bayrou

[18/04/2007 23:29]

PARIS (AP) -- «En entrant dans la salle, c'était assez impressionnant», a confié mercredi soir François Bayrou à l'issue d'un meeting à Paris qui a réuni à l'en croire 17.000 personnes «et 2.000 qui ne sont pas rentrées» dans la salle, faute de places.

«Si vous m'aviez dit: 'est-ce que vous allez remplir Bercy' il y a trois semaines, j'aurais eu un temps d'hésitation», a-t-il lancé devant des journalistes. «C'était un moment de vie».

Le candidat UDF poursuivra jeudi sa campagne chez lui, à Pau, avec son épouse Elisabeth notamment. «Il y aura de l'émotion». Après un déplacement à Rouen vendredi, il «réfléchit» encore à sa «journée du samedi». Parce que «je veux faire campagne jusqu'au dernier moment».

Interrogé sur ses projets pour l'entre-deux-tours s'il est qualifié dimanche, François Bayrou a refusé de répondre: «jamais je ne vendrai la peau de l'ours. Il faut pas y penser avant. Je suis un peu superstitieux».

Il s'est montré néanmoins convaincu que les indécis, nombreux à en croire les sondages, se porteraient finalement sur lui: «90% des indécis hésitent entre Sarko et moi, Ségo et moi» et «quand on hésite sur un vote classique, cela veut dire qu'on est profondément tenté par un autre vote».

«Les sondages ne mesurent que la moitié de la France», a-t-il affirmé. En particulier, «le vote des banlieues va être très fort pour nous», a assuré celui qui a décrit sa visite à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 13 mars comme «un des moments les plus heureux» de sa campagne. C'était «un des rêves de ma vie que puissent se retrouver dans un combat politique des gens qui n'avaient plus d'espoir».

Alors qu'il s'en est pris au candidat UMP Nicolas Sarkozy dans son discours mercredi soir, il n'a pas eu un mot pour la socialiste Ségolène Royal. «C'est difficile d'attaquer une femme», a-t-il expliqué. «Je l'ai un peu fait à Lyon» lundi, mais «les Français n'aimeraient pas que je l'attaque sur le même ton que j'attaque Sarkozy», a-t-il estimé. AP

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