Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mardi 24 avril 2007

Second tour: Sarkozy et Royal repartent au combat, Bayrou en arbitre

lundi 23 avril 2007, 23h18

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sont repartis au combat dès lundi, tenant meeting au lendemain de leur qualification pour le second tour et multipliant les appels du pied en direction des électeurs du centriste François Bayrou.

Le candidat de l'UMP a expliqué à ses proches qu'il voulait créer "une nouvelle majorité présidentielle multipolaire", avec trois pôles, majoritaire, centriste et de gauche, dans le but de "rassembler" le plus largement possible.

Mais, lors d'un meeting à Dijon qui a réuni près de 10.000 personnes, dans le fief d'un des directeurs de campagne de sa rivale, Nicolas Sarkozy a fermement rejeté toute "alliance" ou "ouverture politicienne" avec François Bayrou "au détriment de ses convictions".

Il avait entamé sa journée par une visite à l'Elysée, où Jacques Chirac "lui a fait part de ses encouragements et de son soutien pour le second tour", selon l'entourage du chef de l'Etat. Il a ensuite visité un foyer parisien pour femmes en difficulté.

Quant à Ségolène Royal, c'est depuis Valence, qu'elle a tendu la main à François Bayrou, l'appelant à participer à "un débat ouvert et public" sur ses propositions présidentielles.

Mme Royal a pris cette initiative alors que des divisions se font jour au Parti socialiste sur la stratégie à suivre pour rassembler la gauche et l'électorat modéré, et gagner au 2e tour de la présidentielle.

La candidate socialiste s'est dite "disponible pour parler de l'avenir de la France avec ceux qui pendant toute cette campagne ont souhaité le changement et la rénovation politique".

François Bayrou doit donner mercredi une conférence de presse très attendue, au cours de laquelle il annoncera ses intentions pour le deuxième tour.

M. Bayrou, qui avec 18,57% des voix a triplé son score de 2002, n'a répondu à aucun appel du pied, qui l'ont fait "se gondoler", affirmant dès dimanche soir qu'il ne retomberait pas dans "la vieille guerre des deux camps".

Après des mois de duel à distance, le traditionnel débat télévisé entre les deux finalistes aura "vraisemblablement" lieu mercredi 2 mai, ont indiqué lundi les chaînes organisatrices, TF1 et France 2.

Nicolas Sarkozy, qui a rassemblé dimanche 31,18% des suffrages, score inédit au premier tour depuis 1988, part favori, ce que confirment de premiers sondages d'intentions de vote pour le second tour, qui le donnent vainqueur avec 52% à 54%.

François Hollande a estimé qu'en dépit des 5 points de retard de la candidate socialiste (25,87%), "les conditions de la victoire sont réunies", évoquant notamment les soutiens-désistements des six autres candidats de la gauche (10,23% au total).

Concernant l'électorat UDF, les deux camps affirment récuser tout marchandage dans le dos des électeurs.

L'entourage de Nicolas Sarkozy multiplie toutefois les tentatives de séduction, à l'image du ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo qui a jugé "indispensable" que l'UDF soit représentée "massivement" dans le prochain gouvernement.

François Hollande a dénoncé de son côté toute "logique de négociation" avec l'UDF, estimant que "ce ne serait pas respectueux des électeurs".

Mais en promettant dès dimanche soir un "Etat impartial", la candidate socialiste s'est également adressé aux électeurs du centre, et sa porte-parole Najat Belkacem n'a pas hésité à voir "un rejet de Nicolas Sarkozy" dans le vote pro-Bayrou.

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