Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 18 avril 2007

A Lille, Bayrou se dit sûr que les Français "préparent une surprise"

mercredi 18 avril 2007, 10h37


LILLE (AFP) - Le candidat UDF François Bayrou s'est dit mardi "absolument sûr" que les Français "préparent une de ces surprises dont ils ont le secret" pour le premier tour de la présidentielle dimanche.

Défiant des sondages qui le placent en 3e position, il a affirmé à Lille sentir "la montée en puissance" de sa fin de campagne et promis que "les indécis, ce sont des citoyens qui vont se décider dans la dernière ligne droite et qui vont voter pour nous".

Parmi eux, le candidat centriste mise sur une part des "catégories les plus populaires", qui selon lui vont le choisir après s'être abstenues en 2002. "Les Français sont en train de mesurer qu'il faut absolument tourner la page" de l'affrontement droite-gauche, pour "faire enfin les réformes dont nous avons besoin", a-t-il assuré.

Et pour convaincre les électeurs de gauche, il s'est à nouveau décrit comme celui "qui peut gagner face à Nicolas Sarkozy au 2e tour", déclenchant un tonnerre d'acclamations. M. Bayrou s'est aussi dit persuadé que les sondages sous-estiment son score à venir, car "il est difficile de prédire les votes quand c'est un vote de changement".

Il a, en particulier, mis en doute le sérieux du sondage CSA pour le Parisien-Aujourd'hui en France plaçant mardi la socialiste Ségolène Royal et l'UMP Nicolas Sarkozy au coude à coude à 50% chacun d'intentions de vote au second tour. Le candidat UDF a également rappelé, en ironisant, avoir entamé sa campagne "dans le scepticisme général", et que nombre d'observateurs politiques avaient estimé en janvier que sa percée dans les enquêtes d'opinion ne durerait pas.

Revenant sur son projet de rassembler une partie de la droite et de la gauche, il a affirmé être "le seul qui puisse faire travailler ensemble" des personnalités comme le socialiste Dominique Strauss-Kahn et l'UMP Jean-Louis Borloo. Ils "ont fait avec plus ou moins de bonne humeur les choix politiques qu'ils ont été obligés de faire", à savoir soutenir les candidats de leurs camps d'origine, a soutenu M. Bayrou.

Au passage, il a égratigné l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin, qui avait jugé lundi une alliance PS-UDF "ni opportune ni pertinente". "Il croit toujours, sans doute, que c'est la candidature de M. Chevènement ou celle de Mme Taubira qui ont expliqué son échec", a persiflé le candidat centriste: "Il ne se rend pas compte que c'est le PS comme il était, le gouvernement comme il était qui expliquent son échec. Et à droite, c'est la même chose".

Le Zénith de Lille était comble --quelque 4.700 places--, et un millier de personnes n'ont pu accéder à la salle. M. Bayrou s'est offert avant le meeting un bain de foule de près d'une heure entre la gare de Lille et un bar du centre-ville où il a tenu une conférence de presse.

Il s'est engagé à cette occasion à débattre avec le FN Jean-Marie Le Pen pour le cas où tous deux seraient qualifiés pour le second tour.

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