Caroline Vély avec François BAYROU

Caroline Vély avec François BAYROU

dimanche 1 avril 2007

François Bayrou "au milieu des champs" martiniquais pour parler agriculture

dimanche 1 avril 2007, 0h00

DUCOS, Martinique (AP) - "On ne parle pas d'agriculture si on n'est pas au milieu des champs", a déclaré François Bayrou, qui a entamé son séjour éclair en Martinique par une visite dans une plantation de canne à Ducos samedi après-midi.

Le candidat UDF à l'Elysée n'a fait aucune annonce à l'attention des agriculteurs, mais a voulu se montrer à leur écoute, multipliant les poignées de mains et les échanges -parfois techniques- avec des ouvriers en pleine récolte.

Jean Yves, conducteur d'engin, est amusé par cette visite: "J'ai expliqué à Bayrou en quoi consistait notre travail. Une fois à Paris, il nous aura déjà oublié mais c'est bien qu'il soit passé". Patrick, juché sur son tracteur, explique qu'il n'a jamais vu autant de caméras dans un champ de canne: "C'est drôle de voir Bayrou dans le champ avec nous. Ca change des visites de Ségolène et de Sarkozy. Nous sommes les vraies gens de ce pays".

Puis le candidat centriste à la présidentielle se rend dans une bananeraie proche. Les planteurs, qui connaissent des difficultés de trésorerie, vont plaider leur cause.

"On a le sentiment que le gouvernement français nous délaisse", se plaint Juvénal Rémir, le président du Codema-Modef, une organisation syndicale agricole). "Nous demandons à Bayrou, s'il est élu, de favoriser la préférence communautaire de notre production".

Daniel Disert, le président de Banalliance, l'un des deux groupements de bananes en Martinique, espère que, s'il accède à l'Elysée, François Bayrou "pourra rapidement débloquer des avances de trésorerie pour faire face à la banane dollars".

Mais le candidat UDF n'a rien promis. Il doit tenir en soirée une réunion publique à Case-Pilote, où il pourra exposer son programme pour l'Outre-mer.

François Bayrou a prévu d'assister dimanche matin à la messe des Rameaux en la cathédrale de Fort-de-France avant de prendre un bain de foule au marché. AP

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