Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

jeudi 5 avril 2007

Bayrou promet "un vote de contestation constructive" le 22 avril

mercredi 4 avril 2007, 21h56


BLOIS (AFP) - François Bayrou, confronté à une passe difficile dans les sondages, s'est réaffirmé mercredi confiant dans son destin présidentiel, promettant que les Français livreront "un vote de contestation constructive" le 22 avril, au premier tour de l'élection.

Le candidat centriste, en déplacement à Blois où il a parlé en soirée devant 2.000 à 3.000 personnes, a estimé qu'après avoir qualifié Jean-Marie Le Pen pour le second tour en 2002, les électeurs s'étaient "aperçus que l'extrême droite ne faisait que renforcer le système en place".


Ils s'apprêteraient selon lui à lui substituer en 2007 "un vote de contestation constructive, positive, simplement pour avoir enfin une vie politique française qui ressemble à ce qu'une démocratie normale doit avoir".

En disputant à M. Le Pen la place de meilleur candidat antisystème, M. Bayrou a choisi de raviver un thème qu'il avait développé avec succès au début de sa montée dans les sondages.


Après avoir repris l'initiative ces derniers jours en proposant la suppression de l'ENA et en réclamant des débats entre candidats, il a de nouveau insisté mercredi sur ce second thème, critiquant sans le nommer Nicolas Sarkozy pour son refus de tels échanges - au contraire de Ségolène Royal et du FN Jean-Marie Le Pen.

"Je ne comprends pas les candidats qui refusent les débats", a-t-il dit. "C'est le droit des citoyens d'être éclairés par le débat. Cela permet non seulement un échange d'arguments, mais permet de voir comment les gens se comportent, quelle est leur vraie nature. (...) Manquer à ce droit, c'est manquer à une obligation."

Sans attendre d'éventuels débats, il a ironisé sur les "injures" échangées entre Ségolène Royal (PS) et Nicolas Sarkozy (UMP), paraissant espérer que la guerre de mots entre ses deux rivaux lui profitera directement.

"C'est la preuve par neuf de ce que je dis depuis longtemps, du caractère stérile des affrontements" à l'oeuvre "depuis 25 ans" dans la politique française, a-t-il déclaré à des journalistes: "Vous avez la préfiguration, dans cet échange d'injures, de ce que serait la vie politique française si l'un des deux était élu".

"Tout cela ne ressemble pas à ce que doit être une campagne présidentielle, cette caricature ne ressemble pas à notre pays", a-t-il insisté lors de sa réunion publique.

Le candidat de l'UDF a enfin relevé l'augmentation du taux d'indécis selon une étude récente. "L'indécision", a-t-il expliqué, "augmente parce que les citoyens sont en train de réfléchir", soulignant par là que les jeux n'étaient pas faits en dépit de son retard actuel.

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