Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

mercredi 4 avril 2007

François Bayrou précise son idée de nouvelle Ena

lundi 2 avril 2007, 19h53



REIMS, Marne (Reuters) - François Bayrou a estimé lundi que la nouvelle école des services publics qu'il souhaite créer pour remplacer l'Ena serait un moyen de faire sauter les "blocages" de la France et de faire repartir l'ascenseur social.

"En France, tous les responsables administratifs et du secteur privé sortent du même moule. C'est malsain", a déclaré le candidat de l'UDF à la présidentielle lors d'un déplacement à Reims.

De très nombreux responsables administratifs, politiques et de grandes sociétés françaises sont issues de l'Ecole nationale d'administration (Ena) que le président de l'UDF a annoncé vouloir supprimer ce week-end pour la remplacer par une école des services publics.

"Tous les postes de responsabilité sont détenus par des gens qui ont exactement suivi le même cursus. Donc, ils pensent pareil. C'est une des faiblesses de la France que ses responsables pensent de la même manière", a-t-il déploré.

"Il faut à tout prix mettre de la diversité dans tout ça", a-t-il affirmé.

"La société française a besoin de changer et notamment sur cette difficulté à faire que l'ascenseur social fonctionne", a déploré le président de l'UDF en disant vouloir une société dans laquelle "on pourra commencer en bas et terminer en haut".

Il a estimé qu'il n'était "pas normal" que les élites soient sélectionnées "à 20 ans" et plaidé pour "une deuxième chance" pour les jeunes qui n'auraient pas été prêt à concourir à .

Il a précisé qu'il s'agissait de "remplacer l'Ena par quelque chose de complètement différent, qui sera une école qu'on fera beaucoup plus tard, à partir de 35 ans par exemple".

"Au lieu de faire une école où l'on recrute à 20 ans, je fais l'équivalent de ce que l'armée a fait avec l'école de guerre. Une école de préparation aux responsabilités les plus importantes que l'on fait à 35, 40 ans (...) et où on accepterait la diversité des parcours", a-t-il dit.

Les jeunes commenceraient par passer des concours comme administrateurs civils ou diplomates et, au bout de six ou sept ans, les meilleurs d'entre eux pourraient concourir pour une école d'état-major", a précisé à Reuters Charles de Courson, député UDF de la Marne, qui accompagnait le candidat.

"Nous allons inventer une société nouvelle avec des règles nouvelles. La France ne sera plus un pays bloqué, ce sera un pays où on pourra gagner ses galons", a affirmé François Bayrou.

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