Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

vendredi 6 avril 2007

Hervé Morin : Nous voulons être les acteurs du second tour

5 avril 2007
Hervé Morin est convaincu que la qualification de François Bayrou au deuxième tour de la présidentielle, permettra de former une majorité nouvelle avec la droite modérée et la gauche social-démocrate. Le député de l’Eure s’en est pris à la fiabilité et à l’opacité des sondages. Enfin, il a défendu la suppression de l’ENA afin d’ouvrir la haute fonction publique à des profils plus diversifiés.

"Nous n’avons pas envie d’être les arbitres du deuxième tour, nous avons envie d’en être les acteurs !" a affirmé Hervé Morin. Le député de l’Eure a expliqué que si François Bayrou était au deuxième tour, on verra une recomposition complète du paysage politique français. Hervé Morin prédit qu’il y aura probablement une explosion de l’UMP et du PS : la majorité nouvelle sera composée du centre, de la droite modérée et de la gauche social-démocrate. Il est clair, à ses yeux, que les majorités se forment au soir du premier tour : "Nous sommes payés pour le savoir" a expliqué Hervé Morin qui a vu émerger le 21 avril 2002, la création de l’UMP.

Le député se méfie beaucoup des sondages : il leur a reproché de se tromper pratiquement à chaque élection et d’être "bidouillés". Hervé Morin a réclamé davantage de transparence : il souhaite qu’on oblige les sondeurs à publier les chiffres bruts et les correctifs mais aussi la marge d’erreur. Ainsi, il ne perçoit pas de décrochage de François Bayrou : les gens viennent toujours aussi nombreux à ses meetings pour l’écouter et le soutenir. Il a fait remarquer que son candidat était toujours crédité d’environ 20% des voix dans ces fameux sondages. Et il est même donné gagnant au second tour face au candidat de l’UMP. "Le seul vote utile pour ceux qui n’ont pas envie de Nicolas Sarkozy, c’est Bayrou" a déclaré Hervé Morin.


Enfin, il est revenu sur la proposition de François Bayrou de supprimer l’ENA. Hervé Morin a expliqué qu’il n’y avait plus d’ascenseur social dans cette école : la très grande majorité des étudiants qui entrent à l’ENA, sont issus de milieux favorisés et en particulier de la haute fonction publique elle-même. De plus, Hervé Morin considère que l’argent public dépensé pour l’ENA, n’a pas vocation à permettre à ses élèves de faire carrière dans le privé.

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